Mali : Sanogo et le charnier de Diago

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Sanogo_charnierOn le savait certainement téméraire et orgueilleux, mais on était loin d’imaginer qu’il serait aussi capable du pire. En tous cas, si tous les indices concordants qui commencent à s’étaler au grand jour, étaient finalement confirmés ; alors le « capitaine-général » de Kati, nous aura montré son visage le plus macabre, avec le charnier de Djago, où 21 corps ont “té exhumés dans la nuit du mardi au mercredi, vers 3h du matin. Une fosse commune que les anciens compagnons frustrés ou aigris du bouillant « généralot » ont aidé à découvrir. Il ne serait point étonnant que ces corps découverts non loin de l’ancienne résidence de Haya Sanogo à Kati, soient ceux des « Bérets rouges », autrefois ennemis jurés des « Bérêts verts » dont était issu l’ancien putschiste du 22 mars 2012 contre le Président Amadou Toumani Touré. Désormais entre les mains de la justice malienne, le tombeur d’ATT va devoir s’expliquer. Lui qui est inculpé pour « meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d’enlèvement » par le juge d’instruction Yaya Karembe, devra avoir le courage de ses actes et dire la vérité sur ses responsabilités et toutes ses responsabilités, afin que les différentes culpabilités de ses compagnons et de lui-même soient bien « débrouillées…

 

 

En attendant l’on peut se poser mille et une questions sur l’horrible découverte de ses charniers et de ses conséquences sur la suite des événements d’autant plus qu’au fond, ce ne sont certainement pas les seules exactions commises par l’ancienne junte. Chacun sait qu’elle avait sérieusement sévi contre tous ceux qui ont tenté de lorgner du côté du pouvoir kaki de Kati.

 

 

Les victimes de ce charnier, ont-elles été exécutées  pour avoir tenté le 30 avril 2012, un contre-coup d’Etat  contre le régime d’Amadou Haya Sanogo ?

Sur ordre de qui précisément le peloton d’exécution aura-t-il agi ? Quels en étaient les membres ?

D’autres charniers existeraient-ils et où se situeraient-ils ?

 

 

La justice malienne devrait trouver ici l’occasion de faire montre d’une véritable indépendance dans la quête des faits, et seulement des faits avérés. Le président IBK pourra, en s’engageant résolument dans le respect des institutions républicaines et des droits humains, prouver à tous ses compatriotes, à ses pairs africains et au monde, qu’il veut incarner une nouvelle race de leaders africains.

 

 

Maria de Babia pour GuineeConakry.info

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3 COMMENTAIRES

  1. LA JUSTICE NE DOIT PAS ETRE À DOUBLE VITESSE : ON ARRETE SANOGO ET DES DIZAINES DE BERETS VERTS PAR CONTRE LES BERETS ROUGES DU CONTRE COUP NE SONT PAS ARRETÉS , LES TUEURS DU NORD NE SONT PAS INQUIÉTÉS , PLUS DE MILLE TRAVAILLEURS MINIERS SONT LICENCIÉS ABUSIVEMENT SANS DROIT SANS QUE LA JUSTICE RÉAGIT.

  2. “On le savait certainement téméraire et orgueilleux, mais on était loin d’imaginer qu’il serait aussi capable du pire”

    On était loin d’imaginer???… En guinée peut-être, mais chez nous…

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