Le conseiller du secrétaire à la Défense pour les opérations spéciales et les conflits de basse intensité lors d’une audition au Sénat américain a déclaré que ” la force de la Cédéao présente au Mali n’est capable de rien. C’est une force totalement incapable, ça doit changer “. Cette flèche du conseiller américain aux troupes de la CEDEAO est loin d’être appréciée par les responsables de la MISMA. L’émissaire de l’UA pour le Mali, l’ancien président burundais, Pierre Buyoya, s’est inscrit en faux contre ce discours précisant que personne ne peut douter de l’utilité des troupes de la MISMA engagées aux côtés des Français. Les troupes africaines travaillent dans les réalités qui sont les leurs, a déclaré Pierre Buyoya lors d’un point de presse vendredi.
Visiblement très gêné par l’analyse de Michael Sheehan, Pierre Buyoya ajoute ” nous avions décidé de venir au Mali avant que les Français ne le fassent. Les événements ont fait que les troupes françaises sont venues avant nous avec plus de moyens, mais nous sommes venus dans la foulée et nous allons continuer notre montée en puissance. Nous allons probablement rester beaucoup plus longtemps que les troupes françaises. Nous avons certes un certain nombre d’insuffisances mais nous allons faire en sorte que notre capacité opérationnelle s’améliore”. L’émissaire de l’UA enfonce le clou et relève ” lorsqu’il s’est agi d’intervenir en Afghanistan, il a fallu combien d’armées, celles qui sont intervenues sont -elles toutes des incapables ? La Somalie est sur la voie d’une stabilisation, n’est-ce pas des forces africaines qui sont sur place. Au Darfour et au Sud Soudan, ce sont encore des forces africaines qui sont en train de stabiliser ces régions “. Et Pierre Buyoya de marteler ” ce monsieur a lancé des fleurs aux Français et blâmé les Africains alors que les Français qui sont sur le terrain et se battent avec eux ne sont pas de son avis “.
Se félicitant de l’engagement des pays contributeurs de troupes, l’émissaire de l’UA estime que le taux de déploiement est d’environ 80% insistant sur le fait qu’au moment où la France entame son retrait progressif, il est légitime que les troupes de la MISMA s’assurent qu’il n’ a pas de vide sécuritaire. Les forces africaines ne sont pas seulement là pour occuper les territoires libérés par les Français mais elles ont aussi commencé à remplacer les forces maliennes afin de leur permettre de se redéployer pour suivre la formation qui leur est offerte par l’union européenne. La MISMA accorde également une attention particulière à la protection des travailleurs humanitaires et des observateurs des droits de l’homme. Le conférencier a rappelé la présence au Mali de 25 observateurs chargés de veiller au respect des droits humains.
S’agissant de la transformation de la MISMA en une force onusienne, Pierre Buyoya a indiqué qu’il a été souhaité parce que l’Afrique à elle seule ne peut pas faire face au coût financier de l’intervention militaire au Mali. Ainsi, cette transformation permettra de répondre à des défis auxquels les troupes africaines font face notamment dans le domaine de la logistique. La mission onusienne, fait-il savoir, devrait avoir un mandat robuste. Compte tenu de la nature de l’ennemi, nous devons être en mesure de lui porter le combat et ne pas attendre qu’il nous attaque, a-t-il insisté, saluant la décision du conseil de sécurité de l’ONU de doter la mission onusienne d’une force parallèle de combat.
Abdoulaye DIARRA
Ridiculiser les autres, c’est cela l’objectif. Qui mieux que ces américains avec leur CIA pour savoir la capacité individuelle de chaque pays africain. Pourtant les choses sont claires: le mauvais camp a ses soutiens, qui eux ne tergiversent pas, ne sont pas radins, ne sont pas égoïstes; quant à nous (le bon camp ) nos soutiens fignolent de nous aider. C’est triste.
A quoi servent les coopérations militaires et les conseillers militaires.
Vive l’Afrique, vive le mali.
Actions speak so clear and louder than words.
🙁 🙁 🙁
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