Le ministre Yamoussa Camara aux chefs d’Etat-major de la CEDEAO: «Les forces de défense nationales doivent rester le fer de lance…»

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Les chefs d’Etat-major de la CEDEAO se sont réunis du 13 au 14 août dernier, à l’Ecole de maintien de la paix. Objectif: adopter et valider les recommandations de la réunion d’urgence du Comité des chefs d’Etat-major de la CEDEAO du 25 au 26 juillet à Abidjan. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants du Mali, le Colonel-major Yamoussa Camara, qui était entouré du Président du Comité des chefs d’Etat-major, le Général Soumaïla Bakayoko et de la Commissaire chargée des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de la CEDEAO, Mme Salimatu Hussaini-Suleman.

Col-Major Yamoussa Camara, ministre de la défense

Dans son discours de bienvenue, le chef d’Etat-major général des armées, le Colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé a surtout insisté sur la consolidation des points de convergence et le fait d’aplanir les divergences d’approches.

Pour sa part, le Général Soumaïla Bakayoko a déclaré que la présence du CCEM au Mali était opportune pour rassurer la population malienne, des frères dans le malheur. Les frères de la CEDEAO viennent donc l’aider, la soutenir et l’appuyer pour mettre hors du territoire national les terroristes et les extrémistes religieux qui sèment la désolation dans le Nord du pays.

Lui emboîtant le pas, le ministre Yamoussa Camara dira que l’assistance et l’appui de la CEDEAO suscitent beaucoup d’espoirs dans la recherche de la solution au problème existentiel que connaît le Mali. Cependant, il a tenu à rappeler que l’agression dont est victime le Mali focalise à juste raison, l’attention de la communauté internationale. Les pays du champ notamment, a-t-il soutenu, avaient initié en son temps, des mesures visant à mutualiser les moyens et à conjurer la menace qui se précisait. Des organes furent mis en place pour conduire des opérations concertées à travers notre espace commun. Malheureusement, au-delà des déclarations de principe et l’élaboration des procédures opérationnelles, très peu de choses ont été faites sur le terrain. Les rares initiatives furent sans lendemain, en tout cas parcellaires, plus ou moins improvisées et sans une réelle coordination entre les acteurs.

Le Colonel-major Yamoussa Camara a alors suggéré que, malgré le caractère transnational de la menace, toute stratégie de sortie de crise soit axée sur le rôle politico-militaire central du Mali. «La République du Mali est à la croisée des chemins, mais l’Etat malien demeure un interlocuteur incontournable dans le cadre de la recherche de solutions pour une sortie de crise. Il a besoin de toute votre attention et plus que jamais de votre solidarité, de votre assistance et de votre accompagnement. Nous ne repousserons jamais la main tendue de nos frères. Nous l’acceptons de bon cœur, tout en vous demandant de ne pas chercher à vous substituer ni aux forces de défense et de sécurité du Mali, ni au peuple malien, dont vous mesurez la sensibilité. Il s’agit de problèmes existentiels de la nation malienne. Tout ce que vous poserez comme actes sera retenu par l’histoire, en bien ou en mal, comme jurisprudence à travers l’espace CEDEAO».

Pierre Fo’o Medjo 

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2 COMMENTAIRES

  1. La position du ministre et de son chef d’état mojor est on ne peut plus clair.Le Mali a besoin de la solidarité et l’accompagnement de tous, mais le rôle majeur revient aux Maliens.Donc, la cedeao ne doit pas s’immiscer dans les affaires intérieures sans y être invités.Ce sont les Maliens qui doivent dire quel genre d’aide ils ont besoin.Sous le couvert d’assistance, la cedeao n’importe d’autres problèmes plus graves que ce que nous connaissons.Sinon son comportement ne se justifie pas.

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