Occupé depuis fin mars par des groupes militaro-religieux, le Nord-Mali connaît désormais une amélioration très notable. En effet, le jeudi 28 juin, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO, un groupe affilié à Al-Qaïda) a expulsé de Gao les rebelles touaregs du MNLA. Durant de longues heures, les deux groupes s’étaient mutuellement « canardés » à l’arme lourde : en réalité, on s’y attendait plus ou moins.
Les responsables du MNLA reconnaissent que l’émir d’AQMI, Mokhtar Belmokhtar (alias « Laaouar ») et Abdel Hamid Abou Zeid, chef de la brigade « Tariq ibn Ziyad » d’AQMI, dirigeaient personnellement les combats et y participaient contre les rebelles touaregs. On le sentait depuis longtemps : ces entités terroristes aux idéaux et philosophies divergents n’avaient en commun que l’idée d’occuper la partie Nord du pays. Mais une fois cette entreprise réalisée, cette union-bidon (de façade) fut condamnée à disparaître : c’est désormais chose faite, et ce ne sont pas les populations du Nord qui en verseront des larmes : «Lorsqu’un grabuge éclate dans la maison de l’hyène, au domicile de la chèvre, on a des motifs légitimes de satisfaction», dit-on. Les jeunes de Gao, qui ont manifesté leur ras-le-bol il y a juste quelques jours et essuyé des tirs à balles réelles, peuvent voir, dans cette guerre intestine des occupants du Nord, le début d’une solution à leurs tourments qui perdurent depuis des mois. En fait, ces n’ont peut-être pas tort car le cas malien défiait (et défie encore) toutes les tentatives de solution.
Le Président par intérim, Dioncounda Traoré, se trouve en exil forcé en France, et nul ne sait quand il rentrera au bercail, ou même s’il y rentrera. Et le Capitaine Sanogo et ses compagnons (de l’ex-CNRDRE), qui avaient justifié leur coup de force par leur détermination à aller affronter les rebelles du Nord et réunifier le pays, ils semblent avoir « revu leur décision à la baisse » : devenus depuis lors muets comme des carpes, aucun d’eux n’a plus pipé mot concernant cette attaque des rebelles du Nord promise par eux. Quant à la CEDEAO, qui vole de sommets en conclaves tout en multipliant ses atermoiements, elle ne parvient toujours pas à trouver la solution idoine à l’épineuse crise malienne.
D’où viendra donc le salut ?
Il pourrait venir de l’intérieur, c’est-à-dire des populations mêmes des zones occupées dont on a mesuré la courageuse détermination lors des manifestations de Gao. Et, cerise sur le gâteau, on a vu la bonne idée du MNLA et du MUJAO de se « canarder » mutuellement. Supposons que ces deux groupes rebelles choisissent de persévérer dans une telle voie, ils faciliteront alors la tâche de ces populations des zones occupées qui n’ont jamais accepté ces nouvelles philosophies politico-religieuses qu’on veut leur imposer par force. Si l’avenir du pays doit passer par le « sabordage » du tandem MNLA-MUJAO, les Maliens ne verseront pas des larmes pour cela. Bien au contraire, tout le monde prie en souhaitant que ces envahisseurs du Nord aient la bonne idée de parachever les divergences qu’ils ont commencées pour que vive le Mali qu’ils ont eu la mauvaise idée de vouloir diviser. Les combats ont été meurtriers à Gao (35 à 41 morts, selon différentes sources). Et les rebelles du MNLA sont désormais chassés de la ville comme des malpropres par leurs amis et complices d’hier, les islamistes du MUJAO qui, à la faveur des derniers évènements du Nord, sont devenus les seuls maîtres d’une région où ils entendent enfin appliquer librement et sans contrainte leur « si chère charia ». Reste à savoir si les rebelles touaregs se résoudront à baisser les bras : ils semblent plutôt avoir adopté une autre stratégie puisqu’ils clament que la débâcle qu’ils ont subie à Gao ne leur a pas fait perdre la guerre, mais seulement une bataille. Aux yeux du MNLA, la véritable guerre est à venir, et on verra « de quel bois il se chauffe ».
Mais le problème, c’est qu’aucune des deux fractions rebelles belligérantes (MNLA et MUJAO) n’a jusque-là vraiment approché les populations pour s’enquérir de leur avis sur leurs agissements. En fait, ces deux fractions devaient plutôt se soucier de savoir ce que veulent les habitants de cette partie septentrionale du pays qu’elles ont littéralement occupée et pillée et qui, désormais, plient sous le joug d’une tyrannie sécessionniste doublée d’exactions faussement religieuses. Mais on imagine que le MNLA et le MUJAO n’en ont cure. C’est dire que les populations des zones occupées devront encore prendre leur mal en patience. Et à supposer que le MNLA soit définitivement bouté hors du Nord, ces populations oublieront alors tous les tourments qu’elles ont endurés et la grave menace qui planait sur tous les citoyens à propos de la partition du pays. Quant aux islamistes du MUJAO, ils ont le mérite de refuser cette partition du pays, mais ils entendent appliquer leur charia. Mais il n’est pas exclu que dans peu de temps, ils se rendent compte que leur intention (instaurer cette prétendue charia) est aussi irréalisable qu’utopique. Et si d’aventure ils s’avisaient de se livrere à ce jeu, ils réaliseront alors qu’ils prennent leurs vessies pour des lanternes. Et rien ne prouve que la CEDEAO ne découvrira pas entre temps le « fil d’Ariane » qui lui permettra d’aller à la recherche de ces « minotaures » (terroristes, indépendantistes, islamistes, séparatistes, etc.) qui entendent écumer tout le Nord : alors, croisons les doigts et touchons du bois.
Jean Pierre James
Un vehicule du MUJAO venant de Menaka passa par Ansongo alors occupé par une cinquantaine de véhicles MNLA immédiatement les chefs militaires du MNLA (Col Intalla, Col Assalat, Moussa SHIKOR, Abdi du haut conseil des collectivités, ….) donnerent des instructions fermes pour désarmer les occupants du véhicules. Les djihadistes refusent de desarmer. Compte tenu de leur insistance les chefs du MNLA se reconsulterent et un d’eux a eu peur car leur insistance voudrait dire qu’ils portent une ceinture d’explosifs. Ils ont donc laisse le vehicule avec les jahidistes continuer son chemin sur GAO. Sur place,ils firent un compte rendu de l’incident à leur Etat Major du MUJAO. Hier soir dans la nuit une unité d’intervention a été autorisée de se rendre à Ansongo pour deloger le MNLA. A 5 h du matin ils ont ouvert le feu et au premier coup de feu le MNLA a détallé abandonnant totalement la ville. Ce matin ils sont signalés à la frontiere nigerienne. Comment le monde est petit? Le MNLA qui a lontemps charmé l’opinion internationale sous pretexte qu’il allait chasser et combattre AQMI est chassé du sahara malien par un sous groupe de AQMI!! Ceci est connu en droit comme étant un parallelisme de forme. Comment notre vaillante armee peut-il rester a Sevare, raquetter les citoyens? Allahou akbar!
Behanzon, t’es un menteur, ton histoire est nulle et non avenue, de sources sure a ansongo….
Autre chose, les élites et personnes ressources sonrhai et arabe de gao on rejoint massivement le MUJAO faisant d’eux des terroristes donc ennmis de la republique ( allo!! ça interesse kelkun à bko…) surement pas du moment que ce sont pas des touareg , c’est pas grave…
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