Préoccupée par la crise actuelle du pays, l’Amicale des Diplômés en Science Economiques (ADSE) a tenu ce samedi 16 juin 2012 à l’hôtel Azalaï Nord-sud une conférence-débat autour du thème : « politique de la communication en temps de crise ». L’objectif de la conférence était de débattre du rôle de la communication et de la diffusion de l’information par les autorités en cette situation de crise. Elle a été animée par Me Cheick Oumar Konaré, ancien journaliste.
L’Amicale des Diplômés en Science Economiques (ADSE) a tenu samedi dernier à l’hôtel Azalaï Nord-sud une conférence-débat autour du thème : « politique de la communication en temps de crise ». L’objectif de la conférence était de débattre du rôle de la communication et de la diffusion de l’information par les autorités en cette situation de crise. Elle a été animée par Me Cheick Oumar Konaré, ancien journaliste. Etait aussi présent à la rencontre Ahmadou Touré, ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie qui a demandé aux journalistes à faire preuve de professionnalisme dans le traitement et la diffusion de l’information en ces périodes de crise car « les journalismes doivent d’abord penser aux conséquences l’information avant de la diffuser».
Evoquant la crise au nord, le conférencier, Me Cheick Oumar Konaré, a regretté que « le début des attaques au nord du pays a été marqué par le silence du gouvernement, un silence qui a provoqué l’aggravation de la situation. De la pénétration du sol malien par des groupes armés venus de la Libye à la tuerie d’Aguelhok en passant par les attaques, aucune information n’a été donnée ni à la population, ni à la presse. Devant ce déficit de communication du gouvernement, ceux-ci sont donc obligés de se rabattre pour certains sur les médias étrangers pour d’autres sur des proches au nord pour avoir des informations. La population a donc appris la tuerie d’Aguelhok à travers des médiats étrangers. Ce qui a d’ailleurs provoqué la colère des proches des soldats envoyé au front » .Selon Me Konaré, il faut donner l’information à la presse pour empêcher que celle-ci ne se base pas sur des rumeurs pour informer son publique. Pour vaincre les rumeurs, le gouvernement doit impérativement communiquer.
Il dira que « les conséquences de ce manque de communication du gouvernement ont été énormes selon le conférencier. L’opinion a perdu foi aux discours du gouvernement car le peuple ne croit plus aux informations que les autorités donnent. Du coté des soldats, ceux-ci également sont démotivés car selon eux les chefs les ont abandonnés à leur sort. Vu tous ces conséquences, il faudrait désormais que les autorités fasse de la liberté de la presse et le droit du public à l’information et à la vérité une réalité au Mali en donnant l’accès à l’information en déployant par exemple des reporters de guerres dans les zones occupées actuellement comme cela se fait dans les pays occidentaux ». Il a également préconisé la mise en place d’un service d’information du gouvernement tel que le cas de la France placé sous l’autorité du premier ministre. Ce service aura pour rôle de diffuser des informations sur l’action gouvernemental, d’apporter une assistance technique aux administrations. Ce service permettra à l’état de centraliser l’information et pour qu’il n’y ait pas de discordances entre les services de l’état.
Pour finir, le conférencier conseillera que « le gouvernement doit communiquer en temps réel en donnant des informations ponctuelles et partagée. Pour ce faire, il faut qu’il change sa politique et sa perception des médias, qu’il considère ces médias comme des partenaires et non comme des ennemis en les amenant à travailler dans un sens patriotiques et à œuvrer pour une presse libre et responsable.
A la fin de la conférence, l’amicale des Diplômés en Sciences Economiques (ADSE) a fait un don symbolique de médicament à Cri de Cœur pour les populations du nord. Le don a été remis au représentant de Cri de Cœur, Almahady Cissé.
R. Yagabenta, stagiaire