L’ex-CNSP, auteur du coup d’Etat du 18 Août 2020, obtient sa loi d’amnistie. Le Conseil National de la Transition, en plénière, hier jeudi 16 septembre, a adopté le projet de loi à 99 voix pour, 02 contre et 02 abstentions.
Les projets de lois portant amnistie des faits survenus et ayant entrainé la démission du Président de la Transition, et le Premier ministre le 24 mai 2021 et la loi portant amnistie des faits en lien avec la démission du Président de la République le 18 août 2020 ont été adoptés à 99 voix pour, 02 contre et 02 abstentions par les conseillers nationaux de la Transition, hier jeudi 16 septembre, en plénière au CICB.
L’adoption de ces projets de lois était fortement attendue par les auteurs du coup d’Etat à répétitions au Mali (le 18 août 2020 contre le régime démocratiquement élu d’IBK et le 14 mai 2021 contre le Président de la Transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane).
Investi Président de la Transition depuis le 24 mai 2021, Assimi Goita, l’ex chef du CNSP, qui a renversé le Président démocratiquement élu Ibrahim Boubacar Keita, et ses compagnons sont donc éloignés des ennuis judiciaires par le vote au Conseil National de la Transition de la loi portant amnistie des faits liés aux évènements du 18 août 2020 et du 14 mai 2021.
L’objectif de ce projet de loi est d’écarter toute poursuite judiciaire contre les responsables militaires de l’ex CNSP, auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 et du 14 mai 2021, au Mali.
On se rappelle qu’en 2012, l’Assemblée nationale du Mali avait approuvé un projet de loi portant amnistie des auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012, dirigé par le capitaine Amadou Aya Sanogo contre le régime démocratique d’Amadou Toumani Touré.
Ainsi donc, l’adoption par le CNT du présent projet de loi portant amnistie des auteurs du coup d’Etat en 2020 et 2021 est un acte important pour rassurer les putschistes qu’il n’y aura pas de tentative de vengeance à leur égard. Pour un observateur averti, le fait d’accorder l’amnistie aux militaires et à leurs proches va permettre à faciliter un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Ousmane Morba