Non-exécution des décisions de justice, détention extrajudiciaire et autres : Risque d’explosion au Camp I de la gendarmerie nationale de Bamako

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un camp militaire (à titre illustratif)

Longtemps considéré par l’écrasante majorité de la population comme un lieu de détention par excellence des militaires et paramilitaires, le Camp I de la gendarmerie est de nos jours sous tous les projecteurs à travers le refus du PG d’exécuter les décisions de justices ainsi que les détentions extrajudiciaires.

 De sources proches du dossier, les militaires détenus font l’objet de détention arbitraire en dehors de toutes les dispositions judiciaires, le fait qui a beaucoup attiré l’attention de plus d’un est relatif à la décision de la Cour suprême ordonnant la libération des 16 élèves officiers et de deux colonels arrêtés suite au malheureux évènement des élèves de l’Ecole militaire interarmes (EMIA). Malgré, cette décision, le Procureur général (PG) de la Cour d’appel de Bamako sensé exécuter cette décision traine les pas. Car, précisent nos sources, « toutes les démarches entreprises auprès de cette juridiction ont été vaines ; le PG a refusé de délivrer l’ordonnance de mise en liberté de ces officiers. Ces derniers sont détenus illégalement depuis plus de deux semaines alors qu’ils ont la grosse de la Cour suprême ordonnant leur libération ».

Cependant, ajoute notre source, au moment où le PG, Malamine Coulibaly refuse catégoriquement de libérer des militaires élargis, il a placé sous contrôle judiciaire le gendarme qui a escroqué plus de 23 millions de FCFA avec la promesse de recruter ses victimes dans la gendarmerie.

S’y ajoute le cas de l’inspecteur de police Ousmane Fané reconnu non coupable par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel dans l’affaire du complot contre l’Etat et de déstabilisation des institutions de la République. Ce dossier est toujours bloqué chez le même PG depuis plus de cinq mois, « alors que constitutionnelle, il ne disposait que de deux mois pour pourvoir en cassation la décision de Chambre d’accusation », a poursuivi notre source.

Selon les indiscrétions, le cas d’un élément de l’armée de l’air retient également toute attention. Car arrêté par la Brigade de la gendarmerie de Faladje, le service d’investigation de la gendarmerie ignore la position de son dossier après trois ans de détention. « A plus de trois ans de détention au Camp I, trois éléments de l’armée de terre n’ont pas été présentés à un juge. Donc juridiquement ils doivent être purement et simplement libérés relativement au Code pénal », a laissé entendre notre source.

MAMA PAGA

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4 COMMENTAIRES

  1. On peut supposé que les magistrats n’ont pas tous les éléments de leurs dossiers ou du moins qu’il reste des faits obscures qui ne leurs ont été communiqués je suppose autrement dit ses hommes doivent retrouvés la liberté

  2. Mr le journaliste, comment un PG peut placer quelqu’un sous contrôle judiciaire?
    AVANT D’ECRIRE DU N’IMPORTE QUOI, LISEZ LE CODE DE PROCEDURE PENALE AU MOINS.

  3. Au moment où la hiérarchie est à pied d’oeuvre pour redresser la discipline dans l’armée certains cherchent à fissurer ses remparts.
    Si de cette manière on veut essouffler les gouvernants, he bien c’est peine perdue. Les sanctons seront appliquées à la hauteur des fautes
    Meme les élèves officiers, on tente de leur donner raison sur la hiérarchie. C’est vraiment pitoyable des articles de presse du genre. A moins qu’on ne griffonne des scribouilles pour plaire aux ennemis de la République. Mais la zizanie ne passera pas.
    VIVE LA RÉPUBLIQUE

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