Le président du Cnrdre face a la presse : « Qu’aucune entité ne doit se prévaloir d’avoir été associée à l’action de l’armée malienne et de ses jeunes militaires»

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Après le forfait injustifiable commis contre les Chefs d’Etat de la CEDEAO ce jeudi 29 mars, le président de la junte malienne Capitaine Amadou Haya Sanogo tente de se ressaisir. Est-ce possible ? En tout cas, il a rencontré les hommes de média ce vendredi 30 mars 2012 à Kati pour s’excuser. Et il compte envoyer des émissaires au Burkina afin que le Président Blaise Compaoré puisse lui servir de dossier.
Le Mali, il faut le reconnaître traverse une période très difficile. Si, unanimement tout le monde salue ce coup de force, aussi il doit être condamné par la classe politique. Uniquement pour prouver notre attachement à notre démocratie chèrement acquise. Dans une telle situation confuse, le chef d’une junte doit être docile, attentiste mais dévoué à atteindre un objectif.
Pays de tradition séculaire, le Mali est un pays d’hospitalité qui, quelque soit la situation, ne doit pas rejeter un hôte. Amadou Haya l’a fait ce jeudi ternissant davantage l’image de notre pays déjà à plate couture. Et puis, il tente de vouloir ressurgir. D’où l’organisation de cette rencontre avec les hommes de média.
Pour cette occasion, le capitaine dit : “Comme vous l’avez remarqué depuis trois jours l’actualité s’est intensifiée et accélérée avec les préoccupations que la communauté régionale, notamment la CEDEAO fonde pour notre pays. Cela ne nous surprend pas car le Mali est un pays qui a œuvré à forger l’intégration de notre sous région et surtout la construction de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).”
Il souligne que le CNRDRE a suivi avec intérêt les résolutions du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali et accueilli avec honneur et mesure la décision de l’arrivée des Chefs d’Etat à Bamako. Mais, dit-il, malheureusement vous avez suivi avec nous la suite des évènements. Alors, soutient-il, un incident malheureux, indépendant de notre volonté et de celle de nos compatriotes est venu entraver cette réunion. A cet effet, il présente des excuses à la CEDEAO et à tous les partenaires qui sacrifient leur temps et leur énergie pour la situation que vit notre pays.
Abordant les condamnations, il souligne avoir compris la position de la communauté. Cependant, il souhaite que le dialogue soit privilégié. Et puis, il souligne que ce sont des entretiens fructueux qu’ils ont eu avec les chefs d’état major et les ministres des Affaires Etrangères. Il réitère alors la CEDEAO à l’approfondissement de l’analyse de la situation. Tout en demandant la CEDEAO d’analyser les raisons ayant amené cette situation. Pour M. Sanogo, le Mali allait mal dans sa démocratie, dans ses institutions, et surtout dans son corps physique avec la situation de guerre dans les régions Nord depuis 2006.
Arrivée au pouvoir le 22 mars, le comité, dit-il, fait face à la gestion sociopolitique nouvelle et le conflit du Nord. Il rappelle que les rebelles continuent d’agresser notre pays et à terroriser nos populations, des citoyens de la CEDEAO. Pour lui, la situation à cette heure est critique. Et le Mali a besoin du soutien de ses amis pour sauver les populations civiles et sauvegarder son intégrité territoriale. C’est pour relever les nombreux défis de sécurité, de redressement de la démocratie avec un processus rapide de normalisation par des élections libres et transparentes, une restauration rapide de l’Etat que le capitaine invite la CEDEAO, la communauté internationale à soutenir le CNRDRE et le Mali. Il félicite alors tous les démocrates qui qu’ils soient de leur clairvoyance, leur sens de la mesure et leur analyse lucide de ces moments difficiles de notre pays.
LE PIED DANS LE PLAT
“Le CNRDRE rappelle qu’aucune formation politique et à caractère associatif ne doit se prévaloir d’avoir été associée à l’action de l’armée malienne et de ses jeunes militaires qui ont pris leur responsabilité pour sauver le pays d’une impasse politique et sociale. Le CNRDRE poursuit ses actions d’organisation de l’Etat, d’apaisement de nos compatriotes.”, a dit le Capitaine.
Ainsi, il désavoue des pseudo démocrates qui tentaient de faire croire qu’ils sont les instigateurs de ce putsch. Une façon pour eux de s’arroger en défenseurs de notre démocratie alors qu’ils s’avèrent qu’ils sont les pires ennemis de notre démocratie. Le Capitaine Amadou lève toute équivoque mettant plusieurs de ces faires valoir dans leur petit soulier.
B. DABO

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2 COMMENTAIRES

  1. “Pays de tradition séculaire, le Mali est un pays d’hospitalité qui, quelque soit la situation, ne doit pas rejeter un hôte” C’est ca un grand defaut du Mali. Sanago a mis fin a une tragedie au Mali.

    • Bien sur en bazardant les 2/3 du territoire. Tu parles d’un héros national, tous les peuples du monde rêvent d’un type comme lui. Ce chien merdeux de SANOGO est passible de la cour martiale. Il doit être fusillé. Cet incapable et irresponsable a plongé le pays dans le chaos total et met en péril ce qui a été construit 50 années durant. Trouves-toi un autre héros car celui-ci est un imbécile.

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