Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Général Salif Traoré était hier lundi 5 septembre face à la presse dans la salle de conférences de son département. Au cours de cette rencontre avec les hommes de media, il a exposé les axes de travail de son département. C’était en présence du Directeur Général de Police Nationale, du chef d’état-major de la Garde Nationale.
D’entrée de jeu, le ministre Salif Traoré est revenu sur ce qu’il est en train de faire au niveau de son département. Avant d’expliquer ce qu’il compte faire dans le futur.
Selon lui, ils vont mettre au niveau de chaque département un point focal et un comité sectoriel qui comprend toutes les sensibilités. Le travail de ce comité dit-il, est l’axe majeur en ce qui concerne la réforme de la sécurité.
Pour le ministre Salif Traoré, c’est surtout la loi qu’ils sont en train de finaliser qui va être une loi de programmation de la sécurité intérieure et de la protection civile et qui va s’étendre sur 5 ans. Dans cette loi dit-il, ils envisagent de mettre l’accent sur les ressources humaines en termes de recrutement, de formation, de rémunération et de gestion du plan de carrière des hommes.
A ses dires, la deuxième partie de cette loi va être la lutte anti-terroriste. Car c’est la menace la plus grave et la mieux partagée à travers le monde entier. C’est pourquoi, il a choisi de mettre en place une force spéciale anti-terroriste qui comprend des éléments de la Police, de la Garde et de la Gendarmerie nationales. Ajouté à cela, la lutte contre la cybercriminalité pour laquelle, une unité existe au niveau de la police nationale.
Pour le ministre Salif Traoré, la réorganisation du système de sécurité privée est évidente aujourd’hui. Sur la question, il dira que ceux qui sont appelés couramment ‘’laves-gardes’’ seront recrutés, mieux formés et mieux rémunérés et par conséquent, ils vont inspirer plus de confiance. Le 4ème axe selon le ministre est le renforcement de la sécurité frontalière avec une gestion informatisée des frontières. Et ensuite, la sécurisation des différents cours d’eau notamment le fleuve Niger, le fleuve Sénégal à travers la mise en place ou l’opérationnalisation, le renforcement de la brigade fluviale de la gendarmerie, des centres de secours pour la protection civile, la lutte contre la prolifération des armes légères. Pour lui, il s’agit d’améliorer le cadre sécuritaire par un meilleur maillage du territoire et le renforcement des capacités opérationnelle des hommes en infrastructures et en équipements.
« Nous envisageons de mettre en place une véritable base de données des populations. Nous avons le RAVEC qui a voulu recenser toute la population malienne pour avoir un Etat civil informatisé et fiable. Donc un certain nombre d’actions que nous sommes en tain de mener présentement permettent de constater cela, notamment l’institution des passeports biométriques qui ne peuvent pas être délivrés à un citoyen s’il n’a pas un numéro NINA. Très bientôt, nous allons avoir une d’identité biométrique qui nécessite également d’avoir un numéro Nina. », a expliqué le ministre.
A noter que cette conférence de presse a été précédée d’une visite au champ de tir Sergent de Police Cheick Oumar Dembélé. Au cours de cette visite, Siaka B. Sidibé, directeur régional de la Police de Bamako a présenté les compagnies de maintien d’ordre qui, selon lui, font des maintiens d’ordre mixte (police, gendarmerie et garde nationale…). Cette visite été marquée par des démonstrations de maintien d’ordre et de tir.
Fily Sissoko