Le syndicat national des commissaires de police réagit: “La procédure administrative est nulle et la procédure juridique est encore contestable”, dixit Ousmane Diallo

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Les militants du syndicat national des commissaires de police du Mali se sont retrouvés, hier en assemblée générale pour évoquer la situation portant nomination à titre exceptionnel de certains fonctionnaires de police à des grades supérieurs. Au terme de cette assemblée générale nous avons échangé avec le secrétaire général. Celui-ci a déclaré que ces nominations ne sont pas conformes aux textes de la police nationale.

Ce matin nous avons décidé de se regrouper en assemblée générale pour évoquer une situation qui depuis un certain temps est en train de mettre le corps de la police en danger. Il s’agit de la décision prises par les plus hautes autorités pour faire une promotion à un certain nombre de fonctionnaires de la police qui étaient de catégories inférieures pour les propulser à d’autres catégories supérieures. Ces différentes promotions à titre exceptionnel concernent les gents qui ont participé aux événements du 22 mars”.

C’est en ces termes que le secrétaire général du syndicat national des commissaires de police, le commissaire Ousmane Diallo a commencé l’entretien qu’il nous accordé. Il a affirmé que son syndicat ne partage pas ce point de vue. Puisque Dieu seul sait combien de personnes ont pris part aux événements du 22 mars. Est-ce qu’on peut établir une liste ? C’est le 1er aspect.

Un second aspect est que les événements du 22 mars peuvent être classés  dans les deux dispositions statutaires à savoir les articles 120 et 121 du statut de la police nationale qui prévoit des nominations à titre exceptionnel. Face à cela le syndicat en toute responsabilité a décidé de se réunir  pour statuer sur la question.

A la suite de cette réunion, ils ont rencontré le ministre de l’intérieur et de la protection civile, général Tiefing Konaté le mardi. Avec leur ministre de tutelle, les syndicalistes ont eu un long débat où ils ont dit qu’ils ne sont pas d’accord puisque la procédure administrative est nulle et la procédure juridique est encore contestable. Le ministre aurait affirmé au cours des débats que face à une situation exceptionnelle on peut mettre les textes de côtés. Toute chose que les syndicalistes n’ont pas approuvé. Ousmane Diallo a déclaré que les nominations à titre exceptionnel sont prévues dans les dispositions de la police nationale en ses articles 120 et 121.

En ce qui concerne le 1er article, il prévoit de récompenser les fonctionnaires de police blessés  au cours d’une mission. Quant au second article il prévoit de récompenser ceux qui ont fait des exploits. Tel n’est pas le cas.

Face à l’état actuel du pays, le syndicat a fait savoir au ministre qu’il est inopportun de procéder à des nominations. Pour le secrétaire général, l’essentiel est de réconcilier les forces de l’ordre entre elle et avec la population en allant reconquérir les régions perdues plutôt que de distribuer des galons alors que les conditions ne sont pas requises. Le ministre dit avoir pris bonne note. Il a recommandé au syndicat de faire un rapport en mettant ses  observations et en suggérant l’élargissement de la liste. La dernière proposition n’a pas intéressé les syndicalistes qui souhaitent l’application stricte des textes de la police.

“Nous allons faire usage de tous les moyens légaux en tout cas loin de toute logique de violence. Au contraire nous allons décourager toute personne qui serait tentée de mener la police vers une telle aventure”, a dit Ousmane Diallo.

Parlant des incidents à la GMS hier, le secrétaire général déclare que l’avancement dans la police suit un mécanisme que certains ont voulu enfreindre pour se faire eux mêmes des promotions compte tenu de leur collision avec l’ex-junte.

A travers le ministre CNRDRE, ils peuvent avoir beaucoup de chose. Ils ont utilisé des jeunes qui se sont levés contre eux pour leur demander d’ôter les galons qu’ils ont indument acquis.

Moussa SIDIBE

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4 COMMENTAIRES

  1. Le moment est vraiment inopportun pour des bêtises pareilles. Si l’on devrait récompenser tout le monde dans cette affaire, certains seraient alors des généraux. 👿

  2. Suite de la malédiction du Nord : en fuyant le Nord abandonné aux criminels, les militaires maliens, maintenant les policiers n’ont d’autre choix que de s’entretuer au Sud. ON A LA TERRIBLE IMPRESSION QUE LES LEADERS POLITIQUES, CIVILS ET RELIGIEUX SONT COMME TETANISES PAR LES SERVICES SECRETS ET LES SANCTIONS ADMINISTRATIVES, CAR AU MALI TOUT LE MONDE NE VIT QUE DE L’ETAT, DU FONCTIONNAIRE A L’OPERATEUR PRIVE. D’où, aucune action coordonnée de cette substance de la démocratie pour critiquer les dérives des hommes en tenue, rien que des communiqués laconiques, des foras isolés, des mouvements perlés de quelques patriotes…

  3. Oh pauvre de nous, quand est ce que nos dirigeanst se reveilleront pour comprendre que nul n’est au dessus de la loi. comment peut on qualifier l acte criminel des fouteusr de trouble, de crime comme une circonstence exceptionnelle au pire comme un acte heroïque juska vouloir leur donner une promotion exceptionnelle?
    pauvre de nous
    meme quand il faut se reveiller, pour defendre son honneur bafouiller, certains ont le temps d avoir des considerations personnelles. cela fait doublement mal quand il s agit de ceux qui doivent etre en ligne de front.
    BON DIEU? AIDE NOTRE PAYS A RELEVER SOUS LE POIDS DES SES ENFANTS APATRIDES

  4. c’est lamentable et je tiens le president Dioncounda pour seul responsable de ce qui arrive.

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