La MINUSMA requinquée : 13 289 militaires et 1 920 policiers pour le maintien de la paix et la stabilisation du Mali

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L’annonce a été faite lors du déjeuner de presse organisé, lundi 17 juillet, par la Minusma.  Déjeuner de presse au cours de laquelle, les questions sur le nouveau mandat de la Minusma, la situation sécuritaire actuelle, le terrorisme ainsi que le retour de l’administration malienne à Kidal ont été abordées. C’était au Parc National, en présence du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, des chefs de la composante police de la Minusma; du chargé de la médiation à la Minusma et du chef de la réforme de la sécurité de la Minusma et de la coordinatrice du système des Nations unies au Mali.

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a commencé par rappeler  les principes de  l’intervention des forces onusiennes au Mali, avant de livrer les axes majeurs de la résolution 2364, adoptée le 29 juin dernier par le conseil de sécurité, consacrant le nouveau mandat de la Minusma.

La résolution 2364 du Conseil de Sécurité, selon le chef de la Minusma,  a  presque le même contenu  que la résolution précédente 2359, sauf dans quelques aspects. La nouveauté dans ce mandat concerne l’opération conjointe Minusma et forces G5 Sahel ; le suivi du processus électoral malien par la Minusma et l’appui de la Minusma aux forces armées et de sécurité du Mali. Cette résolution du conseil de sécurité donne plus de subsistance au contenu de l’appui aux Famas.

La Minusma, a rappelé Mahamat Annadif, est une force de maintien de la paix et stabilisation. Face à la particularité de la situation sécuritaire au Mali, marquée par des attaques terroristes, le conseil de sécurité a demandé à la Minusma d’adopter une démarche plus robuste et proactive possible pour mener à bien son mandat.

La résolution 2364 indique que ” la Minusma  continuera de compter au maximum 13289 militaires et 1 920 policiers”.

Pour le chef de la Minusma, la situation sécuritaire a connu des mutations depuis 2012. Aujourd’hui, dit-il, on assiste plus à des attaques terroristes, à des affrontements entre groupes armés et moins d’affrontements entre groupes armés et l’armée  malienne.

Une situation qui lui fait dire que l’armée malienne et la Minusma font face, désormais, à un même ennemi qu’est le terrorisme. Mahamat Saleh Annadif  de préciser que “la Minusma n’a pas pour mission de combattre le terrorisme au Mali,  mais elle prépare les Famas a  faire face au phénomène terroriste”.

Le nouveau mandat de la Minusma consacré par la résolution 2364 du conseil de sécurité met l’accent sur l’appui aux Famas. Cet appui concerne  la formation, le soutien logistique et la construction ou la réhabilitation des infrastructures sécuritaires. Il s’agit pour la Minusma, au cours de son nouveau mandat, de former les Famas pour leur permettre de faire face à la situation actuelle, de réhabiliter les infrastructures sécuritaires et procéder à une meilleure coordination organique entre les différentes structures de sécurité.

“Il faut mettre à niveau les Famas et leur donner les moyens nécessaires de prendre leur destinée en main”, a ajouté levchef de la réforme de la sécurité à la Minusma.

S’agissant du retour de l’administration malienne à Kidal, Mahamat Saleh Annadif a fait savoir que ce retour ne doit pas se faire par  la force ;  le moyen envisageable et  le moyen le plus sûr demeure l’application de l’Accord qui prend en compte le processus de retour à Kidal.

Les conférenciers ont indiqué que la création d’une seconde chambre (Sénat) exigée par l’accord pour la paix et prise en compte dans le projet de constitution, permettra de franchir une étape importante dans la gestion de la crise malienne.

Aussi, ils se réjouissent de la création du G5 Sahel, laquelle,  disent-ils, est une avancée dans la lutte contre l’insécurité en général et le  terrorisme en particulier dans le Sahel.

En tout cas, de l’avis des responsables de la Minusma,  le G5 Sahel suscite beaucoup d’espoirs,  puisque  l’initiative est soutenue par une volonté politique des chefs d’États membres et elle repose sur la complémentarité des moyens M’PÈ Berthé

La Rédaction

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