Les présumés agresseurs de Dioncounda restent en taule

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Le Tribunal de Première Instance de la commune 3 du District de Bamako a jugé la demande de mise en liberté provisoire déposée par les prévenus Yacouba Niaré, Boubacar Boré et Mamadou Sangaré, détenus dans l’affaire de l’agression du président de la transition, Dioncounda Traoré, et à qui il est reproché des troubles graves de l’ordre public. Les conseils des prévenus ont avancé les arguments ci après pour obtenir la libération de leur clients : Boubacar Boré souffrirait, selon eux, d’une hypertension et du diabète, deux maux qui requièrent de le libérer afin qu’il puisse régulièrement suivre ses traitements. Quant aux deux autres prévenus, les avocats ont avancé des raisons de famille: en tant que chefs de famille, il faudrait  les libérer afin qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles. Le Ministère public, représenté à l’audience par Sarambé Coulibaly, substitut du procureur, a requis le maintien des prévenus en prison jusqu’au 31 Juillet 2012, date prévue pour l’audience sur le fond du dossier. Pour le ministère public, il n’y a aucun certificat médical légalement signé par un médecin qui justifie la maladie de Boubacar Boré ; quant aux raisons de famille invoquées, elles ne constituent nullement des raisons légales pour libérer provisoirement un détenu. “Si l’on devait libérer tous les prévenus pour la raison qu’ils sont des chefs de famille, personne ne dormirait en prison”, a martelé le substitut. Le tribunal a accepté la demande de mise en liberté provisoire des trois prévenus, contre paiement par chacun d’eux d’une caution de 500 000 FCFA. Le procureur ne fut pas du même avis; il a fait appel de la décision de mise en liberté provisoire.Suite à ce recours du parquet, les 3 prévenus garderont prison jusqu’au jugement sur le fond. L’appel du parquet signifie que le ministre de la justice, qui suit de près le dossier, n’est pas d’accord avec la libération des détenus.

 

Interdit de filmer l’agression de Dioncounda

Lors de la conférence-débats organisée, samedi, à l’hôtel nord-Sud sur la politique de communication du gouvernement, un journaliste de l’ORTM (la radio-télévision publique) a fait sensation en révélant que son équipe de reportage a pu filmer des images des agresseurs et des scènes qui se sont ensuivies. Lorsqu’il a ramené son  film au bureau, il a été sommé par trois militaires lourdement armés de leur remettre le film immédiatement. Pourquoi cette confiscation et pourquoi par des militaires ? On s’interroge…

 

Le capitaine garde ses privilèges d’ancien chef d’Etat

 

Lundi 11 juin, presque toute la presse malienne a écrit que le capitaine Sanogo, chef de la junte, avait perdu sers avantages d’ancien chef d’Etat. Après enquête, il s’avère qu’effectivement, la CEDEAO et l’ONU, exaspérés par le tabassage de Dioncounda et l’omniprésence de la junte dans la marche des affaires publiques, a décidé de ne pas reconnaître le statut d’ancien chef d’Etat au capitaine. Mais les sources nous  confient que ce statut, le Mali reste libre de le reconnaître, d’autant  que les paiements qu’il occasionne ne viennent pas de la CEDEAO. Comme le gouvernement est dominé par les proches de la junte, on nous assure que Sanogo continuera à se la couler douce en tant qu’ancien chef d’Etat.

Tiékorobani

 

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4 COMMENTAIRES

  1. C’est quoi le rapport entre le maintien en taule des agresseurs du président et le statut d’ancien chef d’Etat de Sanogo?
    Il faut peut être changer le titre de l’article Mr le Journaliste.

    • le statut d’ancien chef d’etat n’est pas seulement l’argent qu’il gagne il ya d’autres avantages par exemple un ancien chef d’eat ne fait pas le rang a l’aerport. La decision de la cedeao c’est par rapport à l’international. pour le national les maliens peuvent faire ce que ils veulent mais à l’international il sera comme le citoyen lamda!

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