La situation sécuritaire et politique au Nord de notre pays continue d’être au centre des préoccupations des Nations Unies et de l’ensemble de la communauté internationale, en particulier suite à l’escalade des attaques terroristes visant la MINUSMA durant ces dernières semaines.
Ces attaques ont été condamnées dans les termes les plus fermes par le Conseil de sécurité et le Secrétaire général des Nations Unies, les responsables de la MINUSMA et le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, qui a séjourné à Bamako du 6 au 8 octobre. Sa visite s’est inscrite sous le signe de la solidarité : sa participation à la cérémonie d’hommage aux neuf Casques bleus nigériens de la MINUSMA, tués la semaine précédente dans une embuscade, a constitué un des temps forts et émouvants de son déplacement.
La plus récente de ces attaques a eu lieu le 7 octobre sur le camp de la MINUSMA de Kidal, entrainant la mort d’un Casque bleu du contingent sénégalais. Une cérémonie en sa mémoire a eu lieu vendredi dernier en présence de nombreuses délégations.
« Je présente mes sincères condoléances au gouvernement et au peuple sénégalais ainsi qu’à la famille du soldat de la paix qui a été victime d’une nouvelle attaque terroriste lâche et ignoble sur la MINUSMA, et ces actes ignobles doivent cesser immédiatement. Ceux qui en sont les auteurs doivent être recherchés et seront tenus responsables de leurs crimes odieux. Cependant, les Nations unies ne se laisseront pas intimider alors qu’elles défendent les civils et l’intégrité territoriale du Mali », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA, Albert G. Koenders.
Lors de sa visite, Hervé Ladsous a souligné que « l’environnement au nord du Mali ne relève plus du maintien de la paix traditionnel ». Il a annoncé que de nouvelles mesures fortes et immédiates seront mises en œuvre afin de renforcer les moyens de protection et d’action de la MINUSMA ; indispensables à l’exécution de son mandat de protection des populations civiles et de restauration de l’autorité de l’Etat.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité en date du 8 octobre, les États-membres se sont exprimés, notamment en faveur d’un renforcement des moyens voire d’un réajustement du mandat de la MINUSMA. Ces discussions feront l’objet d’une réflexion plus approfondie et concertée, laquelle dessinera les contours de nouvelles dispositions appelées à être plus réactives et robustes.
A la veille de la reprise des pourparlers inter-maliens à Alger, le Représentant spécial, Albert G. Koenders, exhorte les parties prenantes à faire preuve de responsabilités et à s’entendre sur un accord de paix inclusif, global et définitif ; seul susceptible d’assurer une solution politique pérenne et de contribuer, in fine, à la stabilité, la réconciliation et le développement du Mali.
(Source : MINUSMA)