Lutte contre le terrorisme : À quoi servent les Opérations militaires françaises en Afrique ?

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Armée : Pas de clap de fin
Des militaires dans un avion en direction du Mali, à l’occasion de la visite du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian dans ce pays, le 31 décembre 2013.

Dans les ex-colonies françaises, après les indépendances qui ont été saluées à leur juste valeur par les populations, la désillusion s’est vite installée suite à l’érection çà et là des régimes dictatoriaux. Alors, la France avait vite trouvé une «solution-miracle» pour contribuer au développement des pays concernés, en décidant de mener une lutte acerbe et de combattre les dictatures. Et l’Africain, notamment francophone, voyait en cette décision de la France une voie de salut.

 

 

Mais, de la désillusion, on est très vite passé au désespoir et au cauchemar. Puisque, ne réussissant pas véritablement à se débarrasser de ces présidents dictateurs installés souvent par elle-même, la France a fini par créer un sentiment anti-français avec la montée spectaculaire du terrorisme. Du coup, elle se sent obligée d’intervenir, souvent à travers des Opérations comme Serval au Mali, qui vient d’être définitivement enterrée dans notre pays en remplacement de l’Opération régionale «Barkhane» contre le terrorisme au Sahel. Des Opérations bien saluées, mais qui finissent par être décriées en raison de la partialité des forces françaises de «libération».

 

 

Le cas de notre pays, le Mali, en est une illustration parfaite. En effet, s’il y a aujourd’hui une question très préoccupante et choquante pour le peuple malien, c’est indéniablement le «cas Kidal». Et l’on se demande si la région de Kidal n’est pas vendue par la France au Mnla et à ses acolytes, avec la complicité de certains de nos compatriotes. Le Mnla, le Maa, le Hua Ançar Dine…, qui contraignent actuellement le pouvoir central de Bamako aux négociations à Alger (hors du Mali) ne sont-ils pas épaulés par la France et d’autres pays occidentaux ?… Une question qui fâche les Maliennes et les Maliens et qui attend une réponse adéquate au regard des nouvelles tournures prises à Kidal depuis la visite du Premier ministre Moussa Mara. Si cette visite du jeune Mara avait été considérée comme une provocation par le Mnla et ses alliés, elle devrait plutôt être saluée à sa juste valeur par nos concitoyens, même si une guerre perdue de l’armée malienne s’en est suivie, car elle aura permis de jauger de la mauvaise foi de ces irrédentistes rebelles armés à parler le langage de la paix.

 

 

La France a-t-elle une responsabilité dans cette dramatique affaire? Nombre de Maliens sont enclins à croire que cette France de François Hollande doit dire la vérité au peuple malien par rapport à la question de Kidal. Soutient-elle le Mnla, oui ou non ? Et pourtant, lors de la prise de Kona le 10 janvier 2013, c’est cette France qui est promptement intervenue pour  stopper l’avancée des jihadistes vers le Sud pour rayer de la carte du monde la République du Mali et fonder leur république fantoche dite de l’Azawad. Là, elle a vite et bien fait et elle a eu tout le respect et reconnaissance du peuple malien. «Sauveur du Mali», Hollande a été considéré ainsi. Mais, aujourd’hui, il ne semble pas clair : aurait-il des ambitions inavouées pour Kidal ? La France serait-elle complice  des terroristes et apatrides du Mnla ? Les résultats des négociations Gouvernement malien/Groupes armés du septentrion à Alger nous édifieront davantage.

 

 

Toujours est-il que l’Opération Serval, si on peut dire qu’elle n’a pas été un fiasco total, n’est pas parvenue à satisfaire les Maliennes et les Maliens. C’est ce qui poussait d’ailleurs Dr. Oumar Mariko, Secrétaire général du parti Sadi et non moins ténor du Mp22 à soutenir que la résolution de la crise malienne passe impérativement par le départ de Serval et Minusma du sol malien. Il arguait qu’elles doivent partir du territoire malien, car cela va de notre souveraineté nationale. «Les forces de l’Onu n’ont apporté que la souffrance en Sierra-Leone, en République Démocratique du Congo, en Libye, en Centrafrique, au Mali…», se défendait-il.

 

Dans cette optique, autre fait patent qui démontre que les Opérations militaires françaises en Afrique, notamment occidentale et centrale, même si elles sont opportunes, se terminent par des fiascos, c’est celui de la Centrafrique où on assiste actuellement à une véritable tragédie humaine. En effet, les résultats du conflit civil qui mine ce petit pays, sont déjà désastreux. La violence des attaques des milices anti-Balaka exercées contre les minorités musulmanes de Centrafrique a provoqué leur départ de la capitale. Entre 85 et 90 % des musulmans n’y vivent plus. Retranchées dans un camp à quelques kilomètres de Bangui, les populations musulmanes estimées à 6000 âmes, y sont actuellement assignées à résidence. Le moindre mouvement à l’extérieur de la zone est synonyme de mort pour elles.

 

 

Pour rappel, entre décembre et mars, près de 400 corps ont ainsi été recensés à la morgue de la mosquée Ali-Babalo, d’après des informations publiées par l’édition du quotidien La Croix du 19 mai. À Bangui même, les maisons et la totalité des biens de ces familles sont mises en vente au vu et au su des soldats de l’armée centrafricaine, qui n’a pas été capable d’assurer leur protection. Près de Kilomètre -5, le quartier où se trouve le camp de réfugiés, ces populations survivent comme elles peuvent. Alors que la nature de ce conflit n’est pas religieuse, mais plutôt ethnique et politique. De nombreux chrétiens ont par exemple assuré la protection de familles musulmanes qui ont pu trouver refuge dans des presbytères comme à l’église de Saint-Mathias. Mais, un profond sentiment anti-français s’est développé chez les musulmans de Centrafrique qui rendent Paris doublement responsable de la détérioration de leurs conditions de vie. L’absence de protection des civils par les contingents de soldats français leur est aussi reprochée.

 

 

Comme on le voit aisément, ces deux petits exemples prouvent à suffisance que les interventions françaises dans les pays africains menacés de guerres civiles ou de partition sont souvent opportunes, à première vue. Mais, les résultats finaux décevants sont dus à la non impartialité des forces françaises présentes sur les théâtres des opérations. Autant dire que la France doit revoir sa copie avant qu’il ne soit trop tard.

 

Bruno LOMA

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4 COMMENTAIRES

  1. “La France serait-elle complice des terroristes et apatrides du Mnla ? Les résultats des négociations Gouvernement malien/Groupes armés du septentrion à Alger nous édifieront davantage”

    Trop fort!… 😆 😆 😆 On PREPARE D’AVANCE LE TERRAIN! Cette phrase veut dire en clair:

    “Si on se plante dans les négociations et qu’on signe n’importe quoi (on l’a déjà fait! 🙄 ), ON AURA QU’A DIRE QUE C’EST LA FAUTE DE LA FRANCE!”

    Mais là, à Alger, en ce moment, ce sont bien NOS AUTORITES qui sont autour de la table, et ce sont bien NOS AUTORITES qui ont le stylo en main pour signer ou ne pas signer les accords qui vont suivre, ET PERSONNE D’AUTRE!

    On commence DEJA à désigner D’AVANCE d’éventuels fautifs si jamais ON se plante! Ca sera forcément soit la France, soit Alger, soit l’ONU, etc… alors que c’est NOUS qui négocions! 🙄 🙄 🙄 🙄

    Trop fort!… 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

  2. Les africains n’ont vu jusque là le jour dont l’Africain va prendre conscience que ces gens ne sont les bienvenus ce jour là le continent commencera son émergence….Pas de force étrangère sur aucun territoire Africains.

    • “Pas de force étrangère sur aucun territoire Africains.”

      Le problem est que nous sommes tres peu d’africains a avoir cet esprit d’imdependance et de liberte!
      La plupart des africains se complaisant dans la domination!!!

      La presence francaise n’a eviter aucune rebellion dans un pays africain: libye, tchad, niger, djiboutie… Il y a des rebellions dans tous ces pays!!!

      Seuls les pays libres se developpent, le mali ne sera jamais developpe avec le Franc des Colonies Francaises d’Afrique, ni l’armee francaise…

      IL FAUT ETRE LIBRE ET ASSUMER SA LIBERTER POUR SE DEVELOPPER, comme : le Japon, le Canada, le Bresil, le Ghana…

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