Mali: la présence des casques bleus dans la région de Kidal renforcée

1
Mali: vers le renouvellement du mandat de la Minusma
Les casques bleus de la Minusma à Bamako.
Pierre René-Worms/RFI

Le général Jean-Bosco Kazura, commandant de la force onusienne dans le pays, s’est rendu mercredi 3 décembre à Kidal, fief des groupes rebelles et régulièrement cible d’attaques terroristes. Il a officiellement lancé le «secteur Nord », une nouvelle entité créée pour les casques bleus à Kidal.

La présence des Casques bleus dans le nord du Mali était jusqu’ici organisée en deux entités : le secteur Ouest, basé à Tombouctou, et le secteur Est, basé à Gao. C’est de Gao que dépendait l’essentiel des opérations menées à Kidal. La création de ce secteur Nord permettra d’installer un commandement militaire spécifique à Kidal.

Arnault Akodjenou, représentant spécial adjoint de la Mission des Nations unies au Mali souligne l’importance du dispositif : « Là-bas vous aurez un général parce qu’aujourd’hui le général est à Gao. Vous voyez la distance ? C’est extrêmement long. Donc maintenant, le général et son équipe basés à Kidal auront une force, une capacité d’action beaucoup plus importante. »

Les troupes onusiennes seront également réorganisées. Des casques bleus seront transférés de Gao à Kidal, Aguelhok et Tessalit, et les rotations seront plus fréquentes. L’objectif est également d’assurer une meilleure coordination avec la force française Barkhane, ainsi qu’avec les groupes rebelles comme le MNLA et le HCUA.

Arnault Akodjenou s’explique sur ce point : « Il ne faut pas donner l’impression que nous travaillons avec eux. Non ! Mais, nous savons qui est qui, où se trouve la personne et nous tenons responsable les uns ou les autres des activités bonnes ou mauvaises qui arrivent sur le territoire des parties dites contrôlées. »

Actuellement, 600 casques bleus sont  présents dans la région de Kidal. A terme, ils seront 2 000. Mais, pour le moment, aucune date n’a été dévoilée. Des discussions sont toujours en cours avec les pays contributeurs de troupes.

 

Par RFI

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.