Les Armes légères et le Petit Calibre (ALPC) en circulation constituent des menaces pour les populations civiles. Car n’importe qui les détient et les utilise à sa guise. Fort de ce constat, les autorités ont mis en place le Secrétariat exécutif de lutte contre les armes légères et le petit calibre. Le Colonel Néma Sagara en charge de mener cette lutte lance une invite aux populations maliennes à s’engager de son côté pour lutter contre cette prolifération. Elle a réitéré son appel lors de la réception qu’elle a organisée le vendredi dernier à son siège sis au quartier résidentiel.
Le Mali court un grand risque avec la circulation dans la nature des milliers d’armes légères et petit calibre.
Selon, les statistiques, le pays compte plus de 3.000 fabricants d’armes artisanales dont la plupart se trouvent dans la main de n’importe qui. Les populations civiles payent les peaux cassées de cette situation, car elles constituent les principales victimes. Cela en violation des lois en la matière. Ce qui constitue une menace pour ces personnes. C’est dans ce souci qu’est mis en place le Secrétariat Exécutif de lutte contre la prolifération des Armes Légères et le Petit Calibre (ALPC).
La responsable du secrétariat a organisé une réception le vendredi dernier à son siège. Devant un parterre d’invités de marque, le colonel Major ne s’est pas faite prier pour inviter les uns et les autres à s’engager à leur côté dans cette lutte.
Aux dires de Néma Sagara, il y va de la quiétude de tout le monde, car les détenteurs illégaux de ces armes peuvent l’utiliser contre n’importe qui.
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Elle fait référence aux nombreuses victimes enregistrées au pays par ceux-là qui l’utilisent contre les populations. On ne pourra pas venir à bout temps que ces armes ne sont pas récupérées et mises à la disposition de ceux qui doivent les détenir. Il s’agit des forces armées et de sécurité.
Pour ce faire, nous avons besoin de vos engagements à tous et partout. Cela en dénonçant auprès des autorités compétentes les détenteurs illégaux, sensibilisant les populations qui ne connaissent pas l’illégalité de la détention de ces armes. Une fois sensibilisées, elles peuvent les remettre à qui de droit.
En agissant de la sorte, vous aurez contribué à la lutte contre cette prolifération, croit-on savoir dans les propos du responsable du secrétariat exécutif.
Elle salue de passage l’engagement du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile pour avoir signé le document interdisant cette circulation anarchique des ALPC.
« Nous sommes honorés par l’engagement du Général Salif Traoré en charge du ministère de la Sécurité et de la Protection civile qui a signé le décret d’interdiction de circulation de ces armes. Cela nous encourage dans notre lutte et invitons par la même veine les populations maliennes à s’engager à nos côtés dans cette lutte ».
C’est donc une question de survie pour notre pays de stopper cette prolifération. Pour ce faire, chaque citoyen doit jouer sa partition auprès des agents chargés de récupérer ces armes. Aucun détail n’est à écarter pour venir à bout de l’opération, c’est là que réside la quintessence du message de Néma Sagara.
Notons que le lancement commémorant la lutte contre la prolifération des ALPC a été signé le 18 juin 2019 à Bamako. Cette action donne le coup d’envoi d’une lutte sans merci contre les détenteurs illégaux d’armes au Mali.
A.D