L’instabilité sécuritaire persiste au nord

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La mission de l’ONU au Mali, la Minusma, a perdu au moins neufs casques bleus vendredi. Un acte terroriste qui soulève des interrogations quant à l’insécurité qui persiste dans la région.

 

Nations Unies : La situation au mali préoccupeC’est une attaque très meurtrière qui a eu lieu vendredi à l’encontre de soldats nigériens de la Minusma. Mais derrière le drame humain se pose la question de la capacité des casques bleus à rétablir la sécurité dans une zone où les terroristes persistent à lancer des assauts. Selon plusieurs sources il s’agirait d’une attaque terroriste de membres du Mujao qui ont sévit dans la zone il y a deux ans lors de la partition du Mali. Depuis l’arrivée des soldats français et africains, les hommes du groupes ont toujours affirmé qu’ils comptaient bien poursuivre leur combat contrez l’armée et le pouvoir central. Le harcèlement des troupes françaises et africaines par le biais d’attentats à la voiture piégée et d’opérations kamikazes s’est fortement intensifié au cours de l’année 2013 et depuis le début de cette année. Plusieurs opérations meurtrières se sont produites à Kidal contre des soldats de la Minusma.

 

 

Dans le même temps alors que Bamako ne maîtrise toujours pas la sécurité à Kidal, Ibrahim Boubacar Keïta peine à réaffirmer son autorité. A tel point qu’il y a quelques mois il a demandé à ce que les Nations Unies, par le biais de la Mission multidimensionnelle intégrée, s’impliquent dans le désarmement et le cantonnement des groupes armés. Alors que la force déployée n’a pas vocation à s’impliquer dans ce processus, la requête du chef de l’Etat s’est soldée par une fin de non recevoir. Un an et demi après le déclenchement de l’opération Serval, la situation est reste compliquée en ce qui concerne la réconciliation nationale et le processus a avancé en raison de l’insistance d’Alger. Du côté de Kidal la situation est toujours figée et pour le moment la France n’a pas donné de date au Mali concernant la restitution des prérogatives sécuritaires dans la zone. Le défi de l’unité reste le même et le bilan de l’opération Serval est loin de faire l’unanimité.

 

 

La recrudescence des attaques

Selon le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon qui a établi un rapport sur la situation du pays, « entre le 27 mai et le 15 septembre, les locaux et le personnel de la mission ont au total fait l’objet de 27 attaques ». Bilan auquel il auquel il faut ajouter les Ce bilan cinq soldats tchadiens tués le 18 septembre par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule.
A ce jour la Minusma compte près de 9 300 membres de forces militaires et de police déployés au Mali, essentiellement déployés dans les régions du Nord. Ces chiffres comprenaient 1 211 Tchadiens et 868 Nigériens.

 

Si les zones urbaines comme Tombouctou ou Gao sont relativement épargnées par les attaques, les zones plus rurales sont elles considérées comme abritant les hommes du Mujao. Mais sur un espace aussi large il reste très difficile d’anticiper un attentat ou une attaque. La stratégie des terroristes est très compliqué à contrarier et même en cas de renforts il n’est pas dit que la région puisse être totalement débarrassée des risques existants. Un véritable défi pour les forces en présence.

La Rédaction

 

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