Mahamat Saleh Annadif, chef de la Minusma face à la presse : «Nous jouons notre rôle de façon impartiale»

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Mahamat Saleh Annadif représentant spécial du S.G de l’ONU au Mali
Mahamat Saleh Annadif représentant spécial du S.G de l’ONU au Mali

Le conseil de sécurité des Nations-Unies  a renouvelé, le 29 juin dernier, le mandat de la Minusma à travers la résolution 2364. Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a animé le mardi dernier à la Maison de la presse une conférence de presse pour échanger avec les journalistes sur cette nouvelle résolution, mais aussi sur la situation sécuritaire du Mali et du processus de paix et de réconciliation nationale.

 D’entrée de jeu, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a expliqué que cette nouvelle résolution du mandat de la Minusma comporte trois nouveaux éléments. Il s’agit de la mise en place d’une force du G5 Sahel,  de la facilitation du processus électoral au Mali et de la réaffirmation  du soutien de la Minusma aux forces de sécurité et de défense maliennes en termes de coordination des opérations, de soutien logistique, de la formation, etc.

Répondant à la question relative au retour de l’administration à Kidal, prévu le 20 juillet, le conférencier a souligné que l’accord pour la paix et la réconciliation nationale se décline en un certain nombre d’actions pendant la période transitoire. Il a noté que depuis un moment, les parties maliennes sont en discussion pour prendre des mesures afin de se mettre d’accord sur un chronogramme du retour de l’administration à Kidal. Le chef de la Minusma reconnaît qu’il y a du retard, de la lanterne dans la mise en œuvre de l’accord, tout en indiquant que tant qu’il y a des discussions, il n’y a pas des raisons qu’on puisse atteindre des résultats positifs.

Parlant du projet de révision constitutionnelle qui divise aujourd’hui le peuple malien, Mahamat Saleh Annadif déclare : «La constitution est un débat interne du pays. Nous avons discuté avec les partisans du Non et du Oui. Nous leur avons demandé de trouver un consensus. Il est dit que dans l’accord qu’il faut créer une seconde chambre, mais le nom du Senat n’est pas directement précisé. Nous suivons le débat et nous essayons d’apaiser la situation. La seconde lecture de la constitution constitue un temps pour les Maliens de continuer les discussions».

Au sujet de la neutralité de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif a  signalé que «tantôt la Cma l’accuse d’être avec la plate-forme et vice-versa». «Nous jouons notre rôle de façon impartiale», a-t-il déclaré. Avant de rappeler que la Minusma a une composante militaire de 13.289 effectifs, une composante police de 1.920 et une composante civile de 1500 dont 800 Maliens.

 Diango COULIBALY

 

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