Au moment où il est question de déploiement d’un GIGN suréquipé et bien entrainé, la mission onusienne au Mali (MINUSMA) elle, manque cruellement de moyens au même titre que les armées nationales. C’est le rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la situation au Mali qui le dit. Le document date du 28 mars dernier.
«La MINUSMA demeure gravement sous-équipée en véhicules blindés de transport de troupes, et a besoin de 91 véhicules pour atteindre le nombre initialement prévu, en sus des 43 qui doivent être remplacés, soit un déficit de 134 véhicules sur les 324 jugés nécessaires à la Force». L’organisme, selon le rapport, compte 10.684 Casques bleus et 1.097 policiers.
C’est en effet, le rapport du Secrétaire général de l’Onu qui l’atteste. L’on apprend du coup que 43 blindés sont hors d’usage ou perdus depuis le début de la Mission.
L’on constate, en tout état de cause, que la Mission Onusienne, autant les Armées de nos pays, n’est pas suffisamment nantie au même titre que les autres troupes étrangères à l’image de Barkhane ou du GIGN.
A se demander alors si la MINUSMA ne constitue qu’un écran de fumée masquant les véritables enjeux de la présence des troupes d’élites étrangères. Voyez-vous ? La mission de formation de l’Union européenne au Mali, (European Union Training Mission in Mali), s’échine à former des éléments de l’armée malienne. Mais pour ce qui est de leur dotation en équipements et logistiques appropriés, c’est une autre paire de manches. Et ce sont les forces d’élites étrangères qui sont appelées à faire le boulot. Il y a manifestement maldonne.
B.S.D