Le ministre de la Défense et des Anciens combattants Soumeylou Boubèye Maïga, était vendredi dernier à Aguelhok pour honorer, au cours d’une prière collective, la mémoire de la centaine de soldats du Camp d’Aguelhok froidement assassinés le vendredi 24 janvier 2012 au terme d’âpres combats contre les rebelles Touaregs du MNLA appuyés par AQMI, Ançardine et autres narcotrafiquants. Aguelhok se trouve à mi-chemin entre Kidal et Tessalit. Depuis janvier 2012, la petite ville perdue dans le désert est coupée du monde. Les réseaux de communication (Malitel et Orange) ont été sabotés par les assaillants au cours du siège du camp qui en réalité était une ancienne école que l’armée utilisait comme camp à l’époque. C’est donc à 12h52 que l’hélicoptère Puma de l’Opération Serval, dans lequel avait pris place le ministre Maïga s’est posé sur un terrain sablonneux, à un jet de pierre de l’Institut de formation des maîtres (IFM) transformé en camp militaire, depuis le retour de nos forces armées dans cette ville martyre. La mission était escortée par un hélicoptère de combat « Tigre ». C’est la première fois qu’un ministre rend visite aux soldats à Aguelhok depuis le retour de l’armée dans cette localité désertique. Le ministre était acompagné du colonel-major Abdoulaye Coulibaly, chef des opérations dans le Nord.
Désormais, la journée du 24 janvier sera commémorée chaque année dans les casernes du pays, notamment sur la Place d’armes de Kati et à Aguelhok. Après l’accueil protocolaire, le ministre s’est incliné devant la mémoire des héros d’Aguelhok avant de se diriger sur la place de la prière qui sera conduite par l’imam de la ville en présence du maire, de quelques des soldats et des anonymes de la ville.
Le ministre et sa suite ont ensuite rencontré le maire de la ville, Baba Albert qui a loué le courage des soldats tombés à Aguelhok. « Les soldats qui reposent ici se sont sacrifiés pour le pays. Nous avons toujours souhaité leur rendre hommage en présence des officiels et votre visite ici Aguelhok nous comble de joie», a dit Baba Albert, un métisse touareg. La rencontre s’est déroulée en présence du commandant Laurent du 3ème RIMA de l’Opération Serval basé à Aguelhok et du colonel-major Abdoulaye Coulibaly.
POPULATIONS DE RETOUR. Selon le chef des opérations dans le Nord, tout sera fait pour que Aguelhok revienne dans le giron administratif. « Nos hommes sont là pour protéger les populations » a lancé le colonel-major Abdoulaye Coulibaly.
Au cours de cette rencontre le maire Baba Albert et Habala Ag Hamzata, un notable de la ville ont parlé de leurs difficultés : manque d’eau potable, d’électricité et de réseaux téléphoniques, d’école, difficultés d’approvisionnement du centre de santé militaire en médicament.
Avec la présence des forces militaires dans la zone, les populations qui avaient fui le diktat des groupes armés sont de retour. Les familles ne souhaitent que la réouverture des classes, selon Habala. «Il y a plus de 500 élèves qui attendent les enseignants. Pour le moment, il n’y a que 3 enseignant qui dispensent les cours». Ces trois instituteurs sont tous originaires de la commune d’Aguelhok.
Les autres sont partis depuis le massacre du 22 janvier. Leur retour est conditionnée au rétablissement de la sécurité dans une zone qui continue de défrayer la chronique ces derniers temps. C’est pourquoi, le maire Baba a attiré l’attention du ministre Maïga sur les règlements de comptes, les enlèvements, les pillages et les dénonciations auprès des groupes armés (MNLA et AQMI). Les populations continuent de subir les lois du MNLA dans les environs de la ville a t-il souligné. « Sur la route d’Anefif, les nomades et les commerçants se font piller par les MNLA. Ils nous fatiguent trop» a rapporté Baba.
Comme à Kidal, les hommes armés du MNLA sont présents aussi à Aguelhok. Ils contrôlent une partie de la ville d’une main de fer. Les commerçants et les nomades sont systématiquement rançonnés. L’armée malienne et ces rebelles cohabitent presque dans la même ville et se regardent en chien de faïence. Entre les deux forces, il y a les populations. Ici à Aguelhok, c’est la méfiance totale entre les éléments du bataillon « Sigui » et les rebelles du MNLA. Quand les deux se croisent devant une boutique, l’un cède la place à l’autre. Les deux n’entrent pas dans la boutique ensemble. Ils ne se parlent pas. « Nous faisons tout pour ne pas céder à la provocation. Mais la situation est difficile. Quand on se croise, ils chantent et crient Azawad, Azawad, Azawad. Mais nous savons pourquoi nous sommes là. Ce qui est sûr, nous sommes venus pour rester» a assuré Georges Samaké, un élément du bataillon « Sigui ».
Dans cette situation électrique, les groupes armés empêchent les enfants de la ville de venir manger avec les soldats maliens. Mais tel n’est pas le cas avec les Tchadiens. Les commerçants qui traitent avec l’armée malienne sont intimidés par les séparatistes du MNLA, selon le maire Baba. C’est pourquoi les représentants des populations d’Aguelhok ont insisté sur la sécurité dans la zone pour que les commerçants et les enseignants qui veulent venir soient motivés.
Le ministre a ensuite rendu une visite de courtoisie aux forces tchadiennes de la MINUSMA dans leur base militaire non loin des nos forces maliennes.
Envoyé spécial
- A. DIARRA
Repère
D’une superficie d’environ 22 000 km², soit l’équivalent de la Belgique, la commune d’Aguelhok est située dans la Région de Kidal, en zone désertique au nord de la vallée du Tilemsi, dans l’Adrar des Ifoghas. Elle se trouve sur la route transsaharienne, à 430 km au nord de Gao, 80 km au sud de Tessalit et à 150 km au sud de la frontière algérienne. Le territoire de la commune comprend des zones montagneuses, notamment dans toute la partie orientale (en particulier le massif de Tigharghar, zone difficile d’accès, le « château d’eau » de la région et zone de refuge souvent utilisée par les rébellions et islamistes), mais également de grandes étendues plates (vallée du Tilemsi). Elle est traversée de grands oueds où se concentre la végétation arborée et où s’installent les campements nomades. Sa population est constituée à 95 % Tamasheq.
Selon le dernier recensement administratif, la population de la commune d’Aguelhok est estimée à plus de 11 000. La grande majorité vit de l’élevage nomade, du commerce (produits importés d’Algérie). La commune est divisée en sept « secteurs » administratifs : Adielhoc, In-Amzel, Taghlit, Tassigdim, Tagharabat, Telabit, In Akafel. En 2013, Aguelhok sera l’une des bases-arrières des forces françaises pour les opérations menées dans l’Adrar des Ifoghas.
Les forces en présence
Il y a d’abord un détachement de l’Opération Serval, notamment le 3e RIMA (Régiment d’infanterie de marine). C’est est une unité de l’armée de terre des forces françaises. C’est l’un des régiments les plus anciens des troupes de marine.
Les forces tchadiennes sont également présentes à Aguelhok sous le drapeau de la MINUSMA. Avant d’intégrer la MINUSMA ces forces étaient reconnaissables à travers leurs turbans kaki. Maintenant avec la MINUSMA elles portent des turbans bleu-ciel. Elles sont installées dans une grande cour à quelques centaines de mètres de l’armée malienne. A l’intérieur de leur base, il y a des tentes blanches avec le sigle « UN » (Nations-unies). Il y a aussi une dizaine de containers avec le même sigle. Ils sont moins bavards. Le Ministre de la défense, Soumeylou Boubèye Maïga passera quelques minutes avec leurs responsables. C’était juste une visite de courtoisie…
L’armée malienne est présente à travers le troisième bataillon (GTIA 3) baptisé « Sigui ». Ce bataillon a été formé par les militaires de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM). Il compte environ 700 éléments dont 70% de recrues qui sont l’embryon de la nouvelle armée malienne. Une partie de ce bataillon est affectée à Ménaka, dans la Région de Gao. Les éléments du bataillon « Sigui » ont remplacé celui de « Waraba », à Aguelhok, le 25 décembre 2013.
De l’autre côté de la ville, sur la route du massif montagneux du Tegharghar, il y a une position des rebelles du MNLA. Une position stratégique qui leur permet de voir de loin ce qui se passe. Pendant que nous étions en train de prendre des photos, un soldat malien nous a conseillé de faire vite et de quitter, car dit-il « Les rebelles ont une position non loin d’ici. Il ne faut pas trop s’exposer ».
Fosses communes
La centaine de militaires sauvagement massacrés par le MNLA et ses alliés islamistes d’Ançardine avec le soutien d’Aqmi se reposent dans trois fosses communes. Ils ont été inhumés à quelques centaines de mètres du camp où ils étaient assiégés par le MNLA et ses alliés pendant 12 jours. Il y a deux grandes fosses communes d’environ 10 mètres de longueur une troisième qui est censé être celui du capitaine Sékou Traoré alias «Bad».
Pendant toute la période d’occupation, les fosses communes étaient entourées de pierres. C’est avec l’entrée en ville du premier contingent de l’armée malienne, le bataillon « Wara » que les fosses sont devenues plus visibles. Les soldats aussitôt arrivés, ont rendu hommage à ces héros en construisant sur ces fosses un muret en briques de ciment qu’ils ont peint en blanc.
Il y a une 4ème fosse, celle des assaillants. Il s’agit des premiers assaillants qui ont été repoussés par le capitaine Sékou Traoré et ses hommes. Les morts du côté des groupes armés sont enterrés sur une petite élévation, juste du côté de la ville où ils ont tenté d’entrer dans la ville. Le vent de sable a presque couvert les pierres tombales. N’eussent été les explications des populations, on ne reconnaîtra pas l’endroit où les rebelles et leurs alliés ont caché leurs morts. Les français sont également à Aguelhok. Installés à quelques mètres des forces armés maliennes, ils coordonnent les opérations et patrouilles dans les environs.
A.D
Massacre d’Aguelhok : Devoir de souvenir…???? 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿
DEVOIR DE JUSTICE … OUI …!!!!
Moussa Ag,… ce pays sera maudit à jamais si il ne poursuit pas les auteurs des cimes atroces contre ceux qui le défendent au risque de leur vie …
MAUDITS SOIENT LES CONS QUI RAMÈNENT CES ASSASSINS AU SOMMET DE L’ÉTAT OU DANS L’ARMÉE …
UNE NATION BÂTI SUR DES FABLES … ET L’IRRESPONSABILITÉ …
Pire … VOUS AVEZ LE CULOT DE FAIRE DES LÂCHES NÉES COMME SANOGO OU SINKO DES GÉNÉRAUX … DE LA MÊME ARMÉE QUE CES BRAVES ET DIGNES SOLDATS TOMBÉS AU FRONT ….:evil: 👿 👿 👿 👿 👿 👿
SIGNEZ DES ACCORDS DE DÉFENSE MÊME AVEC LA GUINÉE …
POUR LES PAUVRES CIVILES DE CE PAYS ET LES BRAVES HOMMES DE RANGS ….
PUISQUE LE MALI N’AURA JAMAIS UNE ARMÉE DIGNE DE CE NOM AVEC DES VAURIENS SANS MÉRITES AU SOMMET….!!!
Moussa Ag,… UNE ARMÉE DIGNE DE CE NOM EST DIRIGÉ PAR CEUX QUI ONT DES MÉRITES MILITAIRES … PAS DES LÂCHES NÉES OPPORTUNISTES …
DONNER LEUR DE L’ARGENT ET METTEZ LES À LA RETRAITE … CES GÉNÉRAUX SANS MÉRITES …
bravoure a notre capitaine sekou traore et s’est homme que le bon dieux leur accorde le paradis il sont tombe en défendant la patrie le mali
Je pense que les héros d’aguel hoc méritent plus! Il faut les immortaliser en renomant l’aéroport BKO Senou, “AEROPORT CAPITAINE SEKOU TRAORE”! Ou encore construire un 4è pont à BKO en son nom! Je penssee que tous les Maliens contribueront!
Que leur ame repose en paix!
Que la terre leur soit légère
Que le nom de tous ces patriotes soient gravés sur une stèle de l’honneur. Selon un psaume :
. Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs,
2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit!
3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit.
4. Il n’en est pas ainsi des méchants: Ils sont comme la paille que le vent dissipe.
5 C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l’assemblée des justes;
6 Car l’Éternel connaît la voie des justes, Et la voie des pécheurs mène à la ruine.
Psaume de David. (6:2) Éternel! ne me punis pas dans ta colère, Et ne me châtie pas dans ta fureur.
2 (6:3) Aie pitié de moi, Éternel! car je suis sans force; Guéris-moi, Éternel! car mes os sont tremblants.
3 (6:4) Mon âme est toute troublée; Et toi, Éternel! jusques à quand?…
4 (6:5) Reviens, Éternel! délivre mon âme; Sauve-moi, à cause de ta miséricorde.
5 (6:6) Car celui qui meurt n’a plus ton souvenir; Qui te louera dans le séjour des morts?
6 (6:7) Je m’épuise à force de gémir; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs.
7 (6:8) J’ai le visage usé par le chagrin; Tous ceux qui me persécutent le font vieillir.
8. (6:9) Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal! Car l’Éternel entend la voix de mes larmes;
9 (6:10) L’Éternel exauce mes supplications, L’Éternel accueille ma prière.
10 (6:11) Tous mes ennemis sont confondus, saisis d’épouvante; Ils reculent, soudain couverts de honte.
Je prie les gouvernants de ce pays à se souvenir des faits d’armes des jeunes de Gao lors de la libération de cette ville. Ces jeunes qui malgré le péril des tirs, ont bravé la mort pour venir au secours des soldats maliens aux portes nord de Gao vers le cimetière. “TEDEUM LAUDAMUS”. J’interpelle le grand Chancelier des Ordres Nationaux du Mali pour décorer ces jeunes qui ont fait montre de patriotisme. Avant que l’Etat Malien ne reconnaissent leur courage, je m’incline devant eux et leur rend grâce. Qu’ils reçoivent ici toute ma gratitude. Hoo ces purs sang de la République!!!!. Vous avez relevé l’image d’un Mali au bord de l’abîme. Merci et encore merci. Chers amis fidèles à Maliweb tapez sur www. Youtube.com: du jamais vu, des jeunes viennent en aide aux soldats maliens à Gao. VIVE LA REPUBLIQUE
Mes sincères condoléances.
Que la terre leur soit légère.
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