Les nominations à titre exceptionnel mettent le feu aux poudres au GMS : Les affrontements entre policiers ont fait deux blessés dont un par balle

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Des coups de feu ont été entendus hier vers six heures du matin au Groupement mobile de sécurité (GMS) de Bamako. Des policiers vivement remontés contre certains de leurs camarades proches de l’ex-CNRDRE qu’ils accusent d’avoir bénéficié d’avancements à l’issue des récentes nominations ont manifesté bruyamment leur colère. Ces nominations, faut-il le rappeler, ont été faites à l’occasion du 22 septembre par le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré de concert avec le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Général Tiéfing Konaté. Ce mouvement d’humeur, qui a fortement perturbé hier la tranquillité de la ville de Bamako, a pris fin aux environs de midi après que le capitaine Amadou Haya Sanogo eut usé de toute son influence pour faire baisser la tension. Certaines sources font état de deux blessés lors de cette manifestation de colère.

Des douilles de balles utilisées hier lors des accrochages au GMS

Ce qui a provoqué une psychose dans la ville de Bamako. La population, qui a été matinalement tirée de son lit par des coups de feu nourris en provenance du GMS, avait vite cru au retour des vieux démons qui avaient ensanglanté Bamako lors des événements du 30 avril au 1er mai. Rien de tel. En effet, le décret N 20 12/ 516/  P-RM du 21 septembre 2012 portant nomination à titre exceptionnel de fonctionnaires dans le corps des commissaires de police et l’arrêté N°2012/2694/MSIPC du 20 septembre 2012 du ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile portant nomination des inspecteurs et sous-officiers de police, sont à l’origine de la volée de bois de vert au GMS de Bamako. La révolte a conduit à des batailles rangées entre divers clans qui ont pris des armes pour en découdre les uns, les autres.

Les contestataires dénoncent avoir été lésés par ces nominations et exigent des plus hautes autorités du pays de revenir sur leur décision. Laquelle décision, à les croire, n’a pas été prise dans les règles de l’art. De sources proches du dossier, une vingtaine de policiers se sont rués sur le magasin d’armes qu’ils ont voulu forcer pour se servir. Ils en ont été empêchés par d’autres policiers lourdement armés. Une violente altercation s’en est suivie.

Dans la débandade, des coups de feu ont tonné. Les plaignants se sont retirés à l’autre bout du GMS. L’autre clan a fait le rappel de ses troupes. C’est dans cette situation de tohu-bohu généralisée que nous sommes arrivés dans la cour du Groupement mobile de sécurité.

Le Secrétaire général de la section syndicale de la police, Siméon Kéita nous accueille dans son bureau pour nous faire le point de cette folle journée. Pour l’adjudant chef promu Commissaire et qui vient de décrocher une maitrise, “les récentes nominations sont fort légitimes. La police a toujours été marginalisée en ce qui concerne l’avancement des fonctionnaires. La question était au cœur de nos préoccupations et était inscrite en bonne place dans nos doléances. L’ancien ministre s’était engagé de revoir la question en son temps. Si le président de la République et le ministre de la sécurité ont voulu corriger cette injustice faite à notre endroit, nous ne pouvons que nous en réjouir” a-t-il précisé. Avant d’ajouter que ces nominations sont conformes à la loi.

Pour Siméon Kéita, la récente promotion au sein de la police n’est plus ou moins qu’un alibi pour, dit-il, certains adversaires d’assouvir leurs vengeances. Il croit dur comme fer que les agitateurs sont manipulés par certains hauts gradés de la police, qui n’ont jamais pardonné au syndicat leur mise à l’écart. Siméon Kéita accuse “l’ancien commandant du GMS, Mamadou Camara, l’ex-patron de la mutuelle de la police, le contrôleur général Fallaye Kéita, le contrôleur général Sinenta et Mamadou Z Sidibé” d’être derrière les agitateurs. Chacun d’eux, déclare t-il, brule d’envie d’en découdre avec le syndicat pour les avoir chassés de leur poste.

Ce n’est pas tout. Siméon Kéita ajoute que certains rescapés du régiment des commandos parachutistes, qui ont pris part aux événements du 30 mars au 1er mai, ont aussi instrumentalisé les contestataires.

Pour preuve, indique-t-il, les munitions saisies sur ces derniers proviendraient du régiment des commandos parachutistes.

Aux dernières nouvelles, l’intervention du capitaine Amadou Haya Sanogo semble avoir mis de l’ordre dans les rangs de la police. Nous apprenons aussi que beaucoup de policiers ont été arrêtés.

La forte contestation au sein de la police semble avoir du répondant dans la gendarmerie et dans l’armée. Où certains ont déjà mis en garde la hiérarchie d’éviter des nominations fantaisistes.

Abdoulaye DIARRA

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15 COMMENTAIRES

  1. pauvre mali! qu on nous dise ce que ce simeon et sa bande ont eu a accomplir comme acte de bravour pour meriter ces nominations a titre exceptionnelle si ce n est des actes de tortures de sevices sexuels contre d autres policiers au pied des collines du g m s comme le rapporte amnesty international.ce nest pas etonnant ce meme simeon avait porte des galons de commissaire au lendemain du coup detat etant adjudant… portez vos galons marchez fierement mais lhistoire va vous rattrapper

  2. De toutes les façons, ce n’est pas dans la barbarie que le privilège perdu reviendra. Nul n’a le droit d’utiliser la violence pour atteindre ses buts. Les fauteurs policiers doivent être sanctionnes par les lois en vigueur. Cette forme de délinquance des hommes en uniforme doivent disparaitre a jamais.

  3. Pendant 20 ans ce pays n’a connu que le favoritisme et le tribalisme. Nous comprenons la frustration de ceux-là qui avaient tout planifié et pensait que cela les conduisait directement à Koulouba. Mais helas! le bon Dieu n’accepte pas l’injustice. Monsieur Siméon il faut être fier de ta nomination, ATT et cliques sont dans la nature. notre malheure a été le fait de le voir libre ailleurs. Dans tous les cas nous les attrperons Inchalla. Le prochain président aura pour tâche essentielle l’audit de l’Etat et la poursuite des vagabonds.
    Ne crier pas encore victoire car le plus dur est à venir

  4. A nous les maliens,jeunes,vieux,hommes et femmes.
    Il est grand temps que nous prenons notre destin en main,ATT et ses compagnons ont été chassés du pouvoir,car il n’y avait que du favoritisme et corruption,mais actuellement c’est la même chose qui se répète,il est grand temps que ça s’arrte,Vive le Mali,Sanogo et ses compagnons à bas

    • Vous avez raison quel maîtrise mon œil il n’a qu’à passer un test simeon n’aura pas le niveau d’un bachelier moyen.Tous ont déménage à Kati pour des galons mal acquis .Son règne de la terreur nous l’oublierons pas.

  5. il faut annuler cette injuste et honteuse nomination…paas d’autre responsable sanoko Dioncounda quelle malheur 😈

  6. il faut annuler cette injuste et honteuse nomination….Dioncounda est le seul responsable de ce qui est arrivé.

  7. C’est vraiment lamentable . Ceux qui sont chargé de notre sécurité qui se battent entre eux. Cela suppose le comble de l’anarchie qui règne à Bamako.

  8. ce qui est sur Commissaire est un titre énorme pour qu’on le distribue comme du petit pain c’est toute une procedure et un bagage qu’on doit avoir pour y aboutir

  9. He! le Mali c’est pas le moment de faire des nominations s’il y devait avoir nomination ils devraient rehabiliter ceux la qui sont morts au nord et pendant les evenements du 22 Mars et 30 Mars. Ce sont eux qui sont morts pour la patrie c’est a cause de leur sacrifices que vous circulez dans les V8. Que leur corps se reposent en paix. Amen!

  10. pour dire que les balles sont du 33ème et dire et confirmer des noms c’est grave pour un policier poulet ou bien c’est écrit sur les balles et fusils 33ème régiment

  11. pauvre simeon, je ne pense pas que tu pourras etre fier de ton parcours de lache d’adjudent à commissaire, vous les contestateurs le peuple est avec vous et inch allah vous aurez gain de cause

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