L’opération militaire «BADEN KO» : Discrète, mais très efficace

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Contrairement à l’«Opération Serval» de nos amis français, très médiatisée, que tout le monde connait sur le théâtre des opérations dans le nord de notre pays, l’opération «Badenko» (affaire fratricide) est l’opération mise en place par les autorités militaires de notre pays depuis l’aube de la crise que traverse le mali. Dés le lendemain des premiers coups de feu sur notre territoire (la prise d’Aguelhok, Ménaka, et Tessalit) l’ancien chef de l’Etat, ATT avait fait transféré le Général Sadio Gassama du ministère de l’intérieur à la défense, c’est à son arrivée au ministère de la défense que le très discret général Sadio Gassama a mis en place cette opération.
On avait pensé à des noms comme «Faso ko» où «Diamanako» mais à l’époque c’était trop dit car, c’est trois (3) villes seulement qui étaient occupées nous a confié un officier de l’armée notre pays.
Après la chute du régime ATT lors du coup d’état 22 mars 2012 les nouveaux hommes forts n’ont pas voulu changer l’opération qui avait déjà avancé dans sa recherche de solution pour la reconquête des zones occupées.
«Pour résumer, l’opération «Baden ko» est en place depuis le 17 janvier 2012. L’objectif principal de l’opération ‘’Baden ko’’ est la reconquête des zones occupées de notre pays à cela, il faut ajouter le ratissage complet du territoire des narcotrafiquants et autres djihadistes, ensuite le reste du travail reviendrait aux politiques d’organiser le dialogue inter malien», nous a confié le Lieutenant-colonel Souleymane Dembélé, Directeur adjoint de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA) et les objectifs n’ont pas changé, ajoute-t-il.
Certes le rôle de l’«Opération Serval» a été déterminant dans la reconquête des zones occupées, cependant il faut reconnaitre que l’opération «Baden ko» a aussi joué son rôle surtout qu’elle opère à terre. L’opération serval a fait le gros de son travail par le bombardement des zones rebelles par avion, mais en ce qui concerne le combat à terre c’est l’armée malienne qui l’a fait en grande partie à travers l’opération «Baden ko».
Il faut retenir que l’«Opération Serval» et l’opération «Baden ko» sont deux opérations parallèles mais avec les mêmes objectifs : la récupération des zones occupées du Mali. Deux opérations très harmonisées, bien coordonnées, qui parviennent chacun de son coté à faire son boulot sans gêner l’autre et même souvent les soldats des deux font des travaux ensemble : des patrouilles, des déminages, et même des attaques coordonnées.
En marge de la reconquête, c’est aussi une manière pour nos amis de la France de poser les jalons de la formation que doivent avoir nos militaires dans les années qui viennent.

Différence entre «Serval» et «Baden ko»
Contrairement à l’opération malienne, le nom de l’opération française est tiré d’un animal : le serval est un animal du désert, un chat sauvage, qui marque son territoire par son urine, il peut uriner 30 a 40 fois par jour, alors que l’opération malienne est un mot, la parole, une philosophie, un acte.
««Baden ko» en terme claire (Ba) mère (den) enfant (ko) une affaire : une affaire de l’enfant de ma mère. Qui peut rester en marge d’une affaire qui concerne ton frère de lait, ta sœur de lait ?
Ça c’est la différence dans la forme, mais dans le fond pas grande différence, si ce n’est que l’opération serval opère en aéroportés, tandis que l’opération «Baden ko» opère à terre avec des moyens très limités mais très efficaces, ce qui explique un peu la lenteur de la présence des soldats maliens à Kidal», nous a expliqué le Directeur général de la DIRPA Souleymane Maïga.
«Une opération militaire ce n’est pas comme le déplacement d’un convoi de commerçants ou on se déplace pour le marché de Dioro après le marché de Dioro il faut vite aller au marché de Ségou pour préparer la foire de San, NON ! Une opération militaire ce sont des objectifs à atteindre et après chaque objectif il faut faire l’état des lieux, le nombre des blessés, le carburant, la restauration, et fixer de nouvel objectif», a-t-il poursuivi.
Le colonel prend l’exemple sur la prise de Konna, après cette ville nous avons continuez sur Douentza, Hombori, Gao, et Tombouctou.
«Imaginez la distance parcourue et le nombre de jours que ces braves ont fait des fois sans manger à proprement dit, et les véhicules qui les transportent ils ont souvent besoin de réparation vous le savez bien…»
«C’est ce qui est entrain de se faire quelque part dans le désert et pour quitter ce lieu, aller à Kidal, il y’a une zone très montagneuse qui va attarder la mission pour aller là-bas sans une préparation au préalable. Tout ne doit pas se dire dans une opération militaire, mais les maliens nous obligent à parler et ça n’arrange personne…» pour le Colonel Maiga
Par ailleurs le Mali a eu à faire d’autres opérations comme l’opération «Soutoura» l’opération «Benkan» l’opération «Djiguitougou» et l’opération «Guidi Makan» avec le Sénégal.
Vive les opérations serval baden Ko pour le bonheur et la liberté des Maliens et l’intégrité du Mali
Issa KABA

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2 COMMENTAIRES

  1. Article trop nul!!!Sans l’opération Serval,toi journaux ne serait même pas là à écrire des articles bidons comme ça.

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