Les dix raisons qui ont motivé le putsch: « N’entre pas dans la danse si ce n’est pas pour bien danser », conseille le Capitaine Sanogo.

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Selon le Capitaine Sanogo, des raisons valables ont poussé les militaires à passer par la force  pour évincer  le Général-Président du trône de Koulouba. Elles vont de  la passivité exacerbée de l’ancien régime face à la rébellion du Nord aux problèmes récurrents de l’Ecole et de la Santé  publique, en passant par la corruption, le népotisme, le favoritisme au niveau des concours de recrutement et un laisser-aller fatal pour le développement du pays.

Le Capitaine-Président  Amadou Haya Sanogo a expliqué les principales raisons qui ont poussé l’armée à s’emparer du pouvoir à la faveur d’un coup de force. En perpétrant ce putsch contre le régime « laxiste et passif » d’ATT, le chef de la junte  prétend avoir sauvé sa patrie d’une deuxième « flamme » qui brûlerait le Mali au lendemain des élections à venir. C’est vrai, après cette première « flamme » de la rébellion du Nord  qui peine à s’éteindre, il vaut mieux prévenir le pays contre un nouveau foyer de tensions au lendemain des élections.

« N’entre pas dans la danse si ce n’est pas pour bien danser »,  conseille le Capitaine  Sanogo. Aussi a-t-il promis que son  équipe se donnera donc le temps nécessaire pour choisir un Premier ministre qui fera l’unanimité afin de bien faire le travail qui est la raison de leur présence au pouvoir. Il a ensuite cité les dix raisons qui l’ont poussé  à déposer le Général ATT qui était devenu l’incarnation de l’incapacité et de la passivité.

D’un : la rébellion du Nord perdure sans suite favorable, avec ses nombreux dégâts dus au manque de matériels en quantité et de qualité pour les militaires et l’insuffisance d’hommes au front. De deux : les soldats au front, abandonnés à leur propre sort, sans armes ni munitions adéquats, peuvent affronter des rebelles lourdement armés.

De trois : la faiblesse du montant du « taux de dépaysement » alloué aux militaires mobilisés au Nord, soit un montant dérisoire de 2 500 FCFA, une toute somme tellement insignifiante qu’elle ne suffit en rien pour soutenir un militaire affecté au Nord. Voilà une raison suffisante pour provoquer  un changement. Et 6000 FCFA de « prime de guerre », tandis qu’ailleurs, cette prime s’élèverait de 200 à 300 000 FCFA. De quatre : les soins de santé garantie aux militaires n’existent nulle part. C’est à peine si on pouvait s’offrir une aspirine  dans les dispensaires militaires car tout y manque pour soigner les soldats. De cinq : l’exaspération du népotisme ; de la corruption ; du favoritisme…, bref l’inégal accès à la Fonction publique qui doit se mériter et d’être d’égal accès pour tous.

De six : la cherté des prix des denrées de première nécessité comme le riz qu’on cultive à suffisance chez nous à l’Office du Niger , du sucre  cultivé aussi chez nous à Séribala. Tous ces  produits ; qui doivent pourtant nous revenir moins chers, sont au contraire si chers que le Malien moyen ne peut plus les acheter, encore moins les consommer. De sept : l’’éducation au Mali est « à terre » depuis  deux décennies déjà. Les citoyens ne peuvent plus s’instruire car  l’école malienne est dépourvue de sa quintessence.

De huit : l’accès difficile aux soins de santé est difficile pour la majorité des citoyens à cause du coût très élevé  de l’hospitalisation et de l’impossibilité, pour un Malien moyen, de s’acheter les médicaments  qui lui sont nécessaires. De neuf : les conditions de vie précaires des soldats qui sont sans logement décent et surtout, la dépression morale de nos troupes face à l’injustice dans le traitement. De dix : l’impasse, l’incurie et la passivité du pouvoir devant le pourrissement de la rébellion du Nord. Voilà des causes qui ont provoqué ce coup d’Etat.

S’agissant de la gestion de la rébellion du Nord, le Capitaine-Président a été clair et net en citant le Capitaine Thomas Sankara qui disait que « tout militaire sans formation politique est un assassin en puissance » pour  justifier son appel lancé à l’endroit de la rébellion pour des négociations, sans la «  partition du territoire » ; bien entendu. Attendons donc pour voir comment réagiront les rebelles.

Abdoulaye Faman Coulibaly

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4 COMMENTAIRES

  1. UN CAPITAINE félon qui parle gros sous quand son pays est attaqué!!
    En plus il va prendre le temps de choisir un Premier ministre.Voila un homme pas courageux et BETE!!!!

  2. A monsieur le Capitaine Amadou Dadis Sanogo Camara, nous repondrons par l’adage qui dit qu’ “il ne faut pas se remplir la bouche de poudre si on n’a pas aasez de salive pour l’avaler”.
    A TOI SEUL OU AVEC TON GROUPE, VOUS AVEZ DECIDER QUE LES MALIENS NE SONT PAS ASSEZ MURS POUR CHOISIR LEUR RESPONSABLE.N’en deplaise a tous les charlatans d’experts, la democratie etait en marche au Mali. Celle qui est processus de perfectionnement.Et dans ce processus comme tout autre, al patience est une vertu, autrement plus presse que le rythme du balafon du va danser mal.

    Mais revenons au sujet du jour quand vous debalez une lithanie de raisons qui vous ont pousse a intervenir.
    1- si le coup a ate muri et planifie, ce qui semble etre le cas pour qu’on vous entende aujourd’hui reciter une dizaine de raison, c’est que vous etes passible de la cours martial et de poursuites penales. La premiere car c’est un article de la contitution que vous avez dissoute qui le dit clairement et les deux parce qu’en tant que militaire vous avez ouvert le feu dans uun milieu civile.
    2- si le coup a ete instantane, ce qui semblait etre le cas quand aux premieres jours de l’insurrection circulait la raison de l’exasperation des soldats quand a la situation au front et qui vous a vallu les premieres sympathies de vos “fans”,les actes que vous posez aujourd’hui (l’enoncer de cette dizaine de raison qui viendront vous mordre bientot; votre nouvelle constitution, les decrets et nominations que vous faites)mettent a nu votre nature.
    Meme si vous passez dix ou vingt temps au pouvoir, vous ne pourriez venir a bout de ces maux.
    Un conseil donc, prenez vos hommes et la route du nord. Le peuple magnanime vous pardonnera si vous arrivez a nous debarasser des mrd-eux de rebelles.
    En attendant une prise de conscience de votre part,
    MAUDIT SOIT LE MERCREDI 22 MARS 2012

  3. DE ONZE : EVITONS UN FOYER DE SANCTIONS DE LA CDEAO ET DE TOUTE LA TERRE ENTIERE;
    DE DOUZE : AUJOURD’HUI LA SIRIE (QUI TUE LES SYRIENS) A PLUS D’AMIS QUE LE MALI: LA SIRIE A LA CHINE ET LA RUSSIE
    DE TREIZE / CITER DES PAYS QUI PEUVENT AIDER LE MALI EN TANT QUE AMIS;
    DE QUATORZE : PAR OU IRA T’ON VENDRE LE COTONS ET LES MANGUES DU MALI
    ET DE QUINZE…..

  4. tous ces problemes cites sont plus visibles chez vous meme les militaires que chez d’autres au Mali. Coupez l’arbre et ses racines pousseront pour vous envahir.

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