Les frustrations au sein de la grande muette sont désormais un secret de polichinelle. Mécontent comme la plupart des hauts gradés de l’armée concernant les récentes nominations partisanes au grade de général, le général de brigade Salif Koné, secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, a démissionné de son poste le vendredi dernier.
Dans notre dernière parution sous le tire «Grogne au sein de la grande muette : La cohésion des corps mise à mal par des nominations partisanes», nous avions attiré l’attention des plus hautes autorités sur les conséquences négatives de la récente promotion faite au sein de l’armée. Une promotion largement contestée par les porteurs d’uniforme.
Moins d’une semaine, le temps vient de nous donner raison. Comme on pouvait s’y attendre, certains mécontents de l’injustice ont préféré exprimer leur ras-le-bol. C’est le cas du secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Salif Koné. Étant le numéro deux de la boîte après le ministre de la Défense et le plus ancien au grade de général de brigade, M. Koné a injustement constaté la nomination de deux de ses subordonnés au poste de général de division. Il s’agit de M’Bemba Moussa Kéita chef d’état-major des Armées et Dahirou Dembélé, inspecteur en chef des services des armées. Une véritable humiliation qu’un être humain ne pouvait subir. Partant de ce constat, le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants a préféré démissionner pour sauvegarder sa dignité.
La fausse note est que non seulement le grade de général de brigade de Salif Koné est plus ancien que celui des deux de ses subordonnés, mais il est également la deuxième personnalité de la boîte. Malgré tout, le grade de général de division a été accordé à ses deux subordonnés. Pourquoi un tel choix ?
Au cours de notre enquête, nous avons constaté que ces nominations ont été purement et simplement basées sur des affinités. La politique a donc eu raison du mérite au sein de l’armée. Une chose que l’ancien gouverneur de Kidal n’a pas digérée. Il a donc claqué la porte.
Selon nos sources, le secrétaire général avait déserté son bureau depuis plusieurs jours. La démission a juste été une simple formalité le vendredi dernier. Le spectre d’un malaise généralisé n’est plus à écarter car d’autres démissions de cadres mécontents pointent à l’horizon.
Après le général Moussa Sinko Coulibaly, un autre général de l’armée vient de claquer la porte. Une première dans l’histoire du Mali de voir deux généraux abandonner l’armée la même année.
Drissa Tiéné
Demissionner de son poste de secretaire general du Ministre differe d’une Demission de l’armée!!!
Est-il comparable a celui de Moussa Sinko? JE CROIS QUE NON§
C’est le cas dans tous les services du Mali, des nominations par affinité et souvent des nominations détruisant le bin fonctionnement des services.Actuellement au mali, pour être nommé, ce n’est plus les valeurs intrinsèques mais plutôt le Nafi Ki ya. Toute personne qui fait honnetement son travail ne sera jamais nommé au Mali, il faut tout faire pour plaire aux chefs (tout accepter de lui même voler pour lui).
Comments are closed.