Mali : la France impliquée dans une nouvelle opération militaire dans le Nord

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Des soldats français en patrouille au sud de Tessalit, le 20 mars 2013. REUTERS/
Des soldats français en patrouille au sud de Tessalit, le 20 mars 2013.
REUTERS/

Une vaste opération militaire a été lancée le 24 octobre, dans le nord du Mali. Baptisée « Hydre », elle implique plus de 1500 soldats français, maliens et les hommes de la force de l’ONU. Son objectif est de faire pression sur les groupes jihadistes, pour « éviter une résurgence » de « mouvements terroristes », a indiqué l’état-major de l’armée française. Cette opération intervient au lendemain de l’attaque à l’arme lourde des positions de l’armée tchadienne à Tessalit, par des islamistes radicaux. Bilan : au moins trois morts dont deux soldats tchadiens et plusieurs blessés. Depuis deux mois, les jihadistes multiplient les attaques.

Comme très souvent en Afrique, la saison des pluies a été calme. Peu ou pas d’attaques jihadistes, en juin, juillet août. L’armée française a poursuivi ses missions : collecte du renseignement, contrôle de zone, découverte de cache d’armes.

 

 

Mais les mouvements islamistes se sont réveillés dès le mois de septembre et ensuite après la fête musulmane de l’Aïd. Attentat suicide contre le bataillon tchadien à Tessalit, tir de roquettes sur Gao, attaque suicide contre une caserne de l’armée malienne. « Des actions localisées », destinées à marquer les esprits, affirment les militaires français.

 

 

Peut-être mais ces attaques sont de plus en plus fréquentes. Si pour le moment, elles n’entravent pas l’action ou même la logistique de la force Serval, elles permettent aux différents groupes commanditaires de gagner en notoriété, ce qui peut être utile en cas de négociation ou d’alliance.

 

 

Cela dit, les jihadistes ont conservé une véritable capacité de nuisance. Même avec l’aide de la population, l’armée française a du mal à repérer les groupes armés avant qu’ils ne passent à l’action. Il faut dire que la zone d’opération est immense, et qu’elle ne se limite pas au Mali. De nombreuses zones refuges existent dans la bande sahélo-saharienne.

 

 

Pour sécuriser les villes maliennes, tout en conservant la capacité à mener des opérations de ratissage d’envergure, il faudrait plus d’hommes. Or les effectifs de Serval sont sur la pente descendante, et la Minusma n’a déployé que 5 000 casques bleus sur les 12 000 que doit compter la force onusienne.

 

 

Par RFI

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1 commentaire

  1. A qui la faute? A la France qui s’oppose au désarmement des terroristes. Pour quelle raison d’ailleurs? Il faut qu’on nous l’explique. Hollande serait-il en réalité un sauveur doublé d’un pyromane?
    En tout cas, avec la présence des forces onusiennes, tous les groupes armés doivent de gré ou de force déposer les armes si l’objectif est vraiment de pacifier la zone.
    La France attend-elle que les prochaines victimes soient françaises pour changer sa stratégie envers les criminels narco traficants du MNLA? car ce sont les mêmes qui sont tantôt ansardine, tantôt mujao, aqmi,et je ne sais quoi encore?

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