Au cours d’une conférence de presse animée, le mardi 26 avril, à l’Hippodrome, le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison (SSSP), Brahima Sogodogo, a dénoncé les décisions de mutation et de nomination de certains cadres de l’administration pénitentiaire en cours.
Face à la presse, le capitaine Brahima Sogodogo a déclaré le 26 avril que depuis son élection à la tête de la SSSP, son bureau a décidé d’accompagner l’actuel directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (DNAPES), dès sa prise de service et à crédibiliser les décisions de mutation et de nomination.
C’est ainsi que la décision n°2016-0047/MJDH-SG du 26 février 2016, portant nomination et mutation des chefs d’établissement, a été signée. Il ajoutera que cette décision a créé un grand mouvement de personnel au sein de l’administration pénitentiaire.
“Les chefs d’établissement ayant effectué un long séjour dans le Nord de notre pays ont été remplacés par ceux du Sud. Les chefs d’établissement ayant commis des fautes, des dérapages ou ayant produit des résultats jugés insuffisants ont été relevés et remplacés par des contrôleurs bénéficiant d’une bonne présomption“, a-t-il laissé entendre.
A l’en croire, l’ex-régisseur de la maison d’arrêt de Kati, Abdoulaye Fofana, a été frappé par cette décision pour “insubordination et mauvaise gestion“.
Et de poursuivre que, contre toute attente, Abdoulaye Fofana a été nommé régisseur de la Maison d’arrêt de Koulikoro. “Pendant tout le temps qu’il a passé à Kati, il s’est rendu coupable d’insubordination notoire et caractérisée et mauvaise gestion de l’établissement pénitentiaire. Il est soupçonné être à la base de l’évasion d’un détenu dont il refuse de fournir le rapport d’évasion malgré les injonctions du directeur national“, a-t-il précisé.
Selon le conférencier, “la DNAPES a reçu des plaintes venant de certains partenaires techniques et financiers à son encontre et comme si cela ne suffisait pas, il a vidé le magasin de vivres à la veille de sa passation“.
Pour finir, le capitaine Sogodogo dira que son syndicat compte se munir de tous les moyens légaux pour faire abroger cette décision. Car, déplorera-t-il, le syndicalisme est devenu de nos jours l’opportunité pour se taper un poste au détriment des travailleurs.
Par Hamidou Togo
Source : Le Hogon
N'importe quoi. Pauvre Mali
Comments are closed.