Les familles des bérets rouges face aux arrestations arbitraires: ‘’Il va falloir marcher d’abord sur nos cadavres’’

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Réconcilier les forces armées avec elles-mêmes dans le corps et dans l’âme, tel est l’autre pan de la résolution de la crise politico institutionnelle auquel le président de la République, le Pr. Dioncounda Traoré, en sa qualité de chef suprême des armées, doit rapidement s’attaquer.

Les conséquences du contre coup manqué du 30 avril – arrestations arbitraires, persécutions, détentions illégales, tortures, exécutions sommaires…- sont à étudier avec le maximum d’attention pour la paix et la stabilité du pays. Le président de la République le Pr. Dioncounda Traoré, chef suprême des armées, après ses propositions concrètes de sortie de crise annoncées le 30 juillet, doit faire autant pour éteindre le feu de la ‘’guerre des bérets’’.

Depuis le 30 avril, l’unité de la garde présidentielle, un corps d’élite de l’armée nationale, qui s’est rendu coupable de cet événement malheureux se trouve dans le collimateur de la junte qui a renversé le président ATT, le 22 mars 2012. La chasse aux bérets rouges continue de plus belle malgré l’arrestation du colonel Abidine Guindo et les appels à l’arrêt des arrestations arbitraires et les condamnations des  organisations des droits de l’homme voire de la communauté internationale.

Excédées par les arrestations arbitraires, les familles et proches des bérets ne cachent plus leur colère. Les épouses des bidasses du 33ème RCP de Djicoroni et celles du Camp de Koulouba l’ont fait savoir le 16 juillet dernier à travers une grande marche. Elles avaient même menacé de marcher nues si jamais des mesures idoines n’étaient pas prises par les autorités pour régler définitivement le problème.

Le Camp para en ébullition  le 1er août

Malgré le cri de cœur des pauvres familles, les arrestations se poursuivent et non sans incidents car les épouses avaient prévenu contre ces pratiques. C’est ce qui est arrivé le mercredi dernier lorsque des éléments de Kati sont venus arrêter l’adjudant chef Alassane Baradé.

Epouses et enfants de commandos se sont farouchement opposés à cette tentative d’arrestation mettant l’ensemble du camp sur le qui-vive. Les intrus n’ont eu la vie sauve que grâce à la souplesse de leurs jambes et à la complicité des éléments de la Garde nationale qui assure la sécurité du camp.

Pour exprimer leur colère, les familles des bérets rouges avaient occupé l’autoroute passant devant le camp. S’ensuivirent les échauffourées entre policiers et manifestants avec échange de gaz lacrymogène et de cailloux pendant une bonne heure. Bilan : une dame fit une fausse couche, un élément de la garde fut blessé par balle tirée par un policier, plusieurs manifestants souffrant de blessures légères.

La tension est palpable aujourd’hui au camp du 33ème Régiment des commandos para de Djicoroni où le mot d’ordre reste : «plus d’arrestation ici, sinon il va falloir marcher d’abord sur nos cadavres ». A ce jour les entrées et sorties du camp sont filtrées par les jeunes du Camp para afin de pallier toute tentative d’arrestation arbitraire de leurs pères.

Magnanime le président de la République, qui a pardonné à ses agresseurs, reste le seul espoir pour ces familles désespérées. Il pourrait user de toutes ses forces pour concrétiser cette réconciliation entre les frères d’armes de l’armée. Comme le dit Mahmoud Dicko, la situation actuelle nous oblige à un dépassement de soi, à une repentance, à oublier le passé et à nous unir autour de l’essentiel qu’est le Mali.

Par Daouda T. Konaté

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4 COMMENTAIRES

  1. Sans réconciliation entre les frères d’arme (bérets rouge et bérets verts), notre Pays ne pourra jamais récupérer sa partie Nord par les armes. Pour le bonheur de notre Pays que les frères se donnent la main pour faire face à leurs ennemis communs. Que DIEU bénisse le Mali

  2. en tant que l’arme ne se réconcilié pas je ne voir pas l’avenir de ce pays , béret rouge béret vert son des frère d’arme ,prenait exemple dans ce dernier temps ce qui ce passe en cote d’ivoire maintenant dans les camp , il faux ce pardonne c,est deux corps sont de la même famille moi j,ai frère qui es béret rouge une sœur béret vert même père même mère ,il mange dans le meme plateau , regarde cette exemple ya na bcp ds les famille

  3. Cheick Modibo doit partir. Je suis en train de voir ministère par ministère ce qui se passe. Le plus frappant est le ministère de l’artisanat du tourisme et de la culture que dirige la ministre Madame Touré. Le chef de ce département est une ancienne agent des domaines et ami de la femme de Moussa Traoré. Lors des événements de 1991, sa maison a été brulé par les manifestants et elle est parti à l’extérieur. Pour votre connaissance, la ministre a été une acienne copine du PM, ils viennent tous les 2 de Ségou de la même rue. La ministre a récemment nommé sa copine d’enfance comme conseiller technique et une autre de ses copine comme DAF sans que cette dernière n’ait aucune notion des finances (les bailleurs de fonds sont furieux). Elle s’est fait entouré aussi du Segal ségovien et des conseiller techniques de San (région de Ségou). La semaine dernière, la ministre a chassé la directrice du palais de la culture (la femme du député Mao) pour la faire remplacer par un de ses ex-copains. Enfin, récemment elle a tenté de licencier tous les gardiens et chauffeurs de son ministère pour les remplacer par les éléments de Yéré wolo ton. Le cas du ministère de l’artisanat, de la culture et du tourisme n’est qu’un exemple. D’autres suivront. C’est pourquoi Cheick Modibo doit partir.

  4. ils auraient fait pire à sanogo et sa bande de squelettes surtout en sachant quil yavait des mercenaires burkinabés et ivoiriens parmi les berets rouges envoiyés par blaise et ouatt.le passé c’est le passé il faut pardoné et se mettre au boulot.

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