Le week-end dernier afin de constater de visu, les conditions de détention du Général Amadou Haya Sanogo et pouvoir s’entretenir avec lui en aparté, notre envoyé spécial a réussi à franchir le seuil de la brigade de contrôle du pont de Sélingué, lieu de détention de l’homme. Enquête.
Une cordelette sur le pourtour, sur laquelle sont attachés des petits morceaux de foulard rouge, comme pour indiquer un danger aux usagers de la petite bifurcation sur le versant droit de la route qui mène au barrage de Selingué. Des arbustes colmatant une vision lointaine du modeste bâtiment (3 pièces) jaunâtre, dressé entre deux nouvelles tentes vertes qui ne laissent apparaître rien de son contenu. Ce bâtiment est la geôle du général Amadou Haya Sanogo, l’auteur du putsch du 22 Mars 2012, inculpé et mis sous mandat de dépôt lors de l’instruction de l’affaire dite des bérets rouges disparus lors du contrecoup d’Etat du 30 Avril 2012. Contrairement à ce qui a été dit ça et là, sur les conditions de détention de l’ancien homme fort de Kati, ses déboires et certains évènements récents relayés dans certaines presses, notre reporter a pu obtenir un ‘’permis de communiquer’’ doublé d’un constat écrit délivré par le chef de brigade de la gendarmerie de Sélingué, afin de percer le mystère qui entoure l’inculpation de Sanogo à Selingué. Une situation qui suscite toujours des débats houleux.
Vendredi 28 Mars, à Baya, une commune qui porte faussement le nom de Sélingué, le festival battait son plein, le village de l’exposition artisanale, situé à un jet de pierre du prestigieux pont-barrage hydroélectrique de la localité, l’un des plus importants du pays. Il était environ 17heures 45mn, lorsque notre reporter quittant l’espace qui sert de parking pour les festivaliers, se dirigea seul vers la cellule de l’ancien homme fort de la ‘’Rue publique de Kati’’. Une prison fondue dans les feuillages, mais visible à une centaine de mètres. Après seulement deux minutes de marche entre le parking du site du festival et la cordelette de sécurité servant de clôture, un gendarme sort des bois, le « kalach » au poing. Avant de s’adresser à notre reporter en ces termes : « Monsieur, restez sur place, ne bougez plus ». Puis, procéda à la vérification du ‘’permis de communiquer’’ et de l’autorisation du CB de Sélingué’’ et d’instruire à notre envoyé spécial, déguisé en visiteur de respecter les limites de la corde attachée sur deux poteaux de la SOTELMA. Au niveau d’un parking de fortune, sur la gauche, on est surpris par la présence de deux grosses cylindrés (4X4 V8, toutes les vitres teintées et immatriculés à Bamako). Le premier de couleur blanche porte le numéro de plaque AF 47 47 MD et l’autre de couleur verte foncée avec la plaque d’immatriculation : AM 00 23 MD. A une dizaine de mètres seulement, deux autres pick-up du ‘’GIGN’’ de la gendarmerie se font face aux cotés des deux tentes vertes, dont la traversée n’est pas facile. Arrivé à ce niveau, deux gros chiens ont tenté de bondir sur notre reporter, à l’indifférence totale de quelques gendarmes, assis sous un manguier autour d’une table métallique.
C’est le poste de contrôle. Situé devant la terrasse de la cellule d’Amadou Haya Sanogo. Que l’on peut apercevoir, à travers les’’ balustres’’, assis en compagnie de ses visiteurs dans un salon mal éclairé, servant de salle d’attente pour la chambre du prisonnier le plus célèbre de l’heure du Mali.
Par rapport aux conditions de détention duquel, nous n’avons relevé aucun manquement. Contrairement aux affirmations de son avocat, Me Touré, nous avons fait le constat que le général n’est point dans un 2 m2. Mais un bâtiment de deux pièces dont le principal doté d’un climatiseur (monobloc 1 chevaux de marque ‘’SAMSUNG’’), à la porte de son salon qui servait auparavant de bureau du chef de brigade adjoint de cette unité, on peut apercevoir un rideau blanc avec des parements en noir. L’homme que nous avons eu la chance de voir à travers les issues des balustres de la terrasse n’est aucunement abattu. Habillé en survêtement rouge et noir, il aurait même sorti sa tête pour observer le visage de notre reporter au moment où celui-ci était en train d’être fouillé comme un réfugié colombien par les quatre agents du poste de garde. C’est ainsi que le gendarme qui avait fouiné son nez dans le salon du patron des lieux, reviendra annoncer la fin de l’heure de visite. En ce moment, il était 17 heures 54 sur l’écran de téléphone du chef de poste. Sans daigner écouter les raisons de notre visite, il nous ordonna de repasser le lendemain pour la simple raison que les visites se terminent à 18heures. Ainsi, en plus de notre ‘’permis de communiquer’’, nous devrions acquérir une nouvelle attestation du ‘’Chef de Brigade de la gendarmerie, afin de pouvoir mettre les pieds dans le salon d’accueil du Général Sanogo. Sans protester, nous avons renouvelé cette démarche le lendemain avec l’espoir de voir de visu l’ancien chef de la junte. Pour cela, conformément aux conseils de certains proches de l’homme, nous avons choisi de disculper notre réelle fonction (journaliste) afin de ne pas susciter de doute dans l’esprit des agents en faction.
Le samedi 29 mars, il était environ 11 heures 30mn, lorsque notre envoyé spécial après avoir dépassé les feuillages touffus, les agents lourdement armés et les gros chiens de garde pointèrent leur nez devant le chef de poste, avec les documents en main.
Sans détour, un MDL(maréchal de Logis), non coiffé, sans arme sursaute de son siège avec : « Monsieur pourquoi, vous voulez rencontrer Sanogo ? Malheureusement depuis hier, il nous a dit qu’il ne vous connait pas. Et c’est son droit de ne pas recevoir quelqu’un qu’il ne connait pas ». Avant d’arracher notre document des mains, pour nous les remettre, sans jeter un coup d’œil là-dessus.
Durant notre conversation, nous avons encore pu apercevoir à travers les mêmes issues, l’intéressé en train de bavarder avec une fille habillée en jean bleu, et polo blanc, la peau légèrement éclaircie et relativement grosse. Elle était en compagnie d’un homme de teint clair, coiffé d’un chapeau ‘’borsalino’’ de même couleur que son complet wax. Ils étaient à bord d’un véhicule Prado, immatriculé T 5212 de couleur verte.
En effet, même si l’ancien homme fort de la junte de mars 2012 ne présente aucune égratignure sur la tête et au visage, il semble bien en forme et avoir pris du poids. Cependant, on affirme que contrairement à ses habitudes des premières semaines à Sélingué, où il péchait chaque soir dans les eaux du Sankarani, l’arrivée d’un nouveau chef d’escadron de la gendarmerie de Nioro, la semaine dernière aurait corsé un peu les mesures de sécurité. C’est pourquoi, en plus d’une ribambelle de gendarmes en faction, des chiens (deux apparemment) de la section cynophile de la gendarmerie veillent sur les lieux.
Moustapha Diawara, envoyé spécial à Sélingué
Tu sais vraiment raconter les choses .Mes ton objectif étais de rencontrer le faux général chose qui n’a pas été faite .DONC TU NE VAUX RIEN diawara.
De grâce, arrêtez de divulguer les plaques minéralogiques des véhicules de sécurité. C’est de la pure ignorance.
Le type de la PRADO peut vous poursuivre.
Rien que la recherche du sensationnel.
SOYEZ PRECIS cher journaliste!!! TOUT CE TEXTE POUR NOUS DIRE QUE VOUS NE L AVEZ PAS CROISé?
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