C’est à travers une conférence de presse organisée à la direction de l’information et des relations publiques de l’armée que le ministère de la défense a dévoilé sa méthode de lutte contre le VIH et le Sida en temps de guerre.
La conférence était animée par le Pr. Colonel-major Eliman Mariko, coordinateur de la cellule sectorielle de lutte contre le VIH et le Sida au niveau de la défense et le Dr. Boubou Bah Sangho du haut conseil de lutte contre le Sida en présence du directeur de la Direction de l’Information des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), M. Souleymane Maïga.
Pour le Pr. Mariko, le temps de crise est le moment propice de la prolifération du VIH Sida et surtout avec le cas particulier du Mali où des milliers de militaires étrangers sont venus nous aider à nous débarrasser des ennemis. En vue de la prévenir, le ministère de la défense a tenu à mettre en contact la cellule militaire de lutte contre le Sida et les responsables de la mission afin de mettre en place un plan d’action concerté pour sensibiliser former et informer les soldats d’ici et d’ailleurs mais aussi la population qui les accueille.
Même si avant cette crise, la cellule militaire avait fait d’énorme progrès dans la lutte contre le VIH/Sida à travers d’abord la formation de 15 médecins militaires qui ont formé une centaine de paires éducateurs dans toutes les garnisons du Mali (formation des formateurs) des paires éducateurs qui ont passé le message à tous les militaires maliens, chose qui avait valu à la cellule une certaine sérénité dans sa lutte contre le Sida.
Mais la situation actuelle change la donne, vue que les centres de prise en charge des malades du VIH se sont presque tous déplacés du nord pour le sud à l’éclatement de la crise, beaucoup d’entre eux ne sont plus pris en charge au niveau de la cellule, faute de s’être enregistré.
«Mais ayant constaté la situation, les autorités militaire ont pris l’affaire à bras le corps en prenant le devant. Actuellement des paires éducateurs sont sur place et font le travail en marge de leur devoir régalien. Maintenant, la tache revient à la presse de sensibiliser les personnes que ces soldats vont croiser sur le terrain et les femmes des soldats qui sont restées sur place», a ajouté le Professeur militaire.
A la suite du médecin militaire le Dr. Sangho du haut conseil de lutte contre le Sida a pris la parole. Ce dernier a brossé de façon brève la méthode employée par le haut conseil de lutte contre le VIH et Sida.
Pour le Dr. Sangho, la prudence doit être de mise et au cas contraire il faut prendre soin des préservatifs si ont est pas sûr de pouvoir s’abstenir, sinon la fidélité doit être le maitre mot.
En ce qui concerne la population civile, si vous envisager d’avoir une relation quelconque, avec qui que se soit (militaires maliens où étrangers) prenez le temps de vous protéger partout et à tout moment.
Issa KABA