Mali: menacée par les rebelles, la junte cherche à consolider son pouvoir

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Le chef de la junte Malienne, le capitaine Amadou Sanogo, le 22 mars 2012 à Bamako © AFP Habidou Kouyaté

BAMAKO (AFP) – (AFP) – La junte au pouvoir au Mali cherchait dimanche à consolider son pouvoir après le coup d’Etat militaire de jeudi qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, au sort toujours inconnu, au moment où la rébellion touareg dans le nord entend pousser son avantage.

Quatre jours après le putsch justifié par ses auteurs par l’échec du régime déchu face à la rébellion, tous les regards étaient tournés vers Kidal, une des plus importantes villes du nord-est.

“Aujourd’hui nous avons repoussé une attaque des rebelles islamistes”, a déclaré sous couvert d’anonymat un responsable militaire à Kidal.

“Nous sommes proches de Kidal”, a rétorqué un cadre du groupe islamiste touareg Ansar Dine, sans confirmer ni infirmer un assaut.

Ansar Dine (défenseur de l’islam, en arabe), l’une des branches de la rébellion, a affirmé samedi qu’il s’apprêtait à prendre la cité. Ce mouvement veut appliquer la charia (loi islamique) par “la lutte armée” et déjà revendiqué le contrôle des localités d’Aguelhok, Tessalit et Tinezawaten (nord-est).

La chute de Kidal serait un coup de tonnerre, alors que les putschistes emmenés par le capitaine Amadou Sanogo ont accusé le président renversé et leurs chefs d’incompétence sur ce dossier.

L’armée a subi revers sur revers depuis que ces rebelles ont lancé mi-janvier leur offensive dans le nord-est, avec parfois le soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Dans un entretien à la BBC diffusé samedi, le chef de la junte a invité les rebelles touareg, “nos frères”, à des discussions sans délai pour un “processus de paix”. “Je veux qu’ils viennent tous à la même table”, “la porte est ouverte”, a-t-il lancé.

Sur le plan politique, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), dont le coup d’Etat a été condamné par les principaux partis maliens, est aussi dans une position délicate.

“Droits élémentaires violés”

La quinzaine de personnalités du régime déchu arrêtées et détenues au camp de Kati, QG du nouveau pouvoir, ont menacé dimanche d’entamer une grève de la faim. Dans un bref message transmis à l’AFP, elles affirment: “nous sommes 14 dans une chambre de 12 mètres carrés, couchés à trois sur un matelas d’une place. Nos droits élémentaires sont violés”.

Le sort de l’ex-président Amadou Toumani Touré demeure inconnu. Le chef de l’Etat “va très bien, il est en sécurité”, s’est borné à dire vendredi le capitaine Sanogo, refusant de préciser où se trouve “ATT”, ni s’il est aux mains des putschistes.

La junte s’efforce de dissiper une tenace impression de flottement en multipliant rencontres et déclarations.

Après les pillages commis par des militaires aux premières heures du coup d’Etat, elle a “invité tous les porteurs d’uniforme à rejoindre les casernes” et rappelé les chefs d’unités à leurs responsabilités.

A Bamako, on pouvait encore voir des policiers aux carrefours et le long des grandes artères, mais la capitale reprenait un peu de vie en ce dimanche, jour traditionnel de mariage. Plusieurs unions ont ainsi été célébrées dans divers quartiers, tandis que des habitants allaient faire leurs courses dans les commerces ouverts.

Alors que le premier tour de la présidentielle était prévu le 29 avril, le Mali est en pleine incertitude depuis que des soldats du rang dirigés par le capitaine Sanogo ont annoncé jeudi avoir déposé le président Touré et suspendu la Constitution après des affrontements avec des loyalistes autour de la présidence.

Sur la scène extérieure, les nouvelles autorités affrontent une pluie de condamnations.

Une délégation conjointe de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), de l’Union africaine (UA) et de l’ONU, a séjourné à Bamako vendredi. Elle a averti les putschistes que leur entreprise “ne marcherait pas et que le rétablissement de l’ordre constitutionnel était sans condition”, a indiqué Saïd Djinnit, représentant de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest.

Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao doit se tenir à Abidjan mardi, une journée doublement test pour la junte, puisqu’elle a appelé administrations et secteur privé au Mali à reprendre le travail ce jour-là.

 

18:13 – 25/03/12 / AFP

 

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7 COMMENTAIRES

  1. vraiment retournez dans vos casernes conseil d’un ami qui aime le Mali comme vous.
    on n a pas besoin de vous là où vous voudriez être aujourd’hui.

  2. L histoire nous dira. Comment pouvons nous accepter une telle bêtise humaine? Courage mes frères qui sont au pays. Que Dieu bénisse le Mali

  3. Chers concitoyens,

    Demain lundi est le 21ème anniversaire de l’aboutissement du soulèvement du peuple malien contre le régime militaire arbitraire et injuste de Moussa TRAORE. Il en est sorti des institutions qui sont le fruit de la lutte populaire pour la dignité et le progrès démocratique, social et économique. Et par-dessus tout, le peuple avait recouvré sa souveraineté et son droit inaliénable à choisir, par les urnes, les hommes et les femmes qui doivent gérer les affaires publiques. Au cours des vingt ans qui ont suivi, nous nous sommes attelés, patiemment mais résolument, à la consolidation des acquis politiques, civiques et économiques de notre pays.

    Chers concitoyens,

    Aujourd’hui encore, des soldats, autoproclamés justiciers et redresseurs de torts, se sont attaqués aux institutions légitimes et légales du Mali. Cet acte inqualifiable est en train de plonger le pays dans un chaos dont les conséquences pourraient requérir des années à être réparées. D’ores et déjà, des compatriotes ont subi des arrestations arbitraires, des actes de pillage et de vandalisme ou des expropriations barbares. Les propriétés privées sont violées sans ménagement et les libertés civiques et économiques, qui régissent le Mali depuis des siècles, sont ouvertement menacées.

    Les rebelles profitent de cette situation de confusion pour gagner du terrain jour après jour. Pendant ce temps, Monsieur Sanogo et ses copains sont en train de terroriser les paisibles populations qu’ils sont supposés défendre. Jamais, dans l’histoire récente du Mali, son intégrité territoriale et son unité ont autant été menacées qu’après ce coup de force militaire.

    Notre pays est, à cause de cette forfaiture, en train de subir toutes sortes d’humiliations telles que les exclusions d’organisations dont il est cofondateur, le confinant dans un isolement croissant. Mais, si les dignes fils du Mali ne se décident pas à agir immédiatement et efficacement pour mettre un terme à cette fuite en avant, il n’est pas exclu de voir le pays subir des interventions de forces extérieures qui engendreront plus de morts, de destruction et de désolation.

    Chers concitoyens,

    Beaucoup d’entre nous avons été réconfortés de voir la classe politique condamner fermement ce coup de force militaire, perpétré par des éléments irresponsables des forces de défense qui ternissent l’image de marque de notre armée républicaine dont nous sommes si fiers.

    Cependant, il est clair que les condamnations, aussi fermes qu’elles puissent être, ne suffiront pas à rétablir les populations dans tous leurs droits. Il faut nécessairement des actions urgentes et énergiques pour circonscrire ce désastre.

    C’est pour ces raisons que j’en appelle à tous les citoyens, partout au Mali, à sortir massivement le lundi 26 mars 2012 pour commémorer le 21 ème anniversaire de la chute du régime arbitraire et incapable en place, à la suite du soulèvement du peuple malien pour se réapproprier ses droits et tous ses droits.

    L’Histoire va-t-elle se répéter ?

    Cela dépendra de notre détermination, en tant que peuple, à récupérer nos libertés à travers l’engagement citoyen de chacun de nous.

    • Mr zuluchaka,pardon n’essaye pas de nous casser les oreilles par ton baratin,vous disiez tous sur ce forum que ATT est incapable et complice des bandits;maintenant qu’il a été déchu vous changez vos version.De grâce prions Dieu pour qu’IL NOUS apporte son soutient à combattre définitivement ces bandits armées hors de notre pays.

  4. Questions aux guignols de Kati:
    (A répondre dans l’ordre pour être un régime)

    1. 2+2 font combien?

    2. Qu’est-ce  qu’un budget?

    3. Qu’est-ce  qu’un état?

    4. Qu’est-ce qu’une administration?

    5. Qu’est-ce qu’une diplomatie? Quelle est son importance pour un état?

    6. Un état enclavé pauvre et désorganisé en guerre sans soutien international, politique et intellectuel sérieux  vivra-t-il combien de temps?

    7. Comment ferrez-vous pour payer les salaires d’avril 2012?

    8.  Comment ferrez-vous pour assurer l’approvisionnement correct des marchés en denrées de premières nécessites étant exclu de la CEDEAO?

    9. Comment ferrez-vous pour gagner la guerre étant à Bamako et à Kati?
    Avec quel budget pour l’effort de guerre (dépenses de fonctionnement des troupes, logistiques, renseignement, communication, et depenses d’achats de
    Nouveaux matériels) sans l’aide de nos alliés internationaux traditionnels?

    10. Comment ferrez-vous pour organiser les élections? Avec quel budget? Quelles structures? Quelles classes politiques?

    11. Quand pensez-vous l’organiser?
    Les fonctionnaires de l’administration seront-ils encore payés en ce moment précis? Si oui comment? Par quel argent?

    12. Quelle diplomatie pour trouver l’argent frais pour tout cela alors que vous êtes  isolés sur le plan internationnal par la communauté internationale?

    Comme le disait si bien Lassidan “réponsez-moi”!!!

    Sans déconner, sincèrement je crois que vous devriez retourner dans les casernes et le plutôt est le mieux.

    Ce n’est rien de méchant, c’est plutôt un conseil d’un frère qui aime le Mali comme vous.
     

  5. Personne n.a le droit de voler notre demacratie, chers comoatriotes levons nous ensemble pour barrer la route á ces groupes indivudis. ce vilains capitaines ne merites pas de dirriger notre pays. Forment un groupe solide pour leur faire la vie difficile. il ne faut pas leur donner du temp sinon sera un fort regret pour le demain de notre Mali…..

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