A la loupe : Sécurisation du nord : La Minusma disqualifiée

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Nations Unies : La situation au mali préoccupeDepuis sa mise en place et son arrivée au Mali, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) fait polémique et est controversée.

 

Avant, c’était à propos de son mandat que beaucoup, y compris des chefs d’Etat, veulent plus musclé afin de lutter efficacement contre le terrorisme. Ensuite, la mission onusienne a été décrié parce que ne parvenant toujours pas à amener ses effectifs  aux douze mille hommes prévus au départ. Aujourd’hui, avec 8300 militaires et 1000 policiers déployés dans une douzaine de localités du Nord, la Minusma est encore controversée, ne pouvant toujours pas donner satisfaction aux populations du Nord. Renouvelé le 25 juin 2014 par le Conseil de sécurité de l’ONU à travers la résolution 2164, sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, ce mandat est axé autour de certaines tâches prioritaires: sécurisation, stabilisation et protection des civils; appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale; appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays; appui à la reconstruction du système sécuritaire malien; appui à la promotion et à la protection des droits de l’Homme, et à l’aide humanitaire. Sur tous ces secteurs, l’opinion nationale, notamment celle des populations du Nord, est défavorable. Chez le citoyen lambda, le sentiment le plus dominant est celui de l’échec de l’ONU. Car les mines continuent d’exploser et de faire des victimes. Le dernier cas le plus illustratif est l’explosion d’un engin explosif au passage d’une délégation ministérielle, le 25 novembre, faisant deux morts et de nombreux blessés. Mais avant, des mines n’ont pas arrêté d’exploser, de même que des roquettes et des bombes artisanales, causant morts et/ou dégâts matériels dans les localités du Nord que la Minusma est censée protéger. Pour beaucoup, cela s’explique par certains facteurs.

Il y a d’abord ce laxisme dans le contrôle sur les routes d’accès aux localités du Nord. De Bamako à Gao ou à Tombouctou, aucun contrôle sérieux, n’importe quel terroriste ou bandit peut entrer aisément dans n’importe quelle localité avec des explosifs ou des armes, à condition d’être en possession d’une carte d’identité nationale. Et quand il n’en a pas ou que le document n’est pas en cours de validité, il entre quand même après s’être affranchi d’une dîme symbolique de 1000 F CFA et introduit sa saloperie. Selon des agents des forces de l’ordre, des transporteurs et leurs passagers se seraient plaints du retard observé lors de fouilles plus poussées des véhicules. Mais quand on veut vraiment assurer la sécurité de toute une population, aucun contrôle minutieux n’est de trop ou contraignant. Sur ce plan, une mauvaise communication et un manque de sensibilisation sont à la base de telles plaintes. Mais il n’y a pas que cela.

Les populations reprochent à la Minusma de ne pas faire son travail comme cela se doit. Selon des habitants de Gao, en effet, les patrouilles des soldats de la Minusma se limitent à sillonner certaines rues de la ville pendant quelques heures de la nuit. Ils ne vérifient ni identité ni rien du tout, n’appréhendent personne. Pendant la journée également, les militaires se déplacent. Mais des déplacements beaucoup plus dangereux que les groupes armés car, faits à toute vitesse dans les rues de la ville comme s’ils avaient le diable à leurs trousses, ces sorties sont très souvent cause d’accidents. Ainsi, au moins cinq enfants auraient perdu la vie, deux jeunes, sur une motocyclette « Djakarta », auraient été gravement blessés, tous fauchés par des patrouilles militaires qui circulent dans les rues de la ville comme sur des circuits de course automobile.

Leurs homologues maliens sont plus visibles sur le terrain, notamment dans les bars et cabarets de la ville, loin des quartiers reconnus comme particulièrement dangereux: Aldjanabandia ou le Château.

De plus, tard dans la nuit, des habitants affirment croiser des véhicules militaires avec à bords des soldats ivres accompagnés de belles de nuit. Une de ces prostituées serait à la base d’une bagarre mortelle entre un jeune de Gao, abattu par balle, et un militaire, bagarre au cours de laquelle un policier et un gendarme ont été blessés par balle par le militaire dans le bar.

A Gao comme dans d’autres localités, les troupes de la Minusma sont également accusées, cette fois-ci d’insécurité alimentaire. Selon les habitants, depuis l’arrivée des contingents onusiens, les prix des denrées alimentaires ont flambé et sont hors de portée des habitants. Ainsi, ceux-ci ne peuvent plus acheter de la viande, du poisson, des fruits, des légumes ou autres laitages.

Cheick TANDINA

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. DES TIRAILLEURS ” SÉNÉGALAIS ” ENCORE AU 21-EME SIECLE !!!

    QU’EST CE QUI EMPECHE LES SOLDATS TCHADIENS D’ OPÉRER SUR LE CHAMP DANS LE CADRE D’ UN ACCORD DE COOPÉRATION MILITAIRE ENTRE LE MALI ET CE PAYS AFRICAIN SANS L’ INTERMÉDIAIRE DE L FRANCE OU DE L’ONU ??

    IBK ET DÉBI VEULENT-ILS AINSI DÉMONTRER LEUR ATTACHEMENT SANS FAILLE Á LA FRANCE, CONDITION DE LEUR SURVIE AU POUVOIR, VOIRE SI CELA SE PASSE AU DÉTRIMENT DES VALEURS ET INTÉRETS DE LEURS PAYS ET POPULATIONS RESPECTIFS??

    PITIÉ Á CES ESCLAVES MENTAUX, LES VRAIS ORDURES DE L’HUMANITÉ !!

  2. Ces groupes de nations Unions installés au Nord n’apporteront aucune solution escomptée à part de développer la prostitution de tous genres.
    Pour arriver aux objectifs de débauches de ce type, il faut créer une impuissance économique par une inflation qui réduit les pouvoirs d’achat des citoyens afin que, finalement, eux-mêmes livrent leurs enfants aux vautours internationaux.
    Mes frères, cette solution de sécurisation du nord est une monnaie courante et la seule panacée n’est autre que d’être unis dans l’esprit patriotique pour juguler cette mascarade interminable.

  3. LA MINUSMA DOIT ETRE AU NORD MEME LORS QG DOIT ETRE TRANSFERER A SEVARE ET NON A L’HOTEL DE L’AMITIE

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