Jean-Marc Ayrault a confirmé aujourd’hui le projet de retrait progressif des troupes françaises du Mali à partir de fin avril.
En visite à Ottawa, le chef du gouvernement français a remercié les autorités canadiennes pour leur soutien à l’opération armée entamée il y a deux mois pour repousser des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali et menaçaient la capitale Bamako.
“Ce processus à la fois militaire (et) politique doit conduire au retrait progressif des troupes françaises (qui) devrait commencer fin avril”, a déclaré Jean-Marc Ayrault lors d’une conférence de presse à Ottawa aux côtés de son homologue canadien, Stephen Harper.
Les forces africaines de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) doivent prendre à terme le relais des 4.000 hommes du contingent français. Une fois les combats terminés, la Misma pourrait se transformer en mission de maintien de la paix sous l’égide de l’Onu, une idée soutenue par la France.
“Si toutes ces conditions sont réunies, alors, effectivement le Mali retrouvera son intégrité territoriale, retrouvera le chemin de la démocratie, retrouvera le chemin du développement. C’est la sécurité de toute une région qui est en cause (…) mais c’est aussi notre propre sécurité qui est en cause”, a dit Jean-Marc Ayrault à Ottawa.
Stephen Harper a précisé de son côté que le Canada prolongerait le temps qu’il faudrait le prêt de son avion cargo militaire C-17 en appui de l’opération “Serval”.
L’avion a effectué sa première rotation au Mali le 15 janvier. A la mi-février déjà, le Canada avait prolongé sa mission d’un mois.
Stephen Harper a réaffirmé que le Canada ne participerait pas à des opérations de combat au Mali, où la France reste la seule puissance occidentale engagée sur le terrain.
Reuters Publié le 14/03/2013 à 17:07
Tout ça est bien orchestré par la France que les Maliens ont accueilli avec des petits drapeaux tricolores et des you-you-you pour Hollande ; un social-traite contre l’indépendance des Africains.
Le scénario est assez simple mais efficace: Je vous fabrique des chacals djihado-wahhabites sur le dos. Je les jette dans votre poulailler. Vos défenses s’effondrent. Vous criez au secours. En pompier pyromane, j’interviens en sauveur; après quoi, je me retire en vous imposant les touristes militaires de l’ONU (casques bleus ou Misma des fantoches de la CEDEAO); ce qui à l’avantage de maintenir la pression, d’imposer le MNLA comme partenaire dans les négociations de paix et au final d’aboutir à la partition du pays en plus de la confiscation de son indépendance.
Après le Soudan, la Somalie, le Soudan, la Libye, la Côte d’Ivoire, le Mali vit l’expérience douloureuse du nouveau droit « d’ingérence et de la responsabilité de protéger » que les impérialistes occidentaux se sont octroyés. La corruption, l’irresponsabilité et la démission des élites politique prédatrices africaines au pouvoir leur servent d’arguments dans cette nouvelle mission civilisatrice des peuples d’Afrique, systématiquement écartés de la gestion de leur destin. Et c’est exactement ce que font les politiciens corrompus de Bamako en lien avec l’ensemble des forces impérialistes occidentales pompeusement appelées « communauté internationale ».
Le seul espoir qui reste aux Maliens, c’est d’entrer en résistance patriotique, populaire, organisée, résolue de peuples debout, et seule capable de mettre en échec de telles entreprises de recolonisation. Les Maliens en sont prévenus.
A l’exemple des Vietnamiens, des Algériens, auront-ils la force d’affronter ces vautours d’Occident après avoir, dans la débandade, eu peur d’une bande de chacals wahhabites obscurantistes venus de Libye et d’Algérie ?
Il faut l’espérer ; sinon le Mali et l’Afrique passeront à la postérité en tant que mythe, illusion et fiction !
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