Abdoulaye Bathily, le Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies, a visité la Commune urbaine de Gao, le 29 avril 2014, en compagnie de Guillaume Ngéfa de la Division droits de l’homme de la Minusma et de Modibo Poudiougou du ministère malien de la Justice.
Le but de la visite était de remettre des “kits dignité” aux 100 femmes victimes de violences sexuelles et de tortures lors de l’occupation de 2012. «Pour se réconcilier, il faut la justice, il faut que les gens se parlent», a lancé M. Bathily aux participants qui assistaient à la cérémonie de remise de kits organisée par le Collectif Cri de cœur en présence des bénéficiaires. Il a rendu un vibrant hommage à la population de Gao qui a résisté à l’occupation et exhorté les différentes communautés de la région à privilégier l’esprit de tolérance.
Avec l’appui de la Division des droits de l’homme de la Minusma, le Collectif Cri de cœur, à travers son projet intitulé «Assistance aux femmes victimes de violences sexuelles et de tortures à Gao», a été identifié par ses actions visant à apporter un soutien médical aux victimes de tortures après l’occupation. L’organisation apporte aussi une assistance psychologique, médicale et sociale aux victimes ainsi qu’à leurs familles. Le président de Collectif Cri de cœur, Almahady Cissé, a retracé l’historique de l’organisation qui a vu jour après plusieurs cas de viols et de tortures subis par les femmes de Gao lors des évènements qui ont secoué la partie nord du pays. Il a ajouté que dès 2015, les volets droits humains et assistance juridique feront partie intégrante de l’agenda de l’organisation.
Et à Guillaume Ngéfa de déclarer : «C’est un grand honneur et un plaisir pour le Bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme d’être parmi vous aujourd’hui à travers ce programme. Nous sommes tous heureux de participer à cette cérémonie de remise de kits de dignités organisée par une organisation partenaire qui travaille sur le terrain auprès des victimes et avec les victimes».
Puis à Fatoumata Boubèye, 24 ans et mère de deux enfants, d’enfoncer le clou : «Le viol a laissé un choc psychologique en moi, étant témoin lors du viol dont ma petite sœur a été victime. J’ose croire que justice sera rendue un jour».
À noter qu’une plaque a été dévoilée en présence de tous les invités portant l’inscription «Project supported by United Nations Funds for Victims of Torture».
Par ailleurs, M. Bathily et sa délégation ont rencontré les notables du Cadre de concertation de Gao, avec qui ils ont échangé sur le processus de réconciliation en cours, mais également le processus de cantonnement des éléments armés. Les notables ont fait savoir que ce processus de paix doit être aussi inclusif que possible et ne doit pas être cantonné à un groupe qui n’a pas vécu la vraie occupation. Il a exhorté les notables à jouer un rôle important dans la promotion de la paix et de la réconciliation dans la région. Les membres du Cadre de concertation ont souhaité qu’une reconnaissance morale leur soit témoignée par les autorités nationales, tout en soulignant leur disponibilité à œuvrer pour la paix. Ils ont appelé à la tenue d’un Forum de dialogue intercommunautaire. Les femmes présentes à cette rencontre ont exprimé leur disponibilité à œuvrer pour la promotion de la paix dans leur région.
Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies a profité de sa visite pour échanger avec les représentants des associations de jeunes de Gao. La rencontre s’est tenue dans l’enceinte de la Minusma Gao, en présence de Francisco Osler, chef de Bureau régional. M. Bathily a dit aux jeunes qu’un accord entre les groupes armés et le gouvernement ne suffit pas pour résoudre la crise malienne. Les revendications de toutes les couches de la population doivent être prises en compte, y compris celles de jeunes. Il a par ailleurs rassuré les jeunes sur la disponibilité et l’engagement de la Minusma à les accompagner dans ce processus de réconciliation et de cohésion sociale en cours dans le pays.
Il faut signaler que M. Bathily a été nommé le 30 avril 2014 comme Représentant spécial du secrétaire général pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale à Libreville, au Gabon.
Source : Minusma
CEUX QUI PENSENT TROUVER UNE SOLUTION EN NEGOCIANT AVEC CES CRIMINELS PERDENT ENORMEMENT LEUR TEMPS ET NE FONT QUE AGRAVER LES SOUFRANCES DES DREFUGIES QUI ONT HATE DE RENTRER CHEZ EUX.
NOUS AVONS TOUJOURS DIT QUE LE PROBLEME DES REBELIONS RECURENTES TIRENT SA SOURCE DANS LE GRAND BANDIDISME LE TRAFFIC DE DROGUE , LE TRAFFIC D’ARMES JUTEUX ETC , PROPICES DANS CETTE VASTE ZONE.
C’EST EXACTEMENT COMME LES CARTELS MEXICAINS ET LES FARCS QUI CHERCHENT A CONTROLER DES ZONES ENTIERES , C’EST POURQUOI ILS S’OPPOSENT TOUJOURS A UNE PRESENCE REPUBLICAINE DANS CES ZONES.
LES GROUPES CRIMINELS QUI ONT PRIS LES ARMES / MNLA MAA ANCARDINE ETC ONT MEME ETE DESAVOUE PAR LES COMMUNAUTES QU’ILS PRETENDENT REPRESENTER.
EN PROTEGEANT CES CRIMINELS LE CONSEIL DE SECURITE NE FAIT QU’AGRAVER LE PROBLEME AVEC L’IMPUNITE DU LEVE DES MANDATS INTERNATIONAUX CONTRE CES CRIMINELS QUI ONT FAIT TANT DE VIOLS ET TANT D’AUTRES CRIMES CONNEXES.
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