Les officiers généraux de l’armée dans l’affaire bérets rouges : C’est à chacun son tour chez le juge Karembé

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Le juge Yaya Karembé
Yaya Karembé
Des généraux de l’armée nationale sont entrain de vivre des heures sombres, tenaillés qu’ils sont par l’inquiétude, pour avoir à un moment ou à un autre collaboré plus ou moins étroitement avec Amadou Haya Sanogo dans la disparition des bérets rouges.  Car ils sont pourchassés sans répit par le juge Karembé, qui a obtenu du ministre de la défense Soumeylou Boubèye Maiga qu’ils soient mis à la disposition de la justice pour être entendus. A l’issue de cette audition de tous les dangers, peu en réchappent.

 

Au jour d’aujourd’hui, il ne fait pas bon être un officier général de l’armée malienne et avoir été proche du chef de l’ex junte, le général 4 étoiles Amadou Haya Sanogo. Car une telle affinité est grosse de suspicion aux yeux de l’intrépide juge Yaya Karembé chargé de démêler l’écheveau de la ténébreuse affaire des bérets rouges exécutés sommairement après le contre coup d’Etat du 30 avril 2012, dont on a retrouvé les corps dans un charnier à Diago, un village proche de Kati qui fut le fief du capitaine Sanogo.

 

 

Le magistrat instructeur Karembé ne se donne aucune pose dans ses investigations et dans la traque des auteurs, co-auteurs et différents complices de cette affaire dont il se fait un point d’honneur de démêler les ficelles.

 

C’est ainsi que, les jeudi 14 et vendredi 15 février derniers, le juge Karembé a successivement interrogé et placé sous mandat de dépôt l’ancien ministre de la défense sous la transition et actuel chef d’Etat major particulier du chef de l’Etat, le général Yamoussa Camara, le capitaine Amadou Konaré, le lieutenant Mariko, l’ancien aide de camp du général Sanogo et le général Alhassane Sidi Touré, ancien directeur général de la Sécurité d’Etat au moment des faits.

 

 

Selon nos sources le général Yamoussa Camara, alors qu’il soutenait n’avoir rien à se reprocher, été confondu par le juge qui a exhibé devant lui la correspondance signée relative à la désignation des 21 éléments des bérets rouges sur la liste des soldats de l’opération Badenko, bien que portés disparus dans la nuit du 2 au 3 mai  2012 à Kati. Ce sont les corps de ces commandos parachutistes du 33ème régiment qui ont été retrouvés dans la fosse commune de Diago.

 

 

Pour rappel, on avait fait croire au premier ministre de pleins pouvoirs Cheick Modibo Diarra à l’époque que les portés disparus sont des déserteurs ayant refusé par lâcheté d’aller défendre la patrie au front. Son successeur Django Cissoko  informé de cette anomalie, renvoya la balle dans le camp de la hiérarchie supérieure par le biais de son attaché militaire, le général Lassana Koné. L’information relayée s’est perdue entre le chef d’Etat major de l’armée de terre du moment, le colonel major Ibrahim Fané et le niveau supérieur.  Toujours est-il que rien n’a changé. Un motif d’inculpation et de mise sous mandat de dépôt du général Yamoussa Camara, « pour complicité d’assassinat ». Le général Sidi Touré, lui a été arrêté et déféré pour de « tentative de suppression des éléments de preuves des meurtres commis »  pouvant compromettre les auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012. Quant aux officiers, le capitaine  Amadou Konaré et le lieutenant Tahirou Mariko, après leur confrontation et le visionnement de documents audiovisuels les accablant, ils ont été écroués pour complicité de meurtres.

 

 

Dans les jours prochains, la liste des interpellations risque de s’allonger, avec en point de mire, avant d’autres gradés du CNRDRE, les anciens membres de la junte encore au gouvernement, les généraux Moussa Sinko Coulibaly de l’Administration territoriale et Abdoulaye Koumaré de l’Equipement et des Transports. Ils seraient tout aussi suspects. Le juge Karembé attend impatiemment leurs témoignages, ou leurs aveux en tant qu’anciens directeurs de cabinet du chef de la junte. N’eut été la visite du roi du Maroc, le remaniement ministériel aurait été avancé pour la circonstance. Le plus heureux du lot semble le colonel major Diamou Keita, l’ancien directeur général de la gendarmerie nationale, celui-là même qui, avec le lieutenant Mariko, avait présenté à la télé des artisans du contrecoup d’Etat, des bérets rouges, comme étant des mercenaires à la solde de l’ancien régime et de l’étranger. Il est sorti libre de son audience de tous les dangers avec le magistrat instructeur Karembé.

 

Oumar COULIBALY

 

 

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. Je dirai seulement au juge Karembé,de mener a bien le travail qu’ il est entrain d accomplir,sans aussi oublié les administration civile car il ya n a dans tous les domaines. bon courant!!!!!!!!!

  2. Nous attendons l’extradition d’ATT.
    Les bérets rouges qui ont tenté un contre-coup ont bien mérité leur sort.
    Le juge Karambé pourrait entendre tout le peuple s’il le voulait.

  3. Nous attendons l’extradition d’ATT.
    Les bérets rouges qui tenté un contre-coup ont bien mérité leur sort.
    Le juge Karambé pourrait entendre tout le peuple s’il le voulait.

  4. Vous connaissez la radio mille coline, elle faisait exactement ce que vous faites là. Laisser la justice faire son travail et arrêter SVP monsieur les journalistes vos extrapolations et spéculations de tout genre. Vous pensez que les rebelles méritent mieux que nos militaires qui se font arrêter par claquement de doigt. Mais vous en parlez pas, oui je vois il faut vous motiver par le pactole afin d’écrire des dissertations dont vous êtes les seules à comprendre le but et la portée.

    • le facheba

      « afin d’écrire des dissertations dont vous êtes les seules à comprendre le but et la portée »

      A mon avis, tu dois être au même titre « le seul à comprendre le but et la portée » (voire le sens!) de ton propre post!…

      Quel rapport avec la radio 1000 collines qui appelait au génocide? 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

      De quel « pactole » parles-tu? 😯 😯 😯 😯 😯
      Je n’ai…………rien compris!

  5. Mi-maquisard, quand le Juge Karembé se déchaine, tous les anciens putschistes doivent subir le baptême de feu .Ses actions de courage et de fermeté -souvent perçues comme provocantes- ressemblent peu à celles du célèbre juge français Montage dans le temps. Les anciens putschistes vivent une des périodes les plus dures de leur existence mais exaltantes pour les familles des victimes. Il est incroyablement dans le vent, à l’image du Garde des Sceaux. Et toute la presse et l’opinion publique de se pencher avec un intérêt passionné sur ce jeune magistrat qui veut ardemment détruire cette “mauvaise compagnie” des anciens putschistes.
    Le juge Karembé est entrain de signer une longue et lyrique tribune judiciaire libre sans précédent dans les annales de la justice malienne, “Pour la cause du peuple: justice, équité, égalité”. Cet investissement de Karembé sera déterminant dans l’émergence d’un phénomène remarquable au sein d’un système corrompu et moribond.

    • Civicus-Mali dit moi Yaya Karembé si intègre comme tu le prétend depuis les USA attend quoi pour ouvrir le dossier de Aguelhoc ou plus de 150 militaires ont été égorgés ou ce dossier ne relève pas de sa compétence? moi également j’avais mon frère dedans cette affaire à précéder celle des bérets rouges çà tu n’en parles pas. Les gars ouvrez les yeux.

      • Ne vous inquiettez mon frère, justice sera faite .Moi même mon ami promotionnaire (un des chefs) était parmi les victimes de ces crimes odieux. Je partage votre douleur. Restons derrière la Commission Vérité Dialogue et Reconciliation.

  6. -Eh Konaré, le juge Karembé il t’a pris toi aussi?
    T’as vu ses manières quand il envoie des gens te chercher?

    -Oui Sanogo, puisque tu me vois!
    Est-ce que ça c’est une question même à poser?

    – Bon pardon mon capitaine, de toute façon ça ne sert à rien de s’énerver ici.
    T’as mis au moins le pognon en lieu sûr?

    -Je l’ai fait garder par les filles du bar.

    – Vous parlez de quel pognon jeunes officiers?

    -Non Général Yamoussa, il s’agit des pommes de terre. C’est une façon de parler.

    -Ah ok mon général Sanogo!

    -Mais Konaré qui t’as dit de confier l’oseille aux filles du bar.
    Tu sais très qu’elles ne sont même pas maliennes.

    – C’est là où tu trouveras que je suis intelligent Sanogo.

    – Général Sanogo!
    N’oublie jamais mon grade capitaine car c’est ce qui me reste de mon coup d’état.
    Ce matin même les gardes de notre cellule ont cassé mon bâton magique.

    -Ok mon général, ça tirait de partout à balles réelles après la mutinerie du 30 septembre 2013.
    Puis il y a eu l’opération Saniya à Kati, et les soldats mourraient n’importe comment et on ne sait pas vraiment qui tuait qui.

    -C’est quoi le rapport avec le pognon?

    – je viens mon général, je viens ne soit pas trop pressé!
    Donc du coup j’ai senti que quelqu’un voulait m’éliminer.
    Et j’ai décidé immédiatement de me rendre au camp 1 de la gendarmerie.
    Mais avant j’ai pris soin de partager le pognon dans 3 gros sacs.
    Le premier je l’ai confié à la guinéenne, le deuxième à la ghanéenne et le troisième à la sénégalaise.

    -Mais tu es trop bête mon capitaine.
    Elles vont se barrer dans leurs pays respectifs.

    -Eh alors!
    En quoi cela te gêne t-il?

    -Mais elles vont bouffer tout le pognon….

    – C’est impossible!
    Avec tout ce qu’on a chopé à la douane, au trésor et aux impôts, comment vont elle faire pour bouffer tout cela en 25 ans?

    -Quoi?
    Pourquoi 25 ans?

    -Parce que c’est la peine minimum et même la, quand on aura la chance d’éviter la peine de mort avec cette satanée affaire des bérets rouges.

    -Oh purée!
    Mange doucement chérie de la Guinée!
    Bouffe modérément chérie du Sénégal!
    Consomme prudemment chérie de Ghana…

    -Mais tu murmures quoi comme ça mon général!

    – Non je récite les versets du Saint Coran!

    • Kasim tu te dit intelligent avec tes conversations stériles, impolies et dépourvues de sens tu parle d’argent sale, de pute et j’en passe pour finir en evoquant le livre saint tu es maudit wallaye je t’en veux pas. Apprend à critiquer à apprécier ou même à insulter comme tu manque d’éducation sans blasphemé.

      • en un mot ce monsieur je connais tout de kassin mérite d’être fouetter afin qu’il change de comportement , on dirait un garangué !

      • le facheba

        “Kasim tu te dit intelligent avec tes conversations stériles, impolies et dépourvues de sens”

        Prends un dictionnaire, cherche aux pages “H”, quand tu auras trouvé le mot “HUMOUR”, tâche d’en apprendre par coeur la définition! (et de la comprendre).

        Tu verras, ON APPREND A TOUT AGE! Et dans ton cas, ça me parait urgent…

        • sinceerment NFP vous avez tout dit; @facheba lui il comprent par le nez alors il lui reste beaucoup de temps apprendre……

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