Pour faire le point de sa participation à la présentation du rapport du chef de la MINUSMA au conseil de sécurité des Nations Unies, le ministre en Charge des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Tieman Hubert Coulibaly a animé une conférence de presse. C’était le jeudi dans la salle de conférence de son ministère. L’occasion fut opportune pour le ministre Coulibaly d’apporter des éléments de réponse aux préoccupations des journalistes sur les grandes questions de l’heure.
En cette période cruciale pour notre pays, le patron de la diplomatie malienne le ministre Tieman Hubert Coulibaly, entend faire de la communication son bâton de pèlerin. Une fois de plus, il était devant les hommes de media pour éclairer la lanterne sur le dernier rapport de la MINUSMA sur le Mali par rapport à l’état de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Dans son exposé sur le rapport du chef de la MINUSMA présenté au conseil de sécurité, le ministre Coulibaly dira que le rapport reconnait sans équivoque des avancées positives et les efforts déployés par le gouvernement du Mali. Cependant, dit-il, le rapport regrette les lenteurs au même titre chez le gouvernement du Mali ainsi que du coté des mouvements signataires.
Selon lui, l’urgence dans le processus aujourd’hui est d’examiner les causes de cette lenteur afin de trouver des pistes d’accélération favorisant la mise en œuvre effective de l’accord. « A cet effet, le secrétaire général des Nations Unis effectuera une visite les 29 et 30 mai au Mali » a-t-il déclaré, tout en clarifiant que le Mali est en parfaite harmonie avec le Conseil de sécurité des Nations Unies.
S’expliquant davantage sur les raisons qui expliquent la lenteur de la mise en œuvre de l’accord suite à l’interrogation des journalistes, Tieman Hubert a fait comprendre que l’accord est le projet de politique central de restauration de la paix au Mali. Occasion, saisie par le responsable de la diplomatie malienne de revenir sur les efforts du gouvernement.
Dans un langage clair, il a affirmé que la mise en œuvre de l’accord malgré, la mauvaise foi de certaines parties prenantes a enregistré des résultats encourageants. Sans prétendre à l’exhaustivité, il a cité comme effet immédiat l’arrêt des hostilités entre l’armée malienne et les mouvements signataires d’une part et ces derniers, entre eux-mêmes d’autre part.
Toujours pour souligner que le gouvernement n’a pas perdu de vue la raison de sa détermination, le ministre Coulibaly annoncera l’opérationnalisation du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) dans les régions de Kidal et de Tombouctou d’ici la fin de ce mois d’avril. « Cela permettra d’avoir un dispositif de sécurisation conjoint entre l’armée malienne et les mouvements signataires afin que le DDR puisse commencer ainsi que les opérations électorales » a-t-il déclaré.
Un autre point non moins important dans le processus de la mise en œuvre de l’accord touché du doigt par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale aura été la présence de la Force Onusienne au Mali. Comme pour enlever toute équivoque quant aux termes de la mission de la MINUSMA au Mali, il précisera qu’elle n’a pas pour vocation de livrer une offensive contre les terroristes identifiés, mais plutôt d’accompagner le processus de stabilisation du Mali. Cependant, il a souligné que la nécessité de mieux équiper la MINUSMA afin qu’elle puisse faire face à ses prérogatives dans le contexte malien est au centre des échanges.
Par ailleurs, le ministre Tieman Hubert Coulibaly a rassuré sur la situation de l’étudiant malien arrêté en Algérie. Sur ce sujet, il dira que le gouvernement est à pied d’œuvre afin que la lumière soit faite sur cette situation. Car selon lui, la question des Maliens de l’extérieur tient à cœur au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
Par Moïse Keïta