Arès l’attaque du camp de boulkessi par des terroristes lourdement armés qui a fait une trentaine de mort dans les rangs de nos forces armées, les épouses des militaires du camp para ont envahi les rues, brulant des pneus, jusqu’à couper la voie principale qui relie Djicoroni para à Sebenicoro où réside le chef de l’Etat. Cette situation nous rappelle le scénario de 2012 où le coup d’Etat est parti d’une marche des femmes du camp de Kati. Nous ne sommes plus en 2012 mais en 2019 où le pays est dans une passe extrêmement délicate.
Le Mali est à la croisée des chemins, son indépendance et sa souveraineté sont sous menace. La situation particulière de la région de Kidal représente une atteinte grave à notre souveraineté et exige une conjugaison des efforts, une synergie des intelligences pour sortir le pays du guêpier impérialiste. Aujourd’hui, la situation actuelle de notre pays mérite une union sacrée autour du président de la République et de notre armée nationale qui mène un combat difficile contre le terrorisme. Nous ne dévons pas nous tromper de combat, nous avons un ennemi commun « les terroriste » qui cherchent par tous les moyens à nous diviser. Rappelons-nous que ce qui nous réunit est plus grand que ce qui nous désunit avait dit un ancien président du Mali. Nous devons rester souder et tenir bon, la moindre faille conduira notre pays à l’implosion. La division du soudan par les occidentaux est un exemple frappant qui n’a d’ailleurs pas ramené la stabilité au Sud-Soudan. Tous ces prédateurs occidentaux sont présents au Mali avec un agenda qui ne cache sans nul doute la partition de notre pays, même si dans leurs chancelleries, ils réaffirment leur attachement à l’unité du Mali. Tous les ingrédients sont réunis pour la partition du Mali. Nous avons le devoir de nous unir pour faire échec à un tel projet. Que les nostalgiques de coup d’Etat soient convaincus qu’un putsch militaire sera l’élément catalyseur de notre partition. Le coup d’Etat de 2012 doit nous servir de leçons puisqu’il a été à la base de l’effondrement de l’Etat central. Le pays se relève difficilement des conséquences de ce putsch à cause des dissensions internes et des divergences politiques qui trouvent leur expression dans l’appât du gain facile et des intérêts égoïstes et partisans.
C’est à l’unisson que nous pouvons sauver le pays, c’est une responsabilité collective et non individuelle. Si les dommages collatéraux de la faillite de l’Etat libyen sont une des causes du délitement de notre Etat, c’est parce que nous n’étions pas unis. L’Algérie voisine de la Libye a résisté, le Tchad, le Niger et la Mauritanie ont tous résisté à l’invasion terroriste. Les forces politiques de ces pays respectifs ont soutenu leurs gouvernants pendant ces moments de turbulence contrairement aux forces politiques maliennes. Certains hommes politiques pensent qu’en mettant fin au régime IBK, ils trouveront leur compte. Ils se trompent lourdement. Vouloir faire un coup d’Etat contre ce régime est suicidaire et personne n’y trouvera son compte. De plus en plus des voix s’élèvent pour réclamer l’implication de l’Etat russe dans la résolution de notre crise. A ceux-ci, nous disons que la Russie n’a pas la solution encore moins la France. C’est à nous maliens de puiser dans nos ressources intellectuelles et culturelles pour trouver une solution à la crise. La Russie n’a pas d’intérêt stratégique dans notre pays au point d’intervenir militairement et mettre la vie de ses hommes en dangers. En Syrie, la Russie a la seule base militaire très stratégique dans le golfe. Au Venezuela les russes ont pour le moment réussi à sauver le régime du président Maduro. Cela est compréhensible du fait des liens historiques entre les deux pays, mais aussi du fait des accords de partenariat en matière de commerce et de coopération militaire qui unissent Moscou et Caracas. Le Venezuela permet à la Russie d’étendre son influence dans toute l’Amérique Latine jusqu’aux frontières des Etats Unis d’Amérique. Le Mali est la chasse gardée de la France, la Russie ne risquerait pas à compromettre ses intérêts économiques et la relation privilégiée qu’elle entretien avec la France en ce moment, pour notre pays où ses intérêts sont minces. Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces, la crise que nous traversons n’est pas insurmontable. Il s’agit tout simplement de nous rassembler, de dépasser nos dissensions, de taire les divergences et de nous mettre au travail.
Fousseini Ouattara
Source : LE HERON
“Un putsch contre le régime IBK plongerait le Mali dans la catastrophe”
Ah bon ???
Parce que d’après toi, le Mali n’a pas DÉJÀ plongé dans la catastrophe ???😎
Tient un ЀMON …
“Un putsch contre le régime IBK plongerait le Mali dans la catastrophe” Est ce que nous ne sommes pas dans la catastrophe deja, et depuis 2013 soyons honnetes et serieux, au Mali ca ne va pas du tout!
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