Minusma : Déménagement effectif !

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En milieu de semaine écoulée, les Nations-Unies qui occupaient depuis 3 ans l’hôtel de l’Amitié de Bamako, ont fini par plier bagages. Badalabougou sera désormais le nouveau QG de la Minusma.

Ce départ tant attendu a enfin eu lieu. Depuis un certain temps, les autorités et une partie de l’opinion avaient un sentiment d’occupation militaro-onusienne des principaux complexes hôteliers de la capitale. Si l’argument de Sommet Afrique-France à Bamako serait la principale motivation, il n’en demeure pas moins que la Minusma avait planifié son départ, bien avant d’être sommée de plier bagages. Raison pour laquelle, durant le mois de Ramadan, c’était la radio MIKADO qui prenait les devants. Désormais basé dans la zone aéroportuaire, non loin de l’ONAP, le principal organe de communication de la mission onusienne s’est donc casé dans une zone stratégique, loin des tohu-bohus de la cité.

Si le reste du service logistique s’est retrouvé à Sotuba , l’administration a aménagé au sein des anciennes installations du PNUD. D’ailleurs, ce changement de cadre a été la raison de l’annulation de la conférence hebdomadaire qui se tient les jeudis avec les médias.

Lors d’une conférence de presse, Radhi Achouri , porte-parole , indiquait que la Minusma n’avait aucune prétention de s’éterniser au Mali et que tout départ définitif aurait ses avantages, car tout «vestige» laissé , sera à disposition de l’Etat. Désormais ex-locataire de l’Hôtel de l’Amitié pour Badalabougou-Est , la Minusma vient de mettre fin à une controverse qui donnait lieu à une tropicalisation éternelle en terre malienne. Si le mandat est prolongé d’un an, que ceux qui voient la Minusma partir en juin 2017, comme ce sera le cas avec l’ONUCI dans un pays voisin, déchantent. Le casse-tête que constitue l’application de l’accord pour la paix et la violation continuelle du cessez-le-feu ainsi que des droits humains sont autant de motifs qui feront que la cohabitation avec les casques bleus sera loin d’arriver à terme.

On attend de voir, dans les semaines à venir, si la Minusma sera plus offensive et impliquée militairement dans la sécurisation du pays. Le péril terroriste a pris de l’ampleur et le Mali est désormais à la croisée des chemins à deux ans de la prochaine élection présidentielle.

 

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1 commentaire

  1. Ils ne partiront pas du mali, tout comme l’armée impunie française présent sur le continent depuis des siècles… parce que les dirigeants maliens (francofous en générale) sont laches et incompétent: ils savent piquer dans la caisse pour se bâtir des palais derrière des murs de 3 mètres

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