Dix jours après le coup d’État militaire, la crise s’accentue au Mali, avec la progression de l’insurrection touareg dans le nord du pays. L’armée malienne a repoussé hier un assaut sur Gao, principale ville du nord du Mali.
Les combats se sont concentrés autour des deux camps militaires où les forces gouvernementales se sont réfugiées pour résister aux assaillants.
Cette attaque est intervenue moins de 24 heures après la chute aux mains des rebelles de Kidal, à environ 300 km plus au nord-est vers la frontière algérienne, capturée par le groupe armé par Ansar Dine, avec l’appui du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
La Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a mis ses forces d’intervention en alerte et donné jusqu’à demain à la junte pour restaurer un gouvernement civil. En cas d’échec, l’organisation ouest-africaine menace de fermer les frontières du pays et geler ses comptes sur la banque centrale régionale.
Le chef des putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a assuré qu’il comprenait la position de l’instance régionale, tout en appelant les É tats voisins à se pencher sur les motifs du coup d’État, et notamment les opérations militaires ratées dans le nord du pays qui ont coûté l a vie à plusieurs soldats.
Hier, un rassemblement de soutien au coup d’État a été organisé dans un stade de Bamako, où plusieurs centaines de personnes avaient été acheminées en car par les partis politiques favorables aux putschistes. Les manifestants brandissaient des pancartes disant « Non à une démocratie de façade ».
La Voix du Nord
JUNTE EGALE REBELLE ILS ONT MIS LE MALI DANS LA MERDE
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