Face à des ennemis insaisissables, les troupes françaises souhaitent ne pas s’éterniser au Mali. Soldats et civils maliens sont moins pressés, craignant le retour des combattants islamistes, alors que quatre soldats maliens ont été tués dans une explosion.
Leur véhicule a sauté mercredi sur une mine alors qu’il roulait entre Douentza et Gao, a indiqué jeudi la gendarmerie malienne. Les faits se sont produits dans le nord du Mali, dans une zone récemment occupée par les groupes islamistes armés.
L’un d’eux, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest a revendiqué jeudi la pose de mines ainsi que le recours à des “kamikazes”. Il se flatte aussi d’attaques de convois militaires dans la région de Gao.
Cette semaine, les renseignements français ont localisé un dépôt des rebelles au nord de Tombouctou. Les jihadistes y ont abandonné des tonnes de carburant et de nourriture, témoignage de l’organisation que ces combattants très mobiles ont eu le temps de mettre en place.
L’ONU doit agir
Cette traque sans objectif clairement identifié complique la tâche de Paris. Le gouvernement français a annoncé mercredi vouloir entamer dès le mois prochain le retrait de ses 4000 soldats déployés au Mali et transférer la sécurité aux troupes maliennes et africaines, de préférence sous mandat de l’ONU.
De son côté, le président béninois Thomas Boni Yayi, président sortant de l’Union africaine, a réclamé jeudi “que l’ONU bouge” afin d’accélérer le déploiement de forces africaines au Mali qui seraient à terme des Casques bleus.
L’intervention française lancée le 11 janvier a déjà coûté à la France 70 millions d’euros (86 millions de francs), a annoncé jeudi le gouvernement. Les dépenses devraient progressivement décroître, avec une diminution du contingent français sur le terrain annoncée à compter de mars.
…70 millions d’Euros, ça fait exactement 46 milliards de FCFA.
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