En marge de la 7e conférence ordinaire des chefs d’Etats du G5 Sahel, tenue les 15 et 16 février 2021 à N’Djamena, le Président tchadien et Président en exercice du G5 Sahel a décidé d’envoyer 1 200 soldats tchadiens dans la zone dite des trois frontières.
Le Président tchadien, Idriss Déby Itno a pris les devants sur ses homologues en annonçant dans la soirée du 15 février sur sa page tweeter, l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les djihadistes. L’envoi des soldats tchadiens avait été annoncé il y a un an lors du précédent sommet de Pau mais jusque-là, il n’a pas été concrétisé.
Car, après le sommet de Pau, le Tchad a subi une attaque meurtrière à Bohoma, ce qui avait motivé Deby à suspendre la participation de son armée à la lutte contre le terrorisme dans les autres pays du Sahel pour mieux se concentrer sur les bords du lac Tchad où sévit Boko-Haram. En dehors de cela, il y avait aussi un désaccord constant entre N’Djamena et ses partenaires sur les modalités de ce déploiement.
Pour concrétiser son action, le Tchad a convié tous les ministres de la Défense des pays du G5-Sahel en première ligne le ministre des Armées tchadiennes, le général Mahamat Abali Salah.
“Quand je vois ces hommes, je suis sûr que nous allons gagner cette guerre“, a affirmé le ministre mauritanien de la Défense. Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt bien vrai que l’armée tchadienne est aguerrie dans la guerre et remporte des succès militaires depuis sa création, elle connait des faiblesses aussi comme le dit Idriss Deby Itno, avant de lancer un appel aux Etats membres à s’atteler à une autonomisation complète de la force conjointe du G5 Sahel en la dotant de moyens financiers et logistiques propres.
Ousmane Mahamane
(Stagiaire)