Alors que les négociations entre la junte et plusieurs émissaires de la Cedeao se poursuivent à Bamako, l’envoyé de Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé, a déclaré qu’à son avis, les sanctions de l’organisation ouest-africaine contre le Mali seraient “très bientôt levées”. Et pense que le chef des putschistes, Amadou Haya Sanogo, devrait faire prochainement des annonces “qui vont dans la bonne direction”.
Les négociations de la Cedeao avec la junte malienne sont-elles en bonne voie ? C’est le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, qui l’affirme à la télévision publique ORTM : « Nous travaillons ensemble pour créer les conditions de levée de ces sanctions, et je pense que ce sera pour très bientôt ».
L’envoyé spécial de Blaise Compaoré, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, s’exprimait après un entretien dans la nuit avec le chef des putschistes maliens, Amadou Haya Sanogo, au camp militaire de Kati, à 15 km de Bamako. « Nous allons tout mettre en œuvre pour que ces sanctions soient non seulement suspendues, mais complètement levées et abandonnées. Nous en sommes sur le chemin. Je peux vous assurer que le capitaine [Sanogo, NDLR] est dans de bonnes prédispositions, il aura bientôt à faire des annonces qui vont dans la bonne direction, je préfère lui laisser la primauté de le dire », a poursuivi Bassolé.
Trois ministres de la Cedeao
Bassolé était accompagné du ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Adama Bictogo, et il s’exprimait en présence du capitaine Sanogo et d’autres membres de la junte, qui n’ont pas souhaité faire de commentaires pour le moment. Bassolé et Bictogo ont été rejoints jeudi à Bamako par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Nurudeen Muhammad, et tous trois devaient de nouveau discuter avec la junte, a seulement indiqué l’entourage du capitaine Sanogo.
05/04/2012 à 17h:55 Par Jeune Afrique