Après la condamnation unanime du putsch du 22 mars par la communauté internationale, c’est le tour des forces vives de la nation de dénoncer. La prise du pouvoir par l’armée. Surtout à un mois du premier tour de l’élection présidentielle. Pour la société civile, la classe politique et les syndicats regroupés au sein de l’Alliance pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République, le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte militaire doit retourner dans son camp. Et le plus vite possible. C’était au cours d’un meeting, tenu le 25 mars dernier, à la bourse du travail.
Après le putsch perpétré par un groupe de mutins regroupés au sein C NRDR (Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat), dirigé par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, la communauté internationale est montée au créneau pour condamner la prise du pouvoir par la force. Car selon elle Amadou Toumani Touré, qui était en fin de mandat, n’avait aucune intention de confisquer le pouvoir. « Le 8 juin avant midi je remettrai le pouvoir à celui que le peuple malien aura choisi », a indiqué le président Touré lors d’une rencontre avec l’Association des Municipalités du Mali.
De Washington à Bruxelles en passant par Paris Ottawa Pekin les condamnations pleuvent. Après la Communauté Internationale, c’est au tour de la société civile de dénoncer cet acte qui n’honore pas le Mali considéré comme à l’avant-garde de la Démocratie dans la sous – région.
Dans son intervention, Tieblé Dramé Président du PARENA, a mis en garde les mutins contre toute atteinte à la constitution. Il a au nom de l’Alliance pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République lu « un manifeste » qui demande aux militaires de regagner les casernes. A l’en croire, ce désordre ne profite qu’aux bandits dans le nord du Mali car dit-il, ils vont en profiter pour gagner du terrain sur les forces gouvernementales.
Pour le secrétaire général de l’UNTM Siaka Diakité l’heure est grave. Car ce sont les acquis du 26 mars 1991 qui ont été bafoués. Et d’indiquer que dans les prochains jours il y’aura une campagne de désobéissance civile pour contraindre les putschistes à quitter le pouvoir. Au cours de ce meeting toutes les grosses pointures de la Societé Civile, de la classe politique et des syndicats ont fait le déplacement ainsi que des centaines de personnes hostiles au coup d’Etat qui scandaient « Amadou dégagent on ne veut pas d’un Dadis Camara ».
Badou S. koba
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