Les raisons d’une revolte policiere Bilan : deux blessés

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Un véhicule de la police malienne
© AFP

Hier, tôt dans la matinée, des policiers mécontents des avancements injustes dont ils seraient victimes  se sont servis de meurs en tirant à balles réelles un peu partout dans le camp GMS et  ses alentours. Bilan : deux blessés. Cette situation ferait suite à un décret d’avancement présidentiel et au comportement partisan de l’ex-junte militaire.

Cet incident est survenu suite au favoritisme des autorités maliennes. Selon l’ordre normal, les nominations à la Police se font par promotion sauf en cas d’indiscipline de certains qui  peuvent donc être privés de l’avancement promotionnel. Aussi,  il n’est  permis à aucun policier de sauter un grade sauf sur concours. Ces grades sont : Sergent, Sergent-chef, Adjudant, Adjudant-chef et Adjudant-chef major. Pour passer au grade d’Inspecteur de police, il faut faire le concours. Mais contre toute attente, cette loi aurait été violée lors de cet avancement. Le clan de Siméon Kéita, un syndicaliste de la Police nationale qui aurait fortement contribué au coup d’Etat du 22 mars dernier, a été « bombardé » de grades au détriment des autres policiers. Pourtant, au tems d’ATT, Siméon criait sur tous les toits en évoquant les mauvaises conditions de vie des policiers. Maintenant que  son syndicat est aux affaires, il veut « manger seul le gâteau’, car notre pays est effectivement devenu un « gâteau national » auquel  chacun cherche à se positionner pour gagner sa part. C’est du moins à cela qu’on assiste, venant surtout des ex-putschistes.

Selon un policier qui a requis l’anonymat, le nom d’un parent du Commandant Sanogo figure sur un décret. Du coup, les plus anciens qui méritaient de l’avancement ont été écartés. En clair, toujours selon notre policier, e sont les syndicalistes qui ont été priorisés par cet avancement au sein de la Police. Toute chose qui aurait  « mis le feu aux poudres », provoquant ainsi des tirs incontrôlés de certains policiers mécontents. Mais, il y a eu plus de peur que de mal. Aussi, connaissant l’état d’âme des policiers, Siméon Kéita a enlevé les armes du magasin d’armement du GMS dans la nuit qui a précédé les tirs,  affirme une source policière. Par ailleurs, pour mettre fin à  ces tirs, des militaires venus de Kati et des gardes se sont rendu au GMS de pour sensibiliser les révoltés.  Cet évènement renvoie à certaines questions. Entre autres, pour qui roule le Président Dioncounda ? Pour le Commandant  Sanogo ou pour le peuple malien ? Allez savoir..En tout cas, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a décidé de sursoir aux avancements au sein de la Police jusqu’après la reconquête des régions occupées par les rebelles. En attendant, c’est ce genre de comportement qui est à l’origine de la rupture entre les Maliens et les autorités.  Toute chose qui se termine le plus souvent par des révoltes populaires.

Oumar Diakité    

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3 COMMENTAIRES

  1. Suite de la malédiction du Nord : en fuyant le Nord abandonné aux criminels, les militaires maliens, maintenant les policiers n’ont d’autre choix que de s’entretuer au Sud.

    • depuis quand on peut quitter le grade de sergent pour se retrouver à celui de commissaire sans être élève ni passer par l’école de police pour faire la formation? et Sanogo est qui pour faire des nominations et des avancements à la police ?

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