Lutte contre le terrorisme : La force du G5 Sahel manque de financements

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La force conjointe du Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad a besoin de 423 millions d’euros annuels pour fonctionner. À ce jour, un quart des fonds a été réuni pour permettre à ces cinq pays de lutter contre le terrorisme dans le cadre de cette force régionale.

Décidemment, le G5 Sahel n’en a pas fini avec son chemin de croix ! Sa mise en place s’est faite dans la douleur par le vote de la résolution 2059 des Nations Unies, après d’intenses négociations entre Français et Américains.

Alors que le G5 Sahel doit être complètement opérationnel, d’ici au premier semestre 2018, il lui manque encore 75 % de son budget pour permettre au Mali, au Burkina Faso, au Niger, à la Mauritanie et au Tchad de se défendre.

Invité sur VOA Afrique, Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères, explique : « Les besoins estimés par le commandement sont d’environ 500 millions de dollars annuels, soit 423 millions d’euros exactement. Nous avons réunis à ce jour 108 millions d’euros. L’Union européenne a donné 50 millions d’euros, la France huit millions d’euros et 10 millions d’euros chacun pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad. Le fossé actuel est important ».
Toutefois, le diplomate burkinabè a précisé à VOA Afrique que les 60 millions de dollars annoncés par Washington sont une aide bilatérale, qui ne rentre pas dans le budget global.

Alpha Barry et les leaders de la région comptent sur la réunion de Bruxelles du 14 décembre prochain pour convaincre les bailleurs. Notamment les pays du Golfe, de s’engager à financer le G5 Sahel. « C’est une étape majeure pour boucler notre budget. Nous appelons à une forte mobilisation des États-Unis notamment. Si le terrorisme n’est pas vaincu dans nos pays, il sera une menace pour le monde entier », a averti Alpha Barry.

Cinq mois plus tard, même si la première opération a eu lieu début novembre sur le terrain, force est de constater que les fonds nécessaires au fonctionnement de ces troupes régionales ne sont toujours pas réunis.

A. Diallo

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