Depuis, les événements de 2012 dans le nord du Mali, la communauté internationale, la France en tête se mobilise pour faire de la bande sahélo-saharienne un havre de paix. Pour mener à bien cette mission, la France qui est en première ligne a décidé d’entamer la 2eme phase de cette lutte anti-terroriste. Pour cela, elle entend mettre en place une muraille de sécurité qui s’étendra du Burkina Faso au Tchad en passant par le Mali, le Niger et même la Cote d’ivoire.
C’est pour la mise en place de cette nouvelle stratégie que le Ministre français de la défense Jean Yves Le Drian à entamer une tournée dans la région. Une visite qui intervient alors que le mandat de la Minusma arrive à terme en juin prochain. Pour Paris, il s’agit de tuer le germe dans l’œuf et pour de bon. Cette stratégie à géométrie variable porte sur le déploiement d’une force de réaction rapide de 3000 hommes prêts à frapper au cas où…
Ces 3000 soldats tricolores seront repartis entre le Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, même le contingent Licorne basé en Cote d’Ivoire sera mis à contribution si nécessaire. Cette force aura pour point d’appui Ouagadougou au Burkina Faso, Gao et Tessalit au Mali et Faya Largeau et Ndjamena au Tchad. Ils viendront en appui aux soldats de l’opération Serval, basés à Gao et à Tessalit. Ces forces auront le soutien aérien des mirages basés à Ndjamena au Tchad et des drones Reaper basés à Niamey au Niger. Cette présence française a martelé le ministre français de la défense, Jean Yves Le Drian s’inscrit dans la durée : « ces militaires resteront le temps qu’il faudra, sans date limite ». Il s’agit à travers cette présence de protéger le Niger et le Tchad des incursions djihadistes venant du sud Libyen et de renforcer la sécurité du Mali. La France pour montrer sa détermination a proposé son soutien à Abuja. Un soutien qui tombe bien pour les forces fédérales qui peinent à contenir la secte islamiste Boko-Haram, qui vient de frapper un grand coup par l’enlèvement de 270 jeunes filles. Toute chose qui a indigné la communauté internationale y compris l’hexagone. Le président Hollande qui se trouve en ce moment même au Caucase a même proposé la tenue d’un sommet le samedi prochain à Paris avec le Nigeria et ses voisins pour voir comment venir à bout de cette sinistre secte qui risque de déborder.
Badou S. Koba