En se transportant sur les lieux de l’attaque le colonel major a enlevé son manteau de ministre pour être aux côtés de ses frères d’arme en tant que militaire. Arrivé à la faveur d’un réaménagement ministériel, le colonel-major Salif Traoré, ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile ne pouvait trouver meilleure occasion de faire l’état des lieux suite à l’attaque perpétrée sur l’hôtel Radisson. Venu à un moment où la sécurité du pays était fortement controversée sous l’autorité de son aîné et de son prédécesseur, le général Sada Samaké, le colonel-major Salif Traoré s’est attelé aussitôt à la mise en œuvre de sa mission par une symbiose entre la stratégie, le pragmatisme et la communication. La regrettable prise d’otages, a eu lieu au lendemain de sa prise de contact avec les journalistes à une importante conférence de presse qui s’est tenue dans la salle de réunion du ministère de la sécurité et de la protection civile. L’objectif de cette rencontre, ce jour, fut pour le ministre de la sécurité un exercice de communication pédagogique sur la thématique de la sécurité avec ses multiples implications dans une nation en sortie de crise. Il en avait profité pour mettre en place le site et les réseaux sociaux sous forme d’adresses électroniques de son ministère. Désormais par le biais de Skype, twitter, You tube et le site ministériel, les organes de presse, les agences de radio ou les chaines de télé peuvent consulter et exploiter à temps réel les informations diffusées par le centre de communication du département en charge de la sécurité. Quelques jours plus tard, voilà qu’un violent attentat vient torpiller ses initiatives stratégiques et patriotiques destinées à sécuriser la vie des maliens et la libre circulation des biens. A la surprise totale des concitoyens, loin de s’en morfondre, le colonel-major, informé de l’attaque sur le Radisson, monte au créneau et sonna dans le style qui lui est propre, l’alerte. Une réunion de crise le met en contact avec les chefs d’état –major des cellules anti-terroristes. Après
quoi, il met en place un poste de commandement opérationnel en vue de neutraliser les djihadistes qui avaient réussi à faire des otages.
Appréciant à sa juste valeur, la délicatesse du problème, il prit la tête des opérations sur le terrain en y apportant une réplique pragmatique avec un professionnalisme rarement perçu sous nos cieux. A l’heure de l’assaut final, la conviction de l’opinion nationale et
internationale s’est faite sur la clairvoyance de l’homme qui, soit dit en passant, n’est pas arrivé là au gré d’un hasard. Le Mali a besoin d’hommes braves et de stratèges comme ce jeune soldat, des hommes qui sont prêts à défendre leurs concitoyens.
Le ministre vient de nous prouver qu’on peut être jeune, mais servir courageusement son pays et bravo pour la promptitude et l’efficacité avec lesquelles il a su gérer cette attaque terroriste. Et nous comptons sur lui pour une suite rapide des enquêtes.
Mah Bellem Traoré
Trop tôt pour juger l’homme.
VIVE LA REPUBLIQUE
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