La Minusma dotée d’un mandat plus robuste : Fin de recréation pour les casques bleus

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Nord du Mali : La situation reste tendue dans le nord du Mali (ONU)
Des soldats de la Minusma au Mali. (photo archives)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la recréation est terminée pour les casques bleus de la Minusma. La diplomatie malienne vient de marquer un gros point en engrangeant  un mandat plus robuste pour la MINUSMA.  Avec ce nouveau mandat,  les casques bleus sur le terrain seront déployés au-delà des villes et grandes agglomérations, Mais aussi, auront des patrouilles mixtes  avec les Forces Armées Maliennes (FAMa).

Longtemps critiquée pour son peu d’implication aux côtés des Forces Armées Maliennes (FAMa), la diplomatie malienne, sous l’impulsion du dynamique ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop vient de marquer des points. En défendant avec brio, les points mis sur la table par le Mali dans le cadre du renouvèlement du Mandat de la MINUSMA.

En effet, pour rappel, le conseil de sécurité des Nations-unies vient d’adopter la résolution 2164 qui remplacera la résolution 2100 concernant le Mali.

Invité du journal télévisé de l’ORTM samedi dernier,  le  ministre Abdoulaye Diop est revenu en long et en large sur ce nouveau mandat de la Minusma.

D’entrée de jeu, il a indiqué que la communauté internationale manifeste ainsi son soutien continu au Mali dans le cadre de la crise que notre pays a traversée. Mais aussi, les difficultés que le pays continue à  consentir dans ce sens.

Selon lui, la communauté  internationale, par l’adoption de cette résolution, prouve qu’elle est aux côtés du Mali.

Aussi, dans le cadre des négociations  de ce nouveau mandat, le Mali n’étant pas membre du conseil de sécurité des Nations-Unies avait mis un certain nombre de propositions  sur la table. Et dont l’essentiel a été  retenue dans le cadre du renouvellement de ce  mandat de la MINUSMA.

« La communauté internationale a réaffirmé son attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Mali et à l’unicité de l’Etat malien qui est un principe cardinal. Cela nous conforte dans le sens que la communauté internationale va continuer sa mission. », a laissé entendre le ministre Diop.

Qui poursuit que la mission de la MINUSMA est d’abord une mission de stabilisation, mais aussi une mission qui doit aider  le gouvernement à assoir son autorité sur l’ensemble de son territoire national.

Un nouveau mandat qui sonne la fin de la recréation

Ce nouveau mandat prend en charge plusieurs doléances faites par les plus hautes autorités maliennes. Il est plus robuste que le mandat précédent qui avait fait que la Minusma était sujet à toutes sortes de critiques de la part des populations. Car certains n’hésitaient pas à se demander l’utilité même de cette force onusienne au Mali. Souvent taxée de passivité et d’indifférence sur le sort du Mali.

Comme ce fut le cas lors du callaissage des véhicules de certains ministres à Kidal, l’occupation de l’aéroport de Kidal par les sympathisants du MNLA pour empêcher l’avion de l’ex PM, Oumar Tatam Ly d’atterrir. Mais aussi, la récente visite de l’actuel PM Moussa Mara à Kidal où le comportement de la Minusma a été très troublant. Jugé comme étant le paroxysme de l’indifférence.

Pour le ministre Abdoulaye Diop, les attentes des Maliens étaient  nombreuses par rapport au mandat de la Minusma.

Mais ce qu’il faut retenir selon lui,  c’est  ce  mandat qui est fait dans le cadre du chapitre 7, qui est un des mandats les plus forts au niveau des Nations-unies.

A l’en croire, le Mali  avait demandé que la mission sur le terrain soit déployée au-delà des villes et grandes agglomérations parce que les forces en présence sont essentiellement statiques.

« Nous avons voulu qu’elles  soient  déployées en dehors de ces grandes agglomérations, qu’elles soient  beaucoup plus mobiles, mieux équipées parce qu’aujourd’hui, la menace vient essentiellement des zones non urbaines que  les forces hostiles utilisent pour se préparer afin de venir attaquer les villes. », a-t-il signalé.

Avant d’ajouter que  dans « le cadre du nouveau mandat, nous avons souhaité qu’il y ait des patrouilles mixtes avec les forces armées maliennes et la Minusma pour pouvoir mieux prendre en charge ce type de menace. ».

Aussi, au-delà de la question de renforcement du mandat, il a été demandé que la Minusma  soit dotée des moyens logistiques, financiers et humains qui ont été promis car les moyens promis à la mission sont en deçà de 40%, pour les moyens humains, ils tournent autour des 90%.

Selon lui, il est important que la Minusma puisse disposer de moyens aériens, des hélicoptères de combats  et  avions de surveillance pour survoler la zone  afin de  faire son maillage complet de cette zone  et prendre en compte les groupes armés liés aux terroristes et  narcotrafiquants, qui ne sont pas dans le cadre des accords.

Georges Diarra

 

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3 COMMENTAIRES

  1. PARCE QUE L’EX-gouvernement incapable sécurisé notre territoire a laissé balade les terroristes et criminels y compris MNLA dans le nord MALI notre pays a été flammé en 2012 catastrophique.

  2. George, le renouvellement du Mandat de la Minusma a fait l’objet de communication ecrite, parlee et audiovisuelle, personne d’autre que toi n’a vu la partie “robuste” de ce document. C’est pratique les meme missions qui lui sont assignes. Du document, on retient seulement un renforcement de soutien politique, pas plus.

  3. Des soldats Tchadiens tués, et des pays amis Africains qui déplacent des milliers d’hommes…Et un journaliste qui appelle cela UNE RECREATION !!!

    Le Mali peut exister dignement sans rabaisser les honorables amis qui
    les aident..

    Le pays se trouve dans cette situation en raison de nombreuses erreurs
    de gouvernance et d’appréciations depuis fort longtemps…
    Les Touaregs du Niger, de la Mauritanie et d’autres pays n’ont pas bougé..pourquoi ???

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