Jeudi 12 août 2021, la salle de conférence de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) a abrité une conférence de presse sur les formations et stages au sein des FAMa. Elle était co-animée par le directeur adjoint des Ecoles militaires, colonel Moussa Yoro Kanté ; le chef division opération de la sous-chefferie formations et stages de l’Etat-major général des armées, colonel Mamadou Massaoulé Samaké; ainsi que le directeur de la Dirpa, colonel Souleymane Dembélé.
Cette rencontre mensuelle de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) avec les hommes de médias a pour objectif d’établir la confiance entre les forces armées maliennes et les hommes de médias et d’établir une communication d’approche entre les FAMa et les populations.
Après une brève présentation de leurs structures respectives, les trois conférenciers ont édifié les journalistes sur les voies d’accès aux différentes écoles militaires et aux formations classiques, en plus des stages de perfectionnement à l’étranger.
Cependant, la situation des opérations des forces armées maliennes et le bilan sur le terrain ont été au centre des échanges.
Le Directeur de l’information et des relations publiques des armées, colonel Souleymane Dembélé, a, en prélude, fait le point des opérations du mois de juillet.
Aussi, il a rappelé que les forces armées maliennes ont connu quatre opérations de grande envergure: l’opération Badinko de 2011 à 2014, l’opération Maliba de 2014 à 2017, l’opération Dambé de 2017 à 2020 et l’opération Maliko qui est en cours. Cette dernière a pour mission de contrôler et de stabiliser le centre du pays, neutraliser les groupes criminels et terroristes, soutenir les autres actions de normalisation, empêcher l’expansion du terrorisme vers le sud, tout en coopérant étroitement avec les forces partenaires en vue d’assurer l’Etat de droit, la protection des personnes et leurs biens.
En effet, il a déclaré que l’opération Maliko a désorganisé les groupés armés terroristes (GAT) dans les zones de conflit, diminué les braquages sur les RN1, RN3, RN23.
Selon le colonel Mamadou Massaoulé Samaké, l’instauration du tronc commun pour la formation commune de base vise à mettre les militaires et les paramilitaires dans une même moule, afin de créer l’esprit de cohésion et d’appartenance à une même corporation.
À l’en croire, l’Armée a une hiérarchie à l’instar des autres structures. S’agissant de l’absence des officiers généraux sur le théâtre des opérations, il a expliqué : « De la manière qu’on ne verra jamais un professeur chirurgien soigner une plaie, on ne verra jamais un général jouer le rôle d’un soldat sur le terrain », a-t-il justifié à titre d’exemple.
Il a également expliqué que la réduction de la durée des formations classiques cette année s’explique par le besoin des hommes sur le terrain pour faire face aux défis sécuritaires actuels. Aussi, a-t-il rassuré que la hiérarchie veille à ce que les connaissances essentielles soient acquises par les hommes.
Répondant aux questions des hommes de médias, le directeur de la Dirpa a déclaré que les Maliens peuvent retenir que les FAMa montent en puissance : « Si vous constatez sur le terrain, il y a des mois les GAT attaquaient les positions FAMa. Mais de nos jours, plus on constate l’évolution des activités opérationnelles, on voit que ces djihadistes ne s’adonnent plus jamais à s’attaquer aux FAMa sur leur position. Par contre, ils évitent les affrontements avec les FAMa. Leur mode opératoire actuel a changé. Ils profitent des mouvements des hommes qui sont en déplacement. Et en cela, ils attendent le projet d’embuscade, ou de projet d’engins improvisés ».
Il est indispensable aujourd’hui de rassurer les citoyens à travers une veille d’information, a conclu le directeur de la Dirpa.
Adama TRAORÉ