Mali: accrochages entre l’armée malienne et des touaregs

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Un enfant, devant une fresque peinte sur un mur de Tombouctou, le 24 juillet 2013. REUTERS
Un enfant, devant une fresque peinte sur un mur de Tombouctou, le 24 juillet 2013.
REUTERS

Des incidents ont eu lieu entre l’armée malienne et des touaregs, ce mercredi 11 septembre, à Fooïta, non loin de Léré, près de la frontière mauritanienne. L’armée malienne affirme qu’il s’agit d’une opération de sécurisation, entamée depuis plusieurs jours et destinée à lutter contre le banditisme qui gangrène cette zone frontalière. Plusieurs responsables du MNLA, joints par RFI, dénoncent, eux, une violation des accords de Ouagadougou.

Les accrochages ont démarré un peu à avant 9 heures, ce mercredi matin. Selon, un porte-parole du MNLA contacté par RFI, une vingtaine de 4×4 et huit blindés de l’armée malienne auraient encerclé et tiré sur un campement à Fooïta où se sont regroupés des combattants des deux groupes touaregs MNLA et du HCUA.

 

 

Le porte-parole de l’armée confirme des « escarmouches » sans toutefois donner de bilan et affirme que cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une opération de sécurisation entamée en fin de semaine dernière et menée depuis aux environs de Léré, et Nyafunke, notamment. Une opération destinée à lutter contre le banditisme armée dans la région.

 

 

L’armée évoque un problème de « banditisme »

 

 

« Nous avons constaté qu’il y a eu des vols de bétails. Des forains sont attaqués, dépossédés de leurs biens. La population elle-même se plaint de ce banditisme », explique le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, porte-parole de l’armée malienne.
« Si des individus sèment la terreur au sein de la population en se faisant passer pour des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad, je pense qu’il y a vraiment un problème », estime-t-il.

 

 

Il affirme également qu’« il ne s’agit pas de créer des situations conflictuelles avec les groupes armés », mais de « remplir ses missions régaliennes : sécuriser les populations, en vue du retour de la paix sur l’ensemble du territoire national ».

 

 

Le MNLA dénonce une violation des accords de Ouagadougou

Ag Ibrahim Mohamed Assaleh, cadre du MNLA et membre du Comité de suivi des accords de Ouagadougou, dénonce pour sa part une violation de ces accords. Il assure que cette zone de Fooïta, près de Léré, où ont eu lieu les affrontements d’aujourd’hui, a été décrétée « zone de regroupement » en vue d’un cantonnement, en accord avec les aut

 

orités maliennes, il y a quelques jours. C’est à la suite de cette décision que le MNLA a demandé à ses hommes présents dans la zone de s’y rassembler.

Une affirmation que dément le porte-parole de l’armée, qui assure n’avoir pas été informé d’une telle décision. Ce mercredi soir, le calme semble revenu. Aucune perte humaine n’est à déplorer pour le moment.

 

Par RFI / 11 septembre 2013

 

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1 commentaire

  1. Les soit-disant combattants du MNLA ne sont que des bandits en provenance de Fassala (République Islamique de Mauritanie). Pour qui connait la zone, Foita -Fassala ne fait que 8km. C’est en connaissance de cause que ces bandits se sont regroupés à Foita et à Tarza. Ce sont leurs anciens poste de combat depuis les années 1991 par certains qui sont aujourd’hui officiers intégrés dans l’armée malienne. Je regrette qu’il n’y ait pas de rebelles tués dans cette anicroche? Et je parie que les choses ne vont pas s’arrêter là. . Tout mouvement incontrôlé doit être considéré comme un casus belli auquel il faut répondre par la pugnacité. Plus de complaisance comme au temps ATT. Vive le République.

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