Le Camp I de la gendarmerie ressemble à un véritable lieu de rencontre des militaires, tous grades confondus. Ils sont tous des prisonniers, à part les éléments de la gendarmerie qui veillent sur la quiétude des lieux.
Ça nous rappelle le temps où Alpha Oumar Konaré avait arrêté tous ceux qui ont eu le Ciwara d’excellence au niveau de la prison centrale de Bamako-Coura. Ou encore le temps où tous les directeurs des grandes sociétés d’Etat étaient écroués. Avec IBK, il s’agit des décideurs de la transition, côté militaire, qui sont devenus des pensionnaires du Camp I. Ils sont tellement nombreux que l’occupation des chambres est faite en fonction du grade. Les généraux sont respectés et mis dans de bonnes conditions de détention. Puis, les autres suivent…
À chacun son dossier
Fousseiny Togola est le juge en charge du dossier du contre-coup d’Etat dans lequel des militaires bérets rouges sont inculpés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Ils sont en liberté provisoire après leur séjour à Kati et au Camp I de la Gendarmerie. Il y a aussi le dossier instruit par le juge Yaya Karembé, intitulé ministère public contre Amadou Haya Sanogo et Issa Tangara pour complicité, enlèvements et assassinat. Le 3ème dossier qui concerne les violences faites au Nord avant, pendant et après l’occupation, surtout les militaires tués à Aguelhok, se trouve entre les mains du juge Mamoudou Kassogué. Tous ces trois juges sont des juges d’instruction au Pôle économique de Bamako. Chacun est sur son dossier et personne ne dépend de l’autre, encore moins, du ministère de la Justice dans le cadre de l’instruction. Alors retenez : ces dossiers ne sont pas les mêmes.
La Rédaction